Petit texte simple. Mon inspiration, ma raison de vivre, mon chez moi.
Comme vous le savez sûrement, l'invention de l'automobile a révolutionné le monde. Et il m'est souvent bien utile de pouvoir reposer mes jambes en m'installant confortablement sur le siège avant de mon auto. Mais quelques fois, quand je reviens de l'école et que je me dirige à pied vers mon lieu de vie, je suis bien contente. Alors, souriante, je devance ma maman d'une dizaine de mètres et me retrouve seule à marcher et à pouvoir me concentrer sur mes pensées intérieures sans être dérangée. Tout d'abord, je passe devant les grands saules pleureurs qui trônent aux côtés de vastes étendues d'eau que je distingue à perte de vue. Je m'arrête quelques instants, et je vois un petit nombre de feuilles virevolter pour le plus grand plaisir de mes yeux extasiés devant cette flore magnifique. Je continue alors mon chemin, et m'arrête devant un cours d'eau où, en été et même quelques fois dans les autres saisons, je remarque des canards et des cygnes se côtoyer dans l'eau fraîche du bassin. Si heureuse de pouvoir respirer et avoir l'impression d'être seule au monde pendant quelques instants, je tourne sur moi-même avant de reprendre ma route. Je marche et bloque mes jambes d'un coup, obligeant mes yeux à regarder à leur droite. Là, se dresse fièrement la maison fleurie. C'est comme ça que je l'appelle, car sur le petit terrain de pelouse placé juste devant, décorations en tout genre et fleurs multicolores se saluent amicalement. Je ne sais pas qui habite là, mais il a bien de la chance. Je pourrai passer un quart d'heure à admirer tous les détails minutieux de ce décor. Mais je m'en empêche et continue d'avancer. Je marche et je sens le poids de mon cartable diminuer, et je me sens toute légère, comme si le vent me portait. Personne à l'horizon, sauf ma maman quelques mètres plus loin, je suis seule. D'un pas vif et en chantonnant, je me dirige vers les grands buissons qui ornent le trottoir gris qui se dresse face à ma maison. Je le traverse, et en deux temps trois mouvements, me retrouve sur le pas de la porte de … chez moi ! Je m'installe sur les escaliers et observe les divers mouvements de mes voisins et voisines, gais comme des pinçons. C'est alors que j'aperçois mon chat, Gaston, s'approcher. Il grimpe lui aussi sur les quatre marches d'escalier et s'installe à mes côtés. Je le caresse, une légère brise vient me rafraîchir le visage et le ciel est peu nuageux, pour un après-midi d'hiver. J'ai bien du mal à croire que nous ne sommes pas au printemps. Les animaux, le ciel lumineux, le climat tempéré ! Mais hier, monsieur Hiver m'a rappelé que nous n'étions pas à la saison des bourgeons en accablant la ville de givre et de froid. Mais c'était de courte durée et la douceur du temps est très vite revenue. J'aperçois ma maman qui arrive, elle va ouvrir la porte et je vais rentrer chez moi. Jusqu'à demain, où une nouvelle journée pleine de surprises m'attend. Certains diront que j'exagère la beauté de la flore que vois chaque jour en revenant de l'école, mais je le vois d'une autre manière, et ça, mon esprit l'a bien compris.
Ce texte est vraiment très agréable à lire.
· Il y a presque 11 ans ·Félicitations!
Alexandre Copin