Mortes-maisons

Marc Laroche

Sonnet en octosyllabes. Ces maisons existent...

                                            à Mélancolique


Je ne sais rien de ces maisons

En contrebas du bord de route;

Mais j'ai reconnu, sans nul doute,

Leurs vieux airs des mortes-saisons.


Abandonnées sans oraisons,

Leurs murs éboulés sous la voute,

C'est le silence qui s'écoute

Quand vient l'heure des véraisons.


Entre lagune et larges champs

Sur la chaussée, droits et tranchants

Nous ne savons ni leur malchance


Ni quel mauvais sort les vida. 

Elles crient leurs noms en silence:

Ca' Redenta, Ca' Florida !

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