My name is Bond...

Aurelien M

Mes rêves sont magnifiques #10, récit d'un rêve...

Un courant d'air froid parcoure mon visage… J'ai le bout des doigts engelés… Je me retourne et puis me relève.

Une geôle moyenne-ageuse aux pierres suintant l'humidité, une grille rouillé pesant une tonne bien fermée et un petit rayon de jour que m'offre la meurtrière… Qu'est-ce que je fais là? Depuis combien de temps? Au plus loin que j'essaie de me rappeler ce fait déjà quelques mois, je n'ai pour ainsi dire plus de souvenirs de ce que je faisais à l'extérieur, avant…

Perdu dans mes pensées je ne prends pas le temps de remarquer la présence de deux colocataires… qui n'étaient pas là quand je me suis réveillé ! Je tilte, je les regarde, ils me regardent, nous nous regardons… un sourire pointe sur leur visages, tandis que le mien arbore toujours une certaine incompréhension… “Bon, on se barre maintenant?” lance l'un deux
“mais attendez vous êtes … comment vous avez fait pour…” bégayais-je.

Tout deux sortent de l'ombre pour venir de prendre les bras… Pierce Brosnan, la version jeune et la version actuelle me plaquent au sol alors qu'un vacarme fait résonner mes tympans, suivi par une fumée dense, mélange de poussière, de poudre et d'air frais je me sens emporté, je n'entend, ni ne vois quoi que ce soit… mes pieds glissent sur le sol, je progresse dans cet écran de fumée et le courant d'air sur mon visage se fait plus chaud, la lumière du soleil perce enfin…

Je suis assis sur une route de campagne, ou plutôt, ils m'ont assis sur une route de campagne. Je reprends tout doucement mes esprits pendant que Pierce Brosnan jeune et vieux se remémorent leurs meilleures scènes de James Bond. Je me retourne, par réflexe, mais je ne vois pas grand-chose, il y a bien une colonne de fumée au loin, derrière la forêt mais tout est calme.

“On va devoir y aller, ils sont à notre recherche…” Lance le vieux
“T'as raison, on doit éviter les routes mieux vaut s'enfoncer dans les bois” Rajoute le jeune en commençant une petite foulée de jogging.

Ils me font signe de partir et de les suivre, je ne me pose pas de question et m'exécute Nous nous faufilons dans la végétation automnale, fuyant un danger inconnu, ma fatigue reprend vite le dessus et les Pierces prennent de plus en plus d'avance. Je les perds de vue au delà d'une colline que je refuse de grimper.

Je continue de m'enfoncer dans la forêt et tombe nez-à-nez avec deux mères, poussettes à la main, qui promenaient leurs enfants. Derrière eux, un petit bâtiment sur-lequel on pouvait lire “Commodités” ! ça tombe bien je voulais prendre une douche ! J'entre dans le bâtiment tourne à gauche puis dans le couloir au fond à droite… Il est beaucoup plus grand à l'intérieur… Je trouve enfin les urinoirs et juste à côté de l'un d'eux, une douche italienne ! Parfait !

Après la douche je m'approche du miroir, rasé… je suis rasé?! Un petit air de ressemblance avec un certain Walter White mais là… j'ai un double menton ! sans dec! ça fait des mois que je suis emprisonné comment ai-je trouvé le moyen de grossir comme ça? Je me fais à l'idée de ma “nouvelle apparence” et quitte le bâtiment par une porte qui n'était celle que j'ai emprunté pour entrer…

Un soleil éblouissant m'accueille, un air chaud et lourd m'enveloppe. Je regarde autour de moi, je suis sur le balcon d'un immeuble à appartements que je situerai certainement dans l'hémisphère sud de notre planète…

Mes deux Pierce Brosnan me sorte de mes pensées en passant sur le balcon d'en face “Hey ! Je vous avais perdu! j'arrive, attendez-moi…” leur criais-je, mais à peine ma phrase terminée, une baie vitrée vole en éclat laissant apparaître deux gros malabars, leur allure et la grosse moustache m'inciterait à dire qu'ils étaient Turcs… Mais bon, ils partent directement à la poursuite des Brosnan. Je me mets à courir aussi je longe les balcons espérant entrevoir la silhouette de mes deux amis.

Un astucieux “Tsss ! par-ci” lancé depuis l'entrebâillement d'une porte me stoppe net, sans réfléchir je fonce et entre dans l'appartement. Quelle surprise! je tombe en face d'Angélina Jolie, des deux Pierces en arrière plan et d'un enfant-singe des plus banal. après un long moment passé à s'observer Angelina ouvre la discussion:

-“On doit se barricader et espérer que les Turcs ne viennent pas ici!”
-“Des Turcs ! J'en étais sûr !” coupais-je fier de ma déduction
-“Elle a raison” rajoute un des Pierces sans relever ma réplique…
-“On va s'occuper du balcon, occupe-toi de l'appartement ça va?” me lança le deuxième
-“Tiens prend ça, c'est la seule arme qu'il nous reste ça devrait être efficace” Angélina me tends un humidificateur antibactérien.

On frappe à la porte, pas pour demander à ce qu'on vienne ouvrir, mais plutôt dans l'optique de la défoncer, la baie vitrée se referme violemment et deux Turcs sautent sur le balcon prêt à découdre avec les Pierces.

De mon côté la porte cède, je sers mon humidificateur très fort, les Turcs, au nombre de trois se jettent sur la baie vitrée sans trouver le moyen de l'ouvrir. J'en profite pour les humidifier de dos ! J'en mets un KO mais je me fait repéré, un gros bras me saute dessus et me ceinture, je me débats et dans un mouvement de dégagement je me rends compte que des amis à moi s'étaient installés dans le canapé pour regarder la télévision…

Je ne réagis pas trop à leur présence, ils me parlent mais je n'entends plus trop, je suis concentré sur le turc qui est dans mon dos. J'arrive à le faire tomber, non sans mal, et au moment où j'allais lui porter un coup sur la tempe, l'enfant-singe, qui ne s'était pas trop montré présent jusqu'ici, lui saute dessus et me crie, en singe, de fuir par le balcon… Surpris je tombe en arrière et me réveille…

Cette nuit j'ai rêvé que j'étais emprisonné je ne sais où, que deux Pierce Brosnan venaient m'aider à m'échapper avant que je me retrouve à combattre des Turcs, aidé par un enfant-singe pour sauver Angélina Jolie…

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