Naissance des Mondes I
bauderimb
Première Naissance
A la fin il y avait Tout; et même un peu trop :
Un bordel, une cacophonie, des Néants,
Des lunes et des soleils qui se clonaient en écho.
Et des natures mortes. Puis des humains vivants.
Pieds nus, gambadant fraternellement dans la jungle
Nous avons consciemment cueilli les épineuses fleurs
Alors que seule la Divine magie a tiré son épingle
Du jeu mortel duquel nous avons trouvé notre bonheur.
C'est une masochiste réaction alchimique en chaîne
Qui est entrée chez nous pour construire la fusion
Qui devait nous fabriquer la Lumière dans le domaine
Afin de nous bercer et fouetter de réelles confusions.
Bombardés de messies ou de prophètes déguisés
En maîtres amis, en pacifistes économistes, en guerriers naturistes,
Alors, optimisés pour un meilleur rendement, les prisonniers
Paient de leur vie le péage aux riches humanistes.
Pour sauver leur place, les bénits soutirent des benêts
La substantielle moelle qui écrase les révolutions,
Révolutions qu'ils achètent d'un discret cachet ;
S'effondrent hélas, et l'espoir et les passions.
Il naît des hommes et des femmes des différences,
Et leurs amours fécondes produisent maux et mots.
Riches, cultivés et modelés, alors, dans l'indifférence,
Ils s'isolent et monnaient leur place pour le Saint magot.
Au Début, divinisés(?) telle une expérience amicale,
Et, dans la recherche partagée du progrès pour tous
Égoïstement, dans les jardins colorés aux fruits fatals,
L'Humanité a transmis au monde la Mort aux Trousses.
Le 08/07/ 2014
D.G.P