Nanas

Attrapées sans mot dire par le front parisien

Des mouches mornes et un air ivre

Gâtaient leurs faces de catins

La bouche pleine encore, pénibles joies du lit,

Des lentes affres de la mort

Elles conféraient à l'envi

Poussière, tristesse, lenteur, elles manipulaient

De leur corps humilié le compartiment tiède

Ouvrant d'épaisses portes et serrant bien les pieds

Elles baisaient la lèvre forte

Le corps durci de leurs aînés

Des messieurs sombres pour obtenir de ces femelles

L'obscénité dans la pénombre

Rôdaient le soir dans les venelles