Le Cahier de Philéus - 350

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Ninon

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   J'ai découvert ce matin que les vacances de Noël commencent cette semaine alors que je m'étais mis dans la tête qu'elles ne commençaient que la semaine prochaine ...

   Nous sommes une bande de pieds-nickelés tangentant l'octogénariat et qui deux fois par semaine tenons une espèce d'université open-space en effectuant notre footing pendant notre heure et demie, devisant, évoquant Dieu, la vie, la mort, Schopenhauer, ou quelques autres...

   Et parmi cette bande de pieds-nickelés - selon les jours nous sommes entre deux et cinq - il en est encore qui s'évaluent, se jaugent, veulent se rassurer, guettent leurs performances, chrono connecté au poignet, ça m'amuse, mais ce matin J de la *** a peiné, d'un coup il a perdu le moral.

   Oui mon cher J ***, mais c'est la vie, enfin la vie ! ce qui nous en reste et nous sommes tous sur la liste désormais, moi aussi je suis sur le qui-vive, je suis, nous sommes, ils sont ...

   Mais moi, là je pense à Ninon Aujourd'hui c'est la fête des Ninon, je n'ai pas connu de Ninon, c'est bien dommage, Ah Ninon, tiens !  La nuit, quand de si loin le monde nous sépare, Quand je rentre chez moi pour tirer mes verrous De mille souvenirs en jaloux je m'empare ; Et là, seul devant Dieu, plein d'une joie avare, J'ouvre, comme un trésor, mon coeur tout plein de vous.  ( Merci monsieur Musset )

    J'ai la conviction, sauf à avoir perdu la tête, ou à se tordre dans d'horribles convulsions, que jusqu'à son dernier souffle, l'on peut encore penser à quelque Ninon, à ses courbes, à ses grâces, Ninon, quand vous riez, vous savez qu'une abeille Prendrait pour une fleur vote bouche vermeille Si je vous le disais, peut-être en ririez-vous ..

                                                           µµµ