Nocturn

Lulla

au creux du plus doux. Ô doux du plus creux.

Les pensées nocturnes, les ébauches de sentiments s'entassant incertainement, et sans comprendre et sans chercher, sans se méprendre, ni essayer.  L'orage gronde et c'est vrai,  Vraiment bien.

Ça n'a ni commencement, ni achèvement. Ni queue, ni tête, ni volonté. C'est las, c'est plat, c'est laid, c'est toi, c'est moi, c'est nous sans artifices. C'est nous sincères. C'est nous à poil, c'est un caché qui se met nu, dissimulé sous sa mousseline du subtil.

C'est un flot de bruits silencieux, c'est une ode permanante à la compagnie, seul étendu au creux du tout, au creux du plus doux des vacarmes.

Celui d'une nuit violente, perçante, où l'orage fouette et le vent brille, où la pluie chutte et le sol mouille. 

Au creux du plus doux des vacarmes, que fais-tu ?

Celui d'une nuit violente,

que fais-tu ?

où l'orage fouette

et le vent ?

il brille !

et la pluie ? 

elle chutte.

et le sol ?

il mouille. Que fais-tu ?

J'écoute ton monde, j'entends ta nuit perçante produire le plus doux des vacarmes.


Je crois que ça pourrais être ça écrire. Faire entendre.

Faire - pour toi.


Au creux du plus doux des vacarmes.

Signaler ce texte