Nounou

scribleruss

Les paragraphes de Philéus, mon grand-père. 12XI21

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19.01 -  Pas une ligne, aujourd'hui pas une ligne d'écrite. Je veux évoquer l'écriture de mon roman et non pas mes éructations que je griffonne sur mon cahier vingt-et-un vingt-sept à petits carreaux sur lequel je fais pipi, enfin non ! je veux dire que ce que j'écris sur mon p'tit cahier ne sont que des petits pipis.

    Mais j'ai dû donner le biberon. Après tout il n'y a pas de sot métier, la nourri-ce a eu un malaise et le nourri-cier a dû y suppléer. Mais enfin tout est bien qui finit bien, la chance aidant toujours un peu.

    Et j'ai pu récupérer mon lecteur de cassettes audio Yamaha qui était à l'atelier de réparation depuis plus d'un mois, et ça m'a coûté deux cents euros, je vais pouvoir réécouter mes cinq cents cassettes que j'ai enregistrées jadis et naguère. Le patron n'a pas voulu me donner une garantie à vie de la réparation, considérant mon âge il aurait pu mais je le prends bien il craint que j'en aie encore pour dix ans et dix ans ce ne serait pas mal.

    Un drôle de temps un temps de Toussaint qui me rappelle que je ne suis pas même allé saluer mes parents le premier novembre, parents qui ne sont d'ailleurs plus qu'un bric à brac d'os, des radius, des cubitus, des métatarses, des ... dans une petite boîte. Mais quand même mais quand même...

     Et j'ai emprunté tirant au hasard un livre de l'étagère à la médiathèque, un écrivain qui semble avoir eu une sulfureuse réputation Henri Calet ( 1904 - 1952 ). Je ne le connaissais ni des lèvres ni des dents, Comme quoi on est susceptible d'apprendre à tout âge, Dieu merci, oui mon Dieu, merci.

                                                                 µµµ

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