novembre sur toutes les façades

novembre

novembre sur toutes les façades
le ciel affiche une marinière rouge et noir
très lents de l’usine les revenants tout bleus reviennent
on les observe à l’abri derrière la vitrine dorée du chocolatier
converger vers du bistro les tables serties de vins rouges
charriant le vent les chaînes du vent à l’ombre des cheminées
qui sont au moins aussi longues que les cigares des dragons
dit ma soeur qui pleure sur mon coeur fourré au crépuscule
ma soeur qui pleure des larmes sucrées au nom des hommes
tantôt bleus tantôt noirs que les fonderies du soir caramélisent

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