Nymphomane
uzul
J'abandonne mon corps alors que mon âme défaille
Quand une ardente chaleur me dévore les entrailles
Tandis que sans retenue, mon cerveau déraille
Afin d'ôter ma noirceur, gommer la grisaille
Le laissant passer mes défenses, ma haute muraille
A grands coups de ses reins, il m'astique, il m'assaille
Petits cris, soubresauts, il s'agite, il trésaille
De ce combat des sens, il en perd la bataille
Mais avant qu'en moi sa chaude sève ne s'en aille
Ma bouche et ma langue s'affairent, elles lui font pagaille
Jusqu'à ce qu'il vienne de ses jets sur mon poitrail
Me couvre de perles luisantes au revers de médaille
Avec gestes félins et regard de canaille
Les seins ruisselants de sa liquide mitraille
Je m'en retourne avec mon cœur tel la rocaille
Le laissant là, battu, sans aucun autre détail