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Ô femme, ô toi qui vis
theophile
Ode à la femme
Ô femme ô toi qui vis
Papillon de nuit
Lève tes bras au ciel
Et vole sur les cimes
Animal blessé
Cris, pleurs et tremblements
Personne ne saura là où tu mets ta dignité
Petite fille éprise
Ton corps est un abîme
La langue tirée sur le tapis
Les fesses ouvertes au coin du feu
Femme précieuse et coeur fragile
Tu gardes en toi le talisman de l'amour et de la vie
Mère superbe et généreuse
Ton sein proclame la liberté
Et tes organes reproducteurs
Sont des torrents de vérité
Ô femme ô toi qui vis
Sirène hurlante dans la nuit
Et source claire des rivières
Et braises folles
Et sens de la vie