Olivier F

Olivier F

Dax (Landes), 25 janvier 1982 - Poitiers (Vienne), mars 2004 - 22 ans

Jeune étudiant originaire des Pyrénées-Atlantiques. Fils unique, né le 25 janvier 1982 à Dax (Landes)

Élève vif, sportif, brillant. Famille (Orthez), sans problème

Études au lycée Gaston Fébus, à Orthez

Classe préparatoire au lycée Louis Barthou, à Pau

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Septembre 2003

Olivier (21 ans) intègre l'ENSMA à Chasseneuil-du-Poitou, près du parc du Futuroscope. Ecole nationale supérieure de mécanique et d'aérotechnique (formation d'ingénieurs - haut niveau). Trois années : aérodynamique, thermique, énergétique, structures, matériaux avancés et informatique-avionique

Olivier a un appartement à Jaunay-Marigny, à proximité de son école. Il ne connaît pas bien Poitiers (à 14 km - nombreux étudiants, ville calme : écoles, universités, administrations). Il passe l'essentiel de son temps à l'école et ses loisirs, avec ses copains

Mardi 2 mars 2004

Olivier fait la fête chez un ami à Chasseneuil-du-Poitou, près de Poitiers. Avec plusieurs camarades (3 voitures - Olivier en passager), ils partent pour rejoindre une fête d'étudiants en centre-ville

Nuit du mardi 2 au mercredi 3 mars 2004

Olivier passe la soirée avec des amis au "Pilori", célèbre bar du centre-ville -place de la Liberté- à Poitiers (rendez-vous des jeunes, cave, musique)

anciennement place du Pilori (1307) -le pilori, poteau auquel l'on attachait le criminel avec un carcan au cou, pour l'exposer à la vue du peuple. Puis lieu d'exécution à la Révolution (guillotine)

Place de la Liberté. 1900 - ainsi nommée en mémoire du général Jean-Baptiste Berton 1769-1822, comploteur contre Louis XVIII, condamné à mort. Il meurt sur la place le 5 octobre 1822, en criant "Vive la Liberté"

1903, la loge maçonnique de la ville fait ériger une statue de « La Liberté éclairant le monde », copie réduite de l'œuvre d'Auguste Bartholdi 1834-1804, offerte à la ville de New York en 1866. Statue inaugurée le 14 juillet 1903

Olivier sort pour prendre l'air vers 23 heures, en bras de chemise. Selon le patron du "Pilori", Olivier n'a pas consommé d'alcool

Il fait froid, -4 °C. Olivier part sans son blouson, titubant

Un ami qui cherche le bar du "Pilori", le croise quinze minutes plus tard, à quelques centaines de mètres de là

Deux témoins le voient marcher en direction du quartier limitrophe des Couronneries (résidentiel - immeubles, ...), vers 23 heures 45. Olivier se tient au parapet du pont qui enjambe la rivière, le Clain

Dernier appel d'Olivier : "je viens d'être arrêté"

Olivier n'est pas allé en cellule de dégrisement

Le distributeur de billets de la Porte de Paris enregistre un retrait suspect de 250 euros, tenté la nuit de la disparition, vers 5 heures 20

Code erroné, le retrait n'a pas lieu

La carte n'est plus jamais utilisée. Le compte en banque d'Olivier ne fait l'objet d'aucun mouvement. Son téléphone portable n'est plus utilisé et n'est pas retrouvé

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Vendredi 12 mars 2004

Dix jours plus tard, le corps d'Olivier est découvert par un groupe d'enfants dans un bosquet situé en face de l'IME Institut médico-éducatif de Mignaloux-Beauvoir, 1465 route de Chauvigny, à proximité du campus de l'université (est de Poitiers)

Le corps est enveloppé dans deux grands sacs-poubelles, joints par du ruban adhésif. Torse nu, sans chaussures, replié sur lui-même

La victime a conservé ses deux bagues et sa belle chaîne (?), pas de papier d'identité

Un gant en latex est retrouvé à 100 mètres de là

Autopsie

Olivier a reçu quatorze coups à la tête, dont l'un particulièrement violent. Le crâne est fracassé, des traces de coups au visage et à la nuque. Aucune arme retrouvée. Olivier a 1 gramme 26 d'alcool dans le sang

Le décès est intervenu entre le samedi 6 et le dimanche 7 mars 2004. Olivier a été séquestré plusieurs jours, avant d'être tué ou de succomber à ses blessures

16 mars 2004

L'autorisation est donnée pour l'incinération du corps d'Olivier et la dispersion de ses cendres. Dans le village de ses grands-parents, à Pontonx-sur-l'Adour (Landes), en présence de ses camarades, de ses professeurs et de la direction de l'ENSMA

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Géant Casino

Un client a acheté des préservatifs, des sacs plastique noirs et du scotch. La caissière n'a pu donner un signalement précis du client. Il n'avait pas l'allure d'un "marginal", il a réglé ses achats avec un billet de 50 euros

Octobre 2008

Six suspects -dont deux femmes- sont placés en garde à vue par la police judiciaire. Les tests ADN sur les vêtements de la victime ont révélé des traces d'ADN masculin et un ADN féminin, sur les chaussettes et le ruban adhésif qui a servi à envelopper le corps dans les sacs-poubelles

Les résultats sont négatifs, les suspects sont libérés

La police explore plusieurs pistes : étudiants, gens du voyage, marginaux, ... Dizaines d'auditions. Des arrestations, sans suite

Juillet 2009

2004-2009, plus de cinq ans se sont écoulés

Le substitut en charge du dossier rédige des réquisitions de non-lieu : les investigations menées par la police judiciaire ne permettent pas de remonter aux auteurs du meurtre, ni de retrouver les objets dérobés à la victime

Octobre 2009

Les réquisitions de non-lieu du parquet sont suivies par le juge d'instruction

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Novembre 2020

Progrès technique

Une nouvelle information judiciaire est ouverte, sur la base d'éléments nouveaux : des traces ADN (mélangées) sont exploitables ?

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