Connectez-vous pour commenter
Parade.
unpseudo
Les mains sur son sein la vierge rayonne.
Où sont-ils passés ces noirs soldats ?
En rang derrière, ils rythment leurs pas.
Le bruit du silence anime les rangs
Morne fête, sombres galants.
Les yeux sur sa gorge, désir mourant,
Les hommes croquent son fruit sanglant.
La robe blanche, les fleurs fanées
Le vent souffle sur son voile glacé.
L'air de ses poumons s'est enfin expiré,
Hymen par la tourbe consommé
Ses courbes raides à la boue mêlées :
Elle prend sa virginité
Epouse la damnée.
Une voix s'élève, une goutte tombe,
La terre humide blanchira sa tombe.