Paroi

My Martin

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Puissante odeur de miel 

Le mur de cire coupe la chambre en son milieu 

Dans le mur, deux ouvertures -obscurité  

 

 

Château d'Oiron (Deux-Sèvres). Collection d'art contemporain Curios & Mirabilia (1993) 

1990. L'œuvre d'Oiron a été achetée à la galerie Crousel-Robelin-Bama, le Marais, Paris (3e) 

 

1989. "Paroi" 

 

Installation murale modulable  

Hauteur 5 mètres. Longueur 4,65 mètres. Superficie 32 m2  

Cinquante plaques de cire d'abeille, coulée moulée ; dimensions variables 

 

Les plaques sont ajustées, de manière à permettre la dilatation 

Selon les saisons, les plaques changent d'aspect et de couleur. En hiver, embu (ton mat) gris ; en été, jaune plus vif  

 

Le pollen et la cire sont les matériaux de prédilection de l'artiste. Il met en valeur, l'habileté, la patience des abeilles, qui ont produit suffisamment de cire, pour réaliser cette œuvre 

 

 

Wolfgang Laib 

Allemand, né le 25 mars 1950 

Art conceptuel. Installations 

 

Fils de Lydia Stübler et de Gustave Laib, médecin. Metzingen / Biberach, Land de Bade-Wurtemberg, arrondissement d'Ortenau 

Sous l'influence du peintre de paysage Jakob Bräckle 1897-1987, Wolfgang Laib s'intéresse à la culture et à la philosophie de l'Extrême-Orient 

 

Années 1970. Études de médecine à Tübingen, Land de Bade-Wurtemberg. A 73 km de Biberach 

 

Séjour de trois mois en Inde ; dans la vie quotidienne, les formes simples des objets utilisés. Les cérémonies religieuses

 

1972 (22 ans). Activité artistique. Vie et travail en Allemagne, Hochdorf -à côté de Biberach 

En Inde -pointe sud-est, sur le golfe du Bengale. Région isolée du Tamil Nadu, "le pays des Tamouls" 

New York  


1985. Mariage avec Carolyn Reep (conservatrice en art asiatique). Une fille, Chandra Maria Sobeide (1986) 

 

Land Art. Art minimal. Matières organiques associées à la subsistance de la vie ; lait, pollen, cire d'abeille, riz  

 

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1975 (25 ans). "Pierre de lait" 

Dalle de marbre blanc poli, creusée d'une concavité, emplie chaque jour de lait. Imperceptiblement, les pas des spectateurs font rider la surface liquide  

 

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Années 1977 (27 ans). Six mois de l'année, vie dans un village de la Forêt-Noire 

Au printemps et en été, autour de sa propriété, Wolfgang Laib recueille le pollen des pissenlits, noisetiers, pins, renoncules, mousses. 

Il dépose ce délicat matériel, dans de simples pots ou le tamise directement, sur un plancher 

États-Unis, New York. Museum of Modern Art MoMA. "Pollen de noisetier" (2013). 6,30 x 5,40 m 

Wolfgang Laib. « Le pollen est le début potentiel de la vie de la plante. C'est aussi simple, aussi beau, et aussi complexe que cela. Et bien sûr cela génère de nombreuses pensées. Je pense que chaque être vivant connaît l'importance du pollen » 

 

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1988 (38 ans). Panneaux amovibles de cire d'abeille 

Chambres de cire dans le cadre d'expositions -New York (1988). Stuttgart (1989). Tilburg (1990) Pays-Bas, Brabant-Septentrional. Bonn (1992) 

 

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ou créations, en extérieur 

Pyrénées-Orientales centre, sud du Fenouillèdes. Roc des Maures  

Entre Prades et Perpignan, balcon sur la vallée de la Têt, face au Canigou 

Arboussols -prieuré de Marcevol -fondation, écosite éducatif et culturel  

 

Juillet 2000. "La Chambre des certitudes" 

Creusée dans la montagne, une grotte artificielle, aux parois enduites de cire  

 

Début des années 1990. Collioure, exposition. Projet réalisé à la suite de l'action de Jean-Louis Froment, ancien directeur du CAPC, musée d'Art contemporain de Bordeaux. Directeur artistique (né en 1944) 

 

Guy Tosatto, historien de l'art et conservateur de musée (né en 1958). Ami de l'artiste. « La cire confère à la pierre la douceur d'une peau tendue, la couleur mordorée du vieil or ? Son parfum nous entoure, nous pénètre, nous anéantit. Notre corps qui auparavant, nous permettait de monter jusque-là, dont on avait pu sentir sous l'effort chaque partie, devient le réceptacle seul de ces parfums, de cette lumière » 

 

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La plus récente chambre de cire se trouve dans la résidence de Wolfgang Laib, à Hochdorf, Allemagne sud 

 

 

L'œuvre résulte 

de l'action de l'artiste. Présentation en carrés, cônes, alignements  

des spécificités de la matière. Le côté poudreux du pollen, fluide du lait, inerte du marbre, granuleux du riz, organique de la cire 

de la lumière 

 

Gestes simples. Cueillir, tamiser, verser, tailler, polir. […]  

Mêmes pièces, matières, gestes ; comme le renouvellement des saisons, reformuler la nature et la vie, jamais tout à fait la même 

 

Wolfgang Laib. « La nature et la beauté sont une même chose. Je ne peux rien créer d'aussi beau que la nature. La beauté est, je dirais, encore là. Par mon art, j'ai la chance d'y participer »

 

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