Partie 25

Soda Pop

Tourista et Cour d'Amour !

Bref, après cette orgie culinaire et ni tenant plus, sans faire de bruits, Lance' se retira sur la pointe des nougats en direction supposée des gogues et alla pour refermer la lourde quand un garde viking ne l'entendit pas de cet intestin :

« Hé ! tu permets, mec, faut que j'aille me vider la tuyauterie ! Je vais pas faire de bruits, promis, juste chier un grand coup ! » Et une salve d'artillerie gazeuse ponctua cette affirmation.

« Va chier ailleurs l'artilleur  ! Quand tu te mets les tripes à jour, ça sent la bergerie au moment de la tonte, tellement qu' tu pues ! » claironna, mais sans clairon, le guerrier en Norois. Et le sniper de la Table Ronde en continuant de défourailler, s'éclipsa…

Ses vents de plus en plus violents, ses gargouillis d'entrailles devinrent carrément menaçants. Les choses s'envenimèrent…

 Le temps presse, la catastrophe est imminente. Les sphincters lâchent prise ! Cela va être la trahison inexorable, la complète déroute. Il avise alors une puerta au fond d'un couloir, se précipite en dégoupillant son bénoche. Il doit tenir encore 4 secondes ! Ça y est, la porte est open.

Fatalitas ! Elle ne donne pas sur des chiottes mais sur une chambre froide où sont entreposés des mets délicats et périssables au milieu de congères : quartiers de yack, de veau angora, guirlandes de boudin, et bien d'autres victuailles. Sur le sol, une immense jatte pleine de crème onctueuse et fraîche. Tant pis : se sera là ! L'horrible chevalier n'a que le temps de se mettre en position et c'est la débâcle incoercible ! La tornade éperdue ! Son anus vaincu se rend sans condition ! Explosion de crème fouettée, icebergs chocolatés dodelinant avant de sombrer inexorablement dans les profondeurs laiteuses.

Une odeur abominable flotta dans le couloir. Tout devînt calme, d'une sérénité infinie… Plus tard, on signala qu'on avait trouvait « un drôle de goût » à la crème lors du dessert (la crème fouettait !). La remarque désobligea le grand chef cuistot qui ne supportait pas que l'on contestât ses produits. Il répondit avec humeur que sa crème était reconnue comme étant la meilleure du pays, car elle conservait le goût des herbages ; à quoi les invités ripostèrent en riant qu'on avait dû « puriner » les herbages en question récemment…

On déclina le café et on lui préféra une corne de breuvage muy seco qui évoquait un Riesling.

Durant tout le banquet nos amphores d'Entre-Deux-Mers, de "POM' ROLLS Juice" et de Sauternes finirent de réjouir les tablées et confirmèrent tout le bien fondé de notre venue.

Pour clôturer le repas, tous les convives d'honneur firent face à la salle où se déroula le fin des faims : la COUR D'AMOUR. Figurez-vous que…

CENSURE PAR L'EDITEUR

… ce qui, vous en conviendrez, est d'une pornographie jamais égalée !

Quant aux bombasses blondes (1) aux yeux verts, bleu clair ou mauve, ou j'sais plus, tu deviens daltonien à force, pire que les Dalton… sur lesquelles ont pourrait dresser un rapport aussi sexuel que circonstancié, elles participèrent aux réjouissances et en constituèrent, comme qui dirait, le clou. On les a installées nues au milieu de la table et…

CENSURE PAR L'IMPRIMEUR

Vous comprendrez parfaitement que dans de telles conditions, d'emblée, la fête  dégénéra en une vaste cochonnerie…

CENSURE PAR LA CENSURE

… Pareil foutoir, pour une cour royale, passez-moi la moutarde et réparez le robinet d'eau chaude svp ! Ah, ma couille hypertrophiée, quel banquet ! On a le popaul qui trépigne, les glandes qui pâmoissent.  Le plus dur c'est que, dans tout ça, les officiels dont nous sommes ont droit à queue dalle ! Ils peuvent crier « olé » comme à la corrida en assistant aux plus belles passes, et c'est tout !

(à suivre)


 (1).Blondes platinées comme on ne l'ose plus (tellement blondes que si elles se payaient une sieste dans un champs de blé, tu les moissonnerais sans t'en apercevoir !) sauf encore pour les quelques putes en vitrines à Hambourg… Dans la ruelle « barrée » de la célèbre strasse Reeperbahn, du côté du quartier de San-Pauli, pour les touristes en mal de sensation du trombone à coulisse ! Et oui, de part et d'autre de la « Reep' »  se côtoient bars, night-clubs et sex-shops. C'est ici que les marins fraîchement débarqués venaient prendre du bon temps avant de repartir pour des terres lointaines. C'est un lieu au passé de perdition et de joyeuses fiestas. Les Beatles eux-mêmes ont vécu ici et se produisaient au Star-Club avant de devenir célèbres. Inutile de chercher cet endroit maintenant, puisqu'il fut entièrement détruit dans un incendie en 1987. Cependant, n'ayez crainte, si autrefois ce lieu n'était pas très recommandable, il est aujourd'hui un des endroits préférés des touristes, parole ! Pour y avoir vécu quelques années je peux le jurer et le cracher ! Mdr ;)  


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