Partie N°2 : L'Hydre ou des meurtres peuvent en cacher d'autres.

florentin

Suite de la partie N°1 classée dans le même dossier. Chronique du 18e siècle : meurtres et érotisme. Ecrit entre avril et mai 2020

Chapitre : le mariage.

 

Le vrai mariage a lieu à Paris.

Quelques jours plus tard une cérémonie est organisée au château du Mesnil.

Une cérémonie religieuse et un repas sont organisés pour les amis de la famille de la région.

La veille de l'événement, nous mangeons un repas que Gabrielle a préparé. Après le repas, je m'installe dans le rocking-chair face au feu.

J'entends les deux cousines discuter et rigoler. Je les regarde, elles me regardent et se mettent à rire.

« Je ne sais pas de quoi vous parler, ça à l'air marrant. Vous pouvez me partager ce qui vous fait rire. »

Elles rigolent encore plus.

« Non, nous ne pouvons pas te dire maintenant. »

« Pourquoi ? »

« Une surprise n'est plus une surprise, si on en parle avant. »

« Oui, c'est évident. »

« Donc, tu devras attendre un peu… »

Elles se mettent à rire à nouveau. La complicité entre les deux cousines n'a jamais été aussi grande.

Le petit brin de jalousie a totalement disparu. Les femmes sont très étranges. Un jour elles sont jalouses, le lendemain plus rien ou l'inverse.

Je les regarde, elles continuent leurs messes basses. De temps à autre, elles me regardent, Céline m'envoie des baisers avec sa main.

Je devrais attendre pour connaitre leur petit secret, surement une grosse plaisanterie.

Le matin.

Je me rase pour être présentable. Gabrielle entre dans la pièce.

« Bonjour tout le monde. Tu te rases, j'aime le faire. Je rase mon père tous les dimanches matin avant qu'il aille à la messe. »

Céline : « Va l'aider, il oublie toujours un endroit. »

Gabrielle s'approche de moi : « Donne-moi ton rasoir, je vais te montrer ce qu'est un bon rasage mieux que chez le barbier. »

Gabrielle porte juste une chemise de nuit mal boutonnée, lorsqu'elle se penche. Je peux voir sa poitrine de jeune femme.

Je la regarde, elle me sourit en me disant rien, elle est concentrée. Son geste est précis et délicat.

Nos regards se croisent, une gêne et un désir naissent entre nous. Pour un homme, il est difficile de cacher son désir pour une femme surtout en petite tenue. Pour, une femme la pointe de ses seins sont un indice pas forcement suffisant.  Elle ne se presse pas. Elle aurait pu reboutonner un ou deux boutons pour cacher les parties intimes de son anatomie. Mais visiblement ce n'est pas dans ses intentions.

Au dernier coup de rasoir : « passe ta main, maintenant tu as un peau aussi douce qu'un bébé. »

Je passe la paume de la main sur mon visage : « tu as fait du beau travail. »

Elle me regarde : « Ce n'est pas comme ça qu'il faut faire, je vais te montrer. »

Elle approche sa main de mon visage et fait glisser délicatement le dessous de sa main sur ma peau.

« Tu vois, il faut faire comme ça, le dessus de la main est plus sensible aux poils de barbe. »

« Oui, j'ai compris. »

Je passe le dessus de ma main sur mon visage : « Merci, charmante demoiselle. »

Céline observe, elle ne dit rien, elle semble même plutôt satisfaite, ce qui m'étonne.

Elle a très bien observé ce qui se passait, Gabrielle impudique à la limite de la provocation. Si nous avions été seuls que ce serait-il passé ? Les pointes de ses seins étaient sans équivoque pleines de désirs. Sa chatte m'a mouillée la cuisse quand elle s'est assise face à moi pour me raser.

Céline : « Gabrielle, vient ta robe est prête. »

Gabrielle essaie la robe. Maintenant Céline s'habille avec une robe neuve.

Céline ; « Comment, tu nous trouves ? »

« Les filles vous êtes très très jolies, vous allez faire des jalouses. »  

Elles reprennent leurs rire d'hier soir.

« Vous semblez vraiment très joyeuses. »

« Profites-en, l'humeur des femmes est très changeante. »

Midi approche. Nous partons à l'église pour la petite cérémonie. Le curé fait son sermon habituel pour un mariage. A la fin de la cérémonie, nous repassons à la maison, je sors Bandit de son écurie. J'aide les deux filles à monter sur le cheval.

Je tiens mon Bandit par les brides pour le guider. Arrivé au château, Joseph le jardinier récupère le cheval : « Je vais le mettre dans le premier box. »

J'arrive avec Céline et Gabrielle, elles me tiennent chacune par un bras.

Céline : « Tu vas faire des envieux, tu as à tes bras les plus belles filles de la région. »

Je rigole : « La modestie ne t'étouffe pas. »

Gabrielle : « Tu peux nous dire combien d'hommes voudraient être à ta place en ce moment. »

Moi : « Tous. »

Gabrielle : « Donc, Céline a raison, nous sommes les plus belles. »

Il y a beaucoup de monde d'arriver. Il doit y avoir la plupart des habitants du Mesnil. Je reconnais des personnes de Villeneuve, d'autres personnes me sont inconnues.

Marianne nous accueille avec un grand sourire : « Ces demoiselles ont de la chance de tenir par les bras. J'aimerais bien être l'une d'elle. »

Moi : « Tu viens de te marier. Tu penses déjà à ta liberté. »

« Ne vous détrompez, c'est un mariage d'affaire. Aller venez.  Buvez autant que vous voulez, il y a assez de chambres pour vous accueillir au cas où vous seriez complètement souls. Vous pouvez dormir à trois si cela vous intéresse. »

Céline : « Tu nous proposes une partouze ! »

Marianne : « A trois ce n'est pas une partouze…. C'est une partie de jambes en l'air améliorée.

Céline : « Tu es en manque ma chérie. Trouve toi un amant. »

Nous arrivons sur la grande terrasse du château. Marianne : « Je vous laisse je dois parler à mon époux. »

Elle rejoint son mari et discute avec lui. Je circule à travers les petits groupes, qui discutent de choses et d'autres. J'entends une voix qui est loin de m'être inconnue. Même si je ne croyais pas la recroiser un jour.

« Benjamin. Benjamin. Comment vas-tu ? je ne pensais jamais te revoir un jour. »

Marianne qui a entendu son cousin François : « Benjamin, tu es déjà bourré c'est Florentin, tu dois confondre. »

François : « Ahah, ma chère cousine je te présente le chef d'escadron Benjamin dit Florentin de son deuxième prénom comme tout le monde l'appelle. C'est l'homme qui m'a sauvé la vie sans son garrot, je ne serai plus de ce monde. L'homme qui m'a sauvé la vie, je ne le confondrais avec personne. »

Marianne me regarde, fronce les sourcils : « Beaucoup de mystère dans tout ça... »

Céline : « Tu n'es pas un simple caporal ? »

« Lui vous voulez rire, il a été à mes côté pas mal de temps. Ça a toujours été un cachotier. Je vois que tu n'as pas perdu nos vieilles habitudes deux jolies femmes à tes bras. »

Céline : « Vous allez tout me raconter, il ne veut jamais parler de l'armée. »

« Il y a des choses qui ne sont pas à dire à confesse, d'autres à ne pas raconter aux enfants, ces moments-là sont les plus agréables, ce temps passé avec des charmantes demoiselles que des bons souvenirs. Je fais peut-être une bêtise je ne devrais pas raconter. »

Céline : « Je me doute que des officiers passent des bons moments entre deux batailles. L'uniforme attire les femmes. »

Moi : « Bon on peut passer à autre chose. »

Céline : « François nous racontera plus tard. Ce qui m'intéresse ce sont les filles. »

François ; « Je ne veux pas d'histoires entre vous. »

« Non pas du tout, je veux savoir ce qu'elles vous faisaient pour que je puisse refaire la même chose. »

« Là, tu es tombé sur une coquine, l'autre demoiselle est ta sœur. »

« Non, ma cousine Gabrielle. »

« Il y a eu du cocufiage. »

Gabrielle : « Je ne pense pas, nous ressemblons à nos mères qui étaient de vraies jumelles. Mais on ne sait jamais nous sommes peut-être demi-sœurs. »

« Coquine plein d'humour, les femmes parfaites. Si tu veux connaitre la vérité regarde à qui ressemble vos sœurs si vous en avez. »

Il y eu un petit silence. François n'a jamais fait dans la finesse. Il fait partie du clan des poètes à humour lourd et gaffes garanties. 

Moi « Vient François, j'ai quelqu'un à te montrer. »

Nous allons à l'écurie. Le temps de calmer les esprits ou que le sujet qu'il a soulevé tombe dans les oubliettes.

« Regarde. »

« Ouah, mais c'est mon joli Bandit. ».

Le cheval reconnait Francois. Il hennit, il se font un câlin, ils se frottent la tête l'un contre l'autre.

« Tu peux le reprendre. »

« Que veux-tu que je fasse d'un cheval avec une jambe en moins et un bras qui a perdu la moitié de sa force. Je monte plus d'étalon ou de pouliche, ce sont les pouliches à deux pattes qui me chevauchent, je peux te dire que le petite Apolline qui s'occupe de moi est une très bonne cavalière. »

Nous retournons vers les gens de la cérémonie. Pendant le trajet, François me raconte tous ses déboires, blessures, la guérison bien trop lente à son gout et sa chère infirmière Apolline devenue aide de camp et maîtresse.  

De retour dans la pièce de la cérémonie. Le père de Marianne fait un petit discours pour célébrer son gendre et féliciter sa fille.

François : « Mariage de fric et de secrets. » 

Moi : « Le vieux pense à léguer sa fortune, c'est bien pour Marianne. Ce n'est pas son frère qui va relever les affaires familiales. »

« C'est sûr un fainéant de libertin, il se croie encore au temps des rois. »

Marianne, son intendant et quelques serveurs placent les gens.

Nous commençons à manger.

François est installé à une autre table, Gabrielle l'a rejoint, je devrais dire Marianne l'a placé à coté de François.

Céline me fait remarquer que Gabrielle rigole comme une folle.

Moi : « François est un très bon conteur d'histoires. »

Céline : « Je ne l'avais pas vu si heureuse depuis longtemps. Peut-être son futur amant. »

« J'ai des doutes. »

« Pourtant, ils ont l'air de se plaire. »

« Il est amoureux de son aide de camp. Et ce n'est pas son genre, il préfère les femmes brunes et plus pulpeuses. »

« Son aide de camps, un homme ? »

« Non, une infirmière un peu particulière qui s'est occupée de lui. Il l'a promu secrétaire aide de camp à son service. »

« ça ne veut rien dire. »

« Oui, mais quand ton aide de camp te chevauche et couche avec toi ! »

« Pourquoi elle n'est pas là ? »

« Son père est très malade, elle est partie chez ses parents, François doit la rejoindre plus tard. »

« De toute façon, je pense qu'elle a un amant. »

Je lui serre la main : « qu'est-ce qui te fait penser ça ? »

« Dans ses propos, quand elle parle d'amour, c'est trop précis pour être de l'imagination. »

« Elle est vierge ? »

« Oui, elle ne m'a jamais parlé d'amant et on ne se cachait rien jusqu'à maintenant. »

Un homme vient vers nous : « Je peux vous emprunter votre femme pour danser. »

« Demandez-lui. C'est elle qui décide. »

« Je peux madame ? »

« Mademoiselle, et je ne sais pas danser. »

« Je vais vous apprendre. »

« D'accord. »

Ils s'éloignent. Une main se pose sur mon épaule.

« Que vas-tu faire avec tes deux femmes ? »

« Marianne je suis avec Céline, Gabrielle se trouvera un amant, elle est très attirante nul doute que ce soir quelques notables vont la remarquer. »

« C'est sûr, elle est radieuse. »

« Pourquoi entre nous à ça n'a pas marcher ? »

« C'est comme ça… »

« Si je t'avais dit que je t'aimais peut-être. »

« Impossible à dire. »

« Pourquoi tu as caché ton grade dans l'armée. »

« Je suis le fils du couple qui s'est fait assassiner par l'hydre du malin. »

…. Il y eu un silence.

« La maison t'appartient alors ? »

« Oui. »

« Et le garçon qui s'est présenté pour le fils de tes parents. »

« Payé pour se faire passer pour moi. Il est mort assassiné par un représentant du malin. Surement pour qu'il ne parle pas. »

« Quelqu'un a vu l'assassin. »

« Oui, mais personne ne sait le décrire à part qu'il est barbu. »

« Tu sais pourquoi, ils se sont attaqués à tes parents. »

« Mon père travaillait pour l'église, il a dû être repérer par un membre ou voir quelque chose qu'il ne fallait pas. »

« Désolé. »

« Si tu changes d'avis à mon sujet, je me contenterais d'être ta maîtresse. »

« Difficile, je pense. »

« Pourquoi ? »

« Aujourd'hui tu m'aimes, demain tu vas surement me détester. »

« Impossible. »

« Oh si. »

« Dit. »

« L'autre fois, j'ai vu ton père porter un collier avec une bague en pendentif et ton mari avait une bague au doigt. »

« Oui et alors, rien d'anormale à porter des bijoux. »

« Sauf, ils représentent tous les deux un Hydre. »

« Oui, c'est un talisman de leur corporation de Paris. Un groupe d'hommes d'affaires. Leur devise : A plusieurs nous sommes plus forts que seul. »

« Oui, mais c'est aussi ce que portaient les deux hommes qui sont morts et j'ai retrouvé le même pendentif chez Foucart. »

« Et alors, c'est courant, ici les gens portent tous des pendentifs contre le malin ou pour porter chance. »

« Ce n'est pas un pendentif courant, j'ai fait tous les commerçants du marché et boutiques de Villeneuve je n'ai rien vu de tel. »

« Tu insinues, que mon père fait partie des assassins. »

« Non, il y a des faits, je fais juste un constat. »

« Tu penses qu'il fait partie de l'Hydre ? »

« Il y a des coïncidences répétitives étranges. »

« Tu as bien dit juste de coïncidences… »

« Pas que ça. J'ai accès aux archives de l'église de Sainte Lucie. Il y a des choses très troublantes qui sont notées. les circonstances de l'accident de ton père ne sont pas très claires. La méthode pour tuer a changé entre avant et après l'accident de ton père. »

Nouveau silence.

« Tu vois tu commences à me détester. »

« Pas du tout, vexée que tu penses ça de mon père. »

« Je ne pense rien de ton père. Il y a des faits. Il faut poursuivre l'enquête, elle dira s'il est innocent ou coupable. »

« Tu penses que mon mari à participer aussi ? »

« Je ne sais pas, mais ils sont très liés. »

« Oui, ils se connaissent depuis leur jeunesse. Tu me mets le trouble dans mon esprit… »

« Il est surement préférable que notre relation s'arrête là. »

« Tu rigoles la course de chevaux de demain. »

Je souris.

« Et je t'aime toujours, même si je commence à te détester. »

« Je te l'avais dit. »

« Pas pour les doutes sur mon père, mais de m'avoir caché la vérité. »

« Si tu me détestes, je te comprendrai. »

« Je vais poser des questions à mon père et à mon mari. »

« Fait, très attention. »

« Tu penses que mon père pourrait tuer sa fille ? »

« Non, mais les autres si. »

« Tu penses qu'il y a d'autres personnes impliquées ? »

« l'Hydre à 7 têtes 2 sont morts, 1 en fuite, un autre circule encore, il en manque 3. Deux sont peut-être ton père et ton mari qui aujourd'hui ne sont pas très dangereux vu leur état de santé. Mais, il y a au moins deux assassins qui circulent encore, que nous n'avons pas encore vu agir. »

« Pas rassurant… »

François : « Alors vous complotez quoi, on dirait deux truands qui manigancent un mauvais coup. »

Moi : « Justement on parlait de toi, la petite Gabrielle a l'air de t'apprécier. »

« Elle aime bien écouter mes histoires, surtout celles qui te concernent. Je pense que tu devrais mettre les deux cousines dans le même lit, comme au bon vieux temps avec nos petites soirées libertines. »

« Je suis trop vieux pour ça. »

« Dit plutôt qu'il y a une autre femme qui t'intéresse. »

« Non. »

« Avec Marianne, je suis sûr que vous formeriez un beau couple, elle a du caractère et elle est bandante, elle est mariée, mais le vieux ne bande plus. »  

« Ne cherche pas des histoires qui n'existent pas. »

« Son vieux ne va pas la satisfaire, tu devrais y penser. »

 ….

Gabrielle se dirige vers nous.

« Je te laisse, la petite princesse vient vers nous. »

« Tu devrais rester. »

« Surtout pas, je ne voudrais pas mettre cette charmante demoiselle dans l'embarras, tu me connais. »

Il est préférable qu'il parte, je le connais il n'est pas le dernier à raconter des conneries et foute le bordel.

« ça va Florentin. »

« Oui, tu as bien dansé. »

« Oui, j'ai appris, nom cavalier m'a dit que je suis douée. »

« Oui, il avait peut-être une idée derrière la tête. »

« Tu doutes que je suis douée. »

« L'un n'empêche pas l'autre. »

« Mon cœur est déjà pris. »

« Tu me l'a déjà dit. Il est ici ? »

« Peut-être, peut-être pas, …, pour le moment, je ne peux pas te le présenter. »

« Bon, j'attendrai. »

« François te fait bien rire. »

« Mieux vaut rire avec un malicieux bouffon que bâiller avec un bonhomme ennuyeux. Elle est où Céline ? »

« Elle est là-bas, elle discute avec Marianne et une autre femme. »

« Marianne et son mari m'ont proposé d'aller à Paris. Marianne ne reste qu'une semaine et revient ici. Tu en penses quoi ? »

« C'est bien pour toi. Tu vas voir plein de nouvelles choses. »

« Tu penses que Céline sera d'accord, »

« Oui, sans aucun problème. »

Elle se lève me dépose un bisou sur la joue.

« Merci. »

Elle se dirige à pas rapide vers Céline et Marianne. Elles discutent ensemble me regardent, rigolent.

Je ne vois plus Céline, je regarde autour de moi.

Francois revient vers moi : « Alors la petite princesse va à Paris. »

« Les nouvelles vont vites. »

« C'est bien pour elle. »

Céline : « Alors les vieux soldats comment allez-vous ? »

François : « Bien mademoiselle Céline. »

« C'est une jolie fête, j'ai trop dansé, maintenant j'ai mal aux pieds. »

Moi : « Tu vois je te l'avais dit que tu t'amuserais bien. »

Céline repart pour aller discuter avec des personnes du Mesnil.

François discute avec moi. Marianne arrive quelques minutes plus tard.

« Vous êtes là comme deux petits vieux en train de discuter de leurs souvenirs de guerre. »

François : « Non, justement j'ai une question pour toi ? »

Moi : « Une connerie comme d'habitude. »

Marianne : « Vas-y. »

François : « Le vieux, il va te faire jouir et t'engrosser ? »

« Jouir, oui, sa langue est douée. Engrossé se sera plus difficile, il bande entre le mi-mou et mi-dur ! »

« Ainsi sa langue est très douée. »

« Oui, tu veux des détails ? »

« J'adore les histoires croustillantes. »

« Si tu veux savoir comment nous faisons. Je m'assois sur son bureau face à lui et je pose mes pieds sur les accoudoirs de son fauteuil, je soulève ma jupe et il me suce… »

« Oui mais un truc bien dur entre les cuisses ça va te manquer. »

« Il faut savoir se contenter de ce que l'on a. »

« Il va falloir te trouver un amant. »    

« Nous verrons bien. Mais j'ai ma petite idée. »

« Mais encore. »

« Tu es trop curieux mon cousin. Je dirais que tu à la curiosité d'une femme. »

En début de soirée, les gens commencent à partir. Il n'est pas très tard, la peur de croiser le malin à la tombée de la nuit les fait s'en aller. Comme tout le monde, nous sommes rentrés avant la tombée de la nuit.

 

 

Chapitre : la course de chevaux acte 2.

 

Le lendemain matin.

Le jour de la revanche, cette course de chevaux met un petit grain de folie dans notre quotidien.

Nous retrouvons les mêmes protagonistes avec François en plus. Nous sommes au niveau du petit pont Marianne et moi.

« On court jusqu'à l'arbre comme la dernière fois. »

« Oui. »

Nous sommes prêts. Francois donne le départ. Nous partons.

Les chevaux s'élancent, ils restent un moment l'un à côté de l'autre sans vraiment se départager.

Le cheval de Marianne prend l'avantage vers la fin du parcours à l'amorce de la petite montée dans les 50 derniers mètres.

Elle lève les bras.

« J'ai gagné. »

Je sens mon cheval énervé, bien plus que la première fois.

Je le tapote sur le flan : « Pas brillant de se faire battre par deux femelles. »

Marianne revient vers moi : « J'ai gagné. »

« Je reconnais ma défaite. »

« J'aurais dû parier avec toi. »

« Tu aurais parié quoi ? »

« Ce que tu me refuses. »

« La chose que tu veux se gagne pas dans un pari. »

« Certaines femmes vendent leur virginité, parier une nuit d'amour n'est pas plus bête. »

« Les femmes qui font ça n'ont pas toujours le choix. »

Notre discussion s'éternise un peu, nous parlons de François, Céline et Gabrielle.

Moi : « Rentrons, ils vont se demander de quoi on cause. »

« La revanche, quand je rentre de Paris. »

« Deux défaites. Ce n'est pas une revanche. »

« Disons que la première fois ne compte pas. C'était pour voir. »

Nous rentrons au pas.

François : « Tu l'as bien retapé. Marianne, la prochaine fois, mon bon bandit va battre ta jument, il y avait 30 mètres de trop. »

« Nous ferons la revanche quand je reviendrai de Paris. On fera la course, l'après-midi et le soir nous mangerons tous ensemble, vous resterez dormir au château pour inaugurer les nouvelles chambres. »

 De retour à la maison.

Céline : « Vous avez parlez de quoi là-bas. »

« De revanche. »

« Pas que ça, vous avez parlé longtemps. »

« Jalouse. »

« Oui. »

« Tu n'as rien à craindre. »

« Peut-être, mais ça la démange. Je sais ‘ce que femme veut Dieu le veut'. »

« Si tu veux savoir, elle m'a dit que si je devais baiser avec elle se serait avec toi. »

« Un plan à trois ! »

« L'affaire avec Julie laisse des traces. »

Céline ne dit rien. Elle me regarde.

« Je préférais cette solution, que tu la baises en cachette. »

« Les filles vous avez toutes de démon au corps. »

Gabrielle : « Les femmes sont plus chastes des oreilles que de tout le reste du corps. »

Moi : « Cette phrase je l'ai souvent entendue. François te l'a déjà dite je suppose, il adore Molière. »

« Oui. il m'a fait rire avec ses citations. »

« Il est un très bon narrateur. Si un jour tu as l'occasion de l'entendre raconter une histoire à des enfants, tu vas rigoler. »

Nous sommes tous aller nous coucher.

….

Avant de dormir, Céline : « En attendant un plan à trois, nous pouvons nous entraîner à deux. Vu que tu aimes les cavalières, je vais te chevaucher et tu vas t'en rappeler mon chéri. »

Céline est déchaînée, elle finit par assouvir ses désirs, fatiguée, elle s'allonge sur le ventre pour que je la prenne par derrière.

 

 

 Chapitre : le malin est toujours là.

 

Le matin.

Une personne frappe à la porte. J'ouvre

« Bonjour Hugues. Que se passe-t-il ? »

« Vous devez aller voir le curé. Cette nuit, il s'est manifesté. »

« un cadavre ? »

« Non. »

J'arrive à l'église.

« Bonjour, monsieur le curé. »

« Bonjour, mon fils. »

« Que se passe-t-il ? »

« Le malin a fait une petite visite à Madame Foucart. »

« Et ? »

« Elle a eu de la chance son intendant était là. »

« Que vous voulez que nous fassions. »

« Elle est prête à parler. »

Nous y allons alors.

Arrivé chez Madame Foucart

« Bonjour madame. »

« Bonjour monsieur le Curé bonjour et monsieur Florentin. »

« Que ce passe-t-il ? »

« Le malin est venu la nuit dernière. La nuit prochaine je serai seule, il va revenir. Demander à la gendarmerie de mettre un homme pour garder la maison toute la nuit. »

« La gendarmerie refusera. »

« Comment ça, elle refusera. »

« J'ai fait le tour de la maison il n'y a aucune trace. Que voulez-vous que la gendarmerie dise. Elle a d'autres chats à fouetter. »

« Donc vous compter laisser le malin m'assassiner. »

« Non, si vous parlez. »

« Parler de quoi. »

De tout ce que vous connaissez sur le cercle de la vierge et de l'Hydre.

« Jamais. »

« Nous savons que votre fils est impliqué dans cette histoire. Mais nous ne savons pas jusqu'où. Aujourd'hui, il risque la peine de mort. S'il a tué personne que de la prison. »

La vieille répond pas….  Silence de mort.

Le curé : « Votre fils est en sécurité, son bateau a été aperçu vers le cap Touriñanau au large de la Corogne. »

Moi : « Bon. Soit, vous parlez et nous trouverons une solution pour la nuit prochaine. Soit, vous ne parlez pas et nous repartons, dans ce cas votre fils sera condamné à mort quand il sera pris et pour vous, le malin se chargera de vous. »

« Bon, si je parle, vous pourrez faire quelque chose pour mon fils. »

« Nous allons essayer. »

« Dite, ce que vous savez. »

« Le cercle de la vierge, je suppose que vous connaissez ? »

« Oui, mais dites toujours toutes les informations peuvent nous aider. »

« Le cercle sert à quelques notables de défouloirs à leurs instincts les plus primaires sexe et beuveries, il est organisé en 3 niveaux. Le premier niveau est constitué par les novices : ils sont recrutés par un disciple proche du maître qui est l'organisateur des cérémonies, c'est lui qui décide de tout.

Le deuxième niveau est constitué par les disciples, ce sont les participants réguliers aux cérémonies. Les hommes cotisent une somme d'argent pour payer les jeunes femmes et quelques jeunes hommes qui participerons aux cérémonies avec les novices et disciples.

Le troisième niveau est constitué par les membres de la table du cercle. Les confesseurs, de riches notables qui cotisent pour faire partie de la table, il y a un trésorier, des pré-recruteurs, ils sélectionnent les personnes pouvant être novices, le recruteur, il prend contact avec les futurs novices.

Si la personne accepte c'est lui qui donne le masque et l'argent une moitié avant la cérémonie et l'autre moitié après.

Les fois suivantes l'argent est donnée à l'entrée ou en fin de cérémonie.

Il y a les organisateurs des cérémonies, ils définissent le déroulement de la cérémonie. Les dates et toute la logistique des cérémonies. »

« Le recruteur est connue de toutes les personnes qu'il aborde ? »

« Non, il s'arrange à ne jamais être vu par elle. Il est le seul à connaitre les identités des filles recrutées, chaque masque est différent, il aurait un cahier sur lequel il note toutes les informations. »

« Votre fils est quoi dans cette secte. Un organisateur. »

« Il connait les autres membres ? »

« Pas sûr, ils sont toujours masqués, il connaît surement certains dont celui qu'il l'a recruté. »

« Il n'y a jamais de fuite. »

« Rarement ou pas. »

« Comment ils font ? »

« La cérémonie d'introduction : les promesses de richesses matérielles et de l'âme.  Surtout le silence par la terreur, menace de déshonneur sur la personne et la famille, le rappel du novice à Dieu. »

« Les meurtres sont perpétrés pour garder le silence. »

« Les meurtres ne viennent pas du cercle. L'argent et la peur achètent le silence. Et pourquoi ils tueraient des filles qu'ils baisent à volonté. »

« Elles en veulent plus. »

« Quand vous êtes menacées vous et votre famille vous vous taisez et surtout les filles ont juré sur la bible de vœux de silence. Ici les gens sont très croyants. »

« Croyants et participer à des cérémonies libertines étrange comme interprétation de la religion catholique. »

« Les gens sont pauvres, pour sortir de la misère les filles sont prêtes à tous. Certains gens garçons aussi… »

« Baiser une femme, il ne faut pas forcement forcer un garçon. »

« Je vous parle d'homosexualité entre hommes. »

« Evidemment dans le libertinage se mélange les hétéro et homo. »

« Votre fils là-dedans, il fait quoi ? »

« L'intendance dans l'organisation. »

« Sa fiancé Camille, il l'a connu dans ces cérémonies. »

« Oui. elle a été trop gourmande, le malin l'a compris. J'avais averti mon fils. »

« Le malin fait partie du cercle ? »

« Un ou deux membres mon fils me l'avait laissé sous-entendre une fois. » 

 « Expliquez  ? »

« Lorsqu'une fille commence à poser de gros problèmes au cercle, il lui arrive malheur. Autour d'un meurtre, il suffit de mettre quelques symboles ou grigris pour faire croire aux ignares que le diable à frapper une âme infidèle. L'église s'en est servi au départ pour recruter les fidèles, l'église saisit toutes les opportunités pour assoir son pouvoir et ses richesses au détriment du petit peuple. L'exploitation de l'inculture et de la pauvreté.

« Quelle relation entre le malin et le cercle ? »

« Le malin ou l'hydre est une loge secrète qui a pour but t'entraider tous ses membres dans leurs affaires, elle garantit la sécurité de ses membres. L'organisation garantit l'anonymat des membres de l'hydre. Ils se débarrasse des personnes qui s'opposent à leurs affaires, ni vu ni connu.

Le cercle est une corporation de riches libertins. Il y a forcément des membres de l'Hydre dans le cercle. Les deux loges sont constituées de riches commerçants et hommes d'affaires. Les jeunes filles assassinées sont des victimes collatérales pour cacher les vrais meurtres. »

« Les filles sont choisies au hasard ? »

« Pour la plupart non, Celles qui sont trop gourmandes… »

« Comment ils font pour garder leur secret si longtemps ? »

« Vous êtes membres à vie, sauf si vous partez aux Amériques ou autres contrées lointaines, si vous partez, vous devez dire ou et jurer de garder le secret autrement l'hydre frappera vous et votre famille et amis. Tous les membres sont mouillés dans des affaires plus ou moins légales pour s'aider les uns les autres. Leurs intérêts mutuels garantissent le silence entre eux. »

« Existe-t-il des membres actifs et inactifs, je vois mal un vieillard tuer une personne. »

« Si on peut dire, il n'y a pas que l'assassinat, il y a l'empoisonnement, pas besoin de force pour ça. »

« Il y a eu des empoissonnements ? »

« Quelques-uns, ils passent pour des maladies. »

« Vous avez des informations sur les membres de l'hydre. »

« Aucune mon fils n'a jamais voulu m'en parler pour ma sécurité. »

« Ils sont 7 ? »

« Oui, ça je vous confirme, c'est la seule chose qu'il m'a dit. »

« Donc nous avons 2 morts, un fuyard, 2 personnes soupçonnées d'être des membres non actifs dans les meurtres car trop vieux ou handicapés. Nous sommes à cinq. »

Le curé : « Vous pensez que le châtelain fait partie des membres de l'Hydre ? »

La vieille : « Ah, vous avez aussi des doutes pour le chatelain. Moi, j'ai plus que des soupçons. »

Moi : « Vous ne me le faites pas dire ! ».

« Difficile d'imaginer que ce connard ne fasse pas partie d'au moins une de ces organisations de sataniques. »

« Pourquoi vous dites ça ? »

« Avant son accident de soi-disant de battue du malin, il avait aucun respect pour le petit peuple et surtout les petites paysannes, il les menaçait toujours, n'hésitait pas à les toucher, à leur faire des réflexions sexuelles et même un peu plus. »

« Vous pouvez nous parler du pendentif ou de la bague qu'ils portent. »

« Il est donné au membre intronisé, qui le donnera à son successeur à la fin de sa vie. »

« On peut en acheter un, on le trouve où ? »

« Nulle part, il a été fait sur mesure il y a bien longtemps. »

Moi : « Bon, vous dites à votre intendant, s'il peut partir, il le peut, je passe la nuit avec vous pour garder votre demeure. Je rentre chez moi, j'ai quelques bricoles à récupérer et mon amie à prendre, c'est une bonne cuisinière, elle va nous préparer le repas, nous ne pouvons pas vous laisser seule, le malin semble s'intéresser à vous madame. »

La vieille : « Vous avez raison la légende veut que le malin ne lâche jamais sa proie. Comme un prédateur qui a choisi la bête qu'il veut dévorer. »

« Je pars et je reviens dans 2 heures. Hugues tu peux rester, je suppose que monsieur le curé a des occupations. »

« Je dois aller à Sainte Lucie. »

« Allez-y. »

« Par quel chemin, je peux revenir discrètement ? »

« Il faut arriver par derrière la maison, vous devez prendre le chemin des sources. Arrivé au croisement du vieux chêne tourner sur la droite. Vous connaissez ? »

« Oui, au retour, je passerai par là. »

….

En fin d'après-midi je reviens avec Céline et Tess.

« Bonsoir madame Foucart. »

« Bonsoir jeune fille, vous semblez bien jeune pour avoir un amant. Comment t'appelles-tu ? »

« Céline. »

« J'ai entendu parler de vous, vous faites de très bons fromages. »

« Je vous en ai ramené un. »

« Je vous le payerais »

« Ce n'est pas la peine. »

« Je suis très riche contrairement à vous, mon argent je ne vais pas l'emmener à 6 pieds sous terre. »

« C'est quoi ce chien ici, je déteste les chiens ? »

« Elle s'appelle Tess. Les chiens sont des protecteurs contre les esprits malfaisants. »

« Croyance du passé. »

« Elle sent le malin avant tout le monde. Si elle grogne, cela veut dire qu'il approche de nous. »

« Bon si tu le dis petite demoiselle. »

Dans la nuit, Tess se met à grogner.

Je me lève, j'écoute. J'entends de petits bruits dehors. Je réveille Céline.

« Prend ce pistolet et suit moi. »

J'appuie l'oreille sur la porte, j'écoute, je perçois quelques chuchotements. Ils s'éloignent. je m'éloigne de la porte.    

Si je devais entrer dans la maison par ou je rentrerais ? l'entrée intérieur pour pas me faire entendre.

Je me dirige vers la porte qui donne sur le jardin. Céline me suit. J'ouvre la porte.

Je reste sur le perron. Je m'accroupis pour être le plus discret possible. Je ne vois rien. 

Céline : « là-bas regarde ça bouge. »

« Oui je vois. Ne bouge pas. »

Une ombre bouge dans la nuit. Puis une deuxième.

Elles s'approchent de nous. Elles n'ont pas remarqué notre présence, la porte est placée de côté par rapport à eux. L'épaisseur du mur permet de nous cacher.

Elles sont à moins de 10 mètres de nous.

« On y va. »

je tire le premier avec le fusil raté. Je prends mon pistolet et cours sur ma cible Céline se précipite sur la deuxième ombre. Elle s'enfuit aussi.

Céline : « Barre toi saloperie, avant que je tire. »

Moi, je poursuis l'autre assaillant, un cheval est là, il a le temps de monter sur celui-ci pour s'enfuir. Je tire. Impossible de savoir si je l'ai touché.

« J'entends un coup de feu. »

Plus rien, je cours vers l'endroit d'où venait la détonation.

Je vois Céline debout.

« Il a réussi à s'enfuir. »

« Tu as reconnu qui c'était ? »

« Non, mais j'ai vu très vite son regard plein de haine, j'ai déjà vu ces yeux, mais je me souviens plus où ? »

« Tu les as vu où ? »

« Je ne sais pas, c'est allé tellement vite. Peut-être au marché ou à la cérémonie du château. Quelle haine dans son regard. »

« Tu trembles. »  Je la serre dans mes bras.

« Plus fort. »

« Nous rentrons. »

« Oui, j'ai froid. »

Madame Foucart : « Il est revenu ? »

« Oui, nous verrons demain, quand il fera jour. »

J'ai beau lui dire qu'ils ne reviendront plus cette nuit, elle reste nerveuse son cœur lui fait mal. Madame Foucart ne redort pas de la nuit

« Demain nous irons chercher le docteur. »

« Ce bon a rien à part prendre de l'argent, il ne guérit pas grand-monde. »

« Oui, il est sûr que la médecine ne soigne pas beaucoup de maux. Le peu qu'elle réussit à faire c'est mieux que rien. »

Elle ricane.

…..        

Le matin de bonne heure, Hugues arrive.

« Alors vous êtes tous déjà levés ? »

« Nous avons eu des visiteurs. »

Nous discutons des évènements de la nuit.

Céline : « heureusement qu'hier Gabrielle est partie à Paris avec Marianne et son mari. Je suis bien plus rassuré pour elle. »

Le curé arrive à son tour. Hugues lui explique ce qui s'est passé.

Le curé : « Vous pensez quoi de ces évènements ? »

Moi : « j'avoue être surpris, je pensais que nous aurions la tranquillité pour quelques temps. »

« Le malin se sent traqué et en danger. »

« Immanquablement. »

« Ils commencent à prendre de grands risques, ils sont aux abois ».

Nous allons dehors refaire le parcours des assaillants. »

« Je pense que vous l'avez touché, regarder ces taches du sang ? »

« Oui peut-être. »

« Il faut demander aux médecins, s'ils entendent parler d'un blessé par balle. »

« Oui. »

« C'est aussi une balle magique ? »

« Evidemment. »

Le soir. Avec Céline nous sommes rentrés chez nous.

 

 

Chapitre : Le retour de Paris.

 

Après deux semaines Gabrielle rentre avec Marianne et son mari.

Gabrielle arrive à la maison : « Bonjour tout le monde. »

Céline : « Tu es radieuse ma chérie. »

« Paris est extraordinaire. »

« Est-ce qu'une petite paysanne plait aux riches notables de la capitale. »

« J'ai eu beaucoup de courtisans. »

« C'est bien. Un futur fiancé ? »

« Là-bas, ils s'intéressent qu'à ton cul, ils pensent qu'une petite paysanne est naïve, mais ils se trompent. »

« Demain n'oubliez pas, Marianne m'a dit qu'il y avait la revanche et nous restons au château mangé et dormir. François est arrivé hier. »

Le lendemain.

Nous nous retrouvons au petit pont, le point habituel des départs de nos courses.

Marianne, Gabrielle, Céline, François, Simon, Charles, François, moi et quelques enfants du Mesnil.

Marianne toujours aussi séduisante avec un comportement de courtisane en chaleur.

Céline toujours aussi agacée. Mais ses flatteries vont aussi bien à moi qu'à Céline.

Ce qui adoucit de comportement de Céline. Gabrielle toujours plus radieuse.

….

Le départ est donné par un enfant.

Bandit est bien plus fort que les deux premières fois. L'entrainement porte ses fruits.

Marianne a pris de l'avance grâce un départ légèrement anticipé. Bandit ne se laisse pas impressionner, je suis obligé de le retenir pour garder assez d'énergie pour la montée finale.

La course est plus rapide que les dernières fois, j'entends les cris de nos spectateurs.

L'arbre d'arrivée est à cinquante mètres. Je fais sentir à Bandit de lâcher toutes les forces qui lui restent.

Il coiffe sur le ponteau ou je devais dire sur l'arbre la jument de Marianne.

Nous ralentissons, nous nous arrêtons.

« Je pense avoir gagner. »

« Oui, c'est pour faire la belle. »

Elle a du mal à admettre sa défaite.

Son cheval n'a pas galopé depuis 2 semaines. Nous, tous les jours, nous avons fait un entrainement régulier pour travailler l'endurance et le sprint.

….

Sur le chemin du retour.

« Tu ne t'es ennuyé de moi. »

« Ton absence crée toujours un grand vide. »

« Tu vois, nous deux ça va arriver. »

« Il ne faut jamais dire jamais. »

….

Arrivé au château.

François « Je suis fière de toi ; en caressant son ancien cheval. Il est redevenu le meilleur, grâce à toi. »

Marianne : « Nous pourrions les marier. Ils nous feraient de beaux poulains. »  

Le soir nous dinons dans le grand salon. Sur une grande table ronde.

Céline est assise à ma gauche, sur son côté gauche Simon puis Gabrielle, son père.

Si je repars dans l'autre sens, sur mon côté droit Francois, Marianne, son mari et pour finir son père.

La reine de ce repas est Gabrielle, qui a beaucoup plus aux notables de Paris qui sont dans les relations du mari de Marianne.

Gabrielle n'avait fait quelques confidences sur ces hommes. Beaucoup étaient intéressés par ses charmes pour en faire une maîtresse mais pas une épouse : ‘ Nous n'épousons pas une paysanne même très jolie, l'argent reste avec l'argent'.

François comme à son habitude, nous racontent des blagues et histoires. Tout le monde écoute, ses qualités de narrateur font merveilles.

Après le repas, nous avons le privilège d'inaugurer les chambres réhabilitées.

Elles ont tout le confort moderne. Les chasseurs vont être ravis.

 

 

Chapitre : le malin blessé mais pas mort.

 

Le matin.

Déjeuné au château, avec du pain perdu, soupe et œufs.

Céline : « Je dois aller voir mes bêtes. Gabrielle est déjà partie à la bergerie. »

« Tu peux que je te selle Bandit. »

« Non j'y vais à pieds, je vais aller aussi vide. »

« D'accord, je te rejoins plus tard. Francois veut me parler de ce qu'il envisage de lancer comme affaires. »

Avec François, nous allons dans un petit salon tandis que Céline s'en va à la bergerie.

….

François me présente ses projets, nous discutons de ses projets, au bout de quelques minutes. Au loin, nous entendons les cloches sonnées.

François : « L'angelus, notre curée est en retard ce matin. »

Moi : « Sa bonne en est peut-être la raison. »

Rire. Nous reprenons notre conversation. Les cloches se remettent à sonner.

François : « Ce n'est pas l'Angélus. »

J'ouvre la fenêtre.

« C'est le glas. »

Nous sortons tous les deux sur le perron, nous regardons au loin.

« Il y a du monde là-bas. »

« Bon, je vais voir. »

Le père de Marianne, vous nous tenez au courant.

« Evidemment. »

J'y vais d'un pas rapide. »

En me rapprochant. J'aperçois Hugues au loin, il est désespéré. Le curé est là aussi avec Gabrielle, il la serre dans ses bras, ils se dirigent vers moi. Gabrielle est en pleure.

Les badauds sont partout.

« Où est Céline ? »

« Laisser moi passer. »

J'arrive en courant. J'aperçois de loin un corps allongé sur le bord de la route. Ce sont les vêtements de Céline, il n'y a pas de doute.

J'arrive, je m'arrête à un mètre du corps.

Moi : « Elle respire ? »

 Hugues : « oui. J'ai fait envoyer le fils André aller chercher le médecin. »

Je reste là immobile.

Moi : « C'est elle qu'il voulait. Gabrielle est passée à peine dix minutes avant. »

Hugues : « Ce n'est peut-être que la fatalité, être au mauvais moment au mauvais endroit. »

« L'armée m'a appris que la fatalité n'existait pas. Laisser moi passer. Je veux regarder quelque chose. »

Le curé est maintenant près de moi. Gabrielle est dans les bras de sa bonne.

« Qu'en penser vous ? »

« Elle a aucune chance de s'en sortir, elle a le crâne défoncer. »

« vous êtes sur ? »

« j'ai déjà vu ce genre de blessure, si elle s'en sort, elle sera comme un légume. »

Le curé fait un signe de croix.

Je m'accroupis, examine le corps de Céline.

« Il y a aucune trace de lacération, étrange. »

Hugues : « Oui j'ai remarqué aussi. »

Le curé : « Il a été dérangé. »

Je soulève sa jupe, sa dague n'est plus dans son étui.

Le curé : « Pas la peine de regarder, elle n'a pas été violer. »

« Non je veux regarder ça ».

« Quoi ? »

« Sa dague n'est plus dans son étui. »

Le curé : « Elle avait une dague ? »

Hugues : « Il faut la chercher. »

Le curé, Hugues et moi cherchons la dague.

Hugues : « Elle est ici. »

« Touche pas, j'arrive. »

Je m'approche.

« Il y a du sang, elle a blessé son assaillant. »

Le curé : « Oui, mais cela n'a pas suffi pour lui sauver la vie. »

« La lame est empoisonnée. »

Hugues : « Vous êtes toujours plein de surprises. »

« Il faut attendre les effets une dizaine de jours, je pense. » 

Le Médecin arrive. Il regarde le corps de Céline : « C'est fini. Il n'y plus a rien à faire. »

Je me dirige vers Gabrielle. Je la prends dans mes bras.

« Vient, je t'emmène à la maison. »

Arrivé à la maison je la couche dans le lit.

Je nettoie la lame de la dague. Je lui remets du poison. Cette opération est à refaire régulièrement. Le poison perd de son effet avec le temps. Je la replace dans son étui.

Je m'assois dans le rockingchair. Je réfléchis. Je fais l'inventaire des membres de l'hydre.

2 morts, 1 en fuite, 2 blessés : 1 par balle, 1 à l'arme blanche, 2 vieux avec présomption de faire partie du groupe. Nous sommes à sept.

Les deux vieux ne sont pas impliqués, je les ai vu avec nous regarder ce qui se passait quand j'étais sur la terrasse du château.

Un des deux blessés est barbu.

Le poison va-t-il faire son effet ?

Je vais ouvrir. C'est monsieur le curé et le capitaine de gendarmerie.

« Mes condoléances monsieur. »

« Merci. »

Le curé : « Comment va Gabrielle ? »

« Elle dort, je l'ai mis sur le lit. »

« Je peux aller la voir. »

« Bien sûr. » 

Le capitaine : « A force de jouer les bouilles merde voilà ce qui arrive. »

« Monsieur le capitaine, les représentants de l'Hydre et ses complices ont renforcer ma détermination pour les démasquer. »

« Votre amie morte vous ne suffit pas. »

« Non, et je vais aller jusqu'au bout, au moins pour honorer sa mémoire. »

« Faites attention, vous risquez des poursuites pénales si vous faites vengeance vous-même. »

« Ne vous inquiétez pas pour ça. Pour être accuser de quelques choses, il faut des témoins et retrouver des cadavres… »

« Que voulez-vous dire. »

« Faire disparaitre un corps ce n'est pas un problème. Trouver, de l'aide dans la population non plus, surtout dans les familles touchées par ces salopards. »

« Pour ça, il faut identifier les personnes. »

« Oh ce n'est pas un problème. Ils sont presque tous identifiés, pour les autres ils seront dans les jours avenir. C'est la même chose pour les complicités plus ou moins actives. »

« Vous avez des noms ? »

« Je les garde pour moi. Quant aux complicités, je me demande comment la gendarmerie met toujours autant de temps pour intervenir, la battue, la visite chez madame Foucart ce qui a laissé beaucoup de temps aux personnes de s'enfuir et dans les archives, j'ai retrouvé les mêmes délais à chaque fois. »

« Vous laissez entendre, que je suis complice. »

« Non, juste des constats qui se répètent à chaque fois, au cours du temps. Pour accuser des personnes, il faut des preuves factuelles. Mais je ne crois pas au hasard, la répétition est une preuve indirecte. »

« De quelles archives parlez-vous. »

« Pas de de celles de la gendarmerie, rassurez-vous. Des gens qui font leur enquête de leur côté et surement bien plus détaillées que les vôtres. »

« C'est interdit. »

« Interdit de quoi ! tout le monde a le droit de se renseigner et de noter des faits. »

 « Faite, vraiment attention à vous. »

 « La réciproque est valable pour vous. »

« Entrez. »

« Bonjour, monsieur le maire. »

« Bonjour, Messieurs. Excusez-moi, j'ai entendu votre conversation, j'ai une petite information qui va résoudre vos divergences. Monsieur Florentin, la préfecture est intéressée par votre profil, elle va vous proposer un poste qui sera du niveau du grade que vous aviez dans l'armée. »

Le capitaine rigole : « Caporal, ça ne vole pas haut. »

Le maire : « Non monsieur, chef d'escadron. Si l'administration décide de le prendre dans la gendarmerie, il sera votre supérieur hiérarchique. »

Le capitaine rit rouge.

« Capitaine inutile de faire intervenir vos relations, elles vous ont lâchées. Je vous conseillerais de faire une demande de mutation, si possible vers l'outre-mer pour vous éviter des ennuis. »

Le capitaine : « Je… »

Le maire : « Arrêter. Il est préférable de vous taire et de sortir de cette maison. »

Le capitaine sort.

Le maire : « Vous savez, quelques hauts notables civil et religieux, vous suivent de près, grâce à monsieur le curé, Hugues et les petites mouches de monsieur le curé, ces gens sont au courant de vos avancées. Certains veulent mettre fin aux agissements de l'Hydre. Ils ont peur de la réaction de la population, une deuxième révolte pourrait arriver. Le malin, les gens vont finir par comprendre que c'est une grosse connerie. »

« Il était temps que vous arriviez, je lui aurai foutu mon point dans la gueule. »

Le maire rigole : « Il mérite pire que ça. »

Dans la soirée, monsieur le curé et le maire partent.

« Bonsoir, surveillez Gabrielle. Si vous avez besoin d'aide Suzanne est prête à vous aider pour d'occuper de Gabrielle. »

« Oui, je pense qu'elle aura besoin d'une présence en permanence quelques jours. »

« Au revoir. Suzanne passera demain. »

« Merci, à vous. »

….

 

 

Chapitre : Ouka la petite dernière.

 

La nuit tombe. Gabrielle se réveille.

« Tu veux manger quelque chose. »

« Non. »

« Tu devrais. »

« Alors, un peu de soupe ».

« Elle est chaude, tu peux venir. »

Elle mange sa soupe doucement. Le feu de la cheminée éclaire ses yeux rougis et avec sa peau blanche, elle ressemble à un vampire.

« ça va ? »

« Elle me manque. »

« A moi aussi. »

« On va faire quoi maintenant. »

« Tu vas t'occuper de la bergerie, c'est ce qu'elle aurait voulu. »

« Oui, j'espère que Clothilde sera d'accord pour m'aider. Seule, je n'y arriverai pas. »

Après le repas, nous restons un bon moment tous les deux assis dans les rockingchairs.

Je me lève.

« Je vais me coucher. »

« D'accord. »

J'entends Gabrielle partir dans sa chambre. Au bout de quelques minutes elle revient. « Je peux dormir avec toi. J'ai peur de dormir seule dans le noir. »

« Oui. »

Elle se couche, vient se blottir de dos contre moi. Sa main prend une de ma main. Elle la prend et la plaque sur son ventre. Elle s'endort.

Les premières lueurs du soleil commencent à percer.

J'ouvre les yeux nous n'avons pas bouger. Je me lève doucement pour remettre une buche dans la cheminée. Je reviens me coucher.

Je la regarde dormir. Elle fait un cauchemar. Sa main me cherche. Elle me touche.

Je perçois un sourire sur ses lèves. Elle se rendors.

Je la regarde. De profil, elle ressemble vraiment à Céline. Quand je pense à la réflexion de François : « il doit y avoir du cocufiage », on peut se poser la question, les sœurs de Gabrielle ne lui ressemblent beaucoup moins que Céline.

Elle ouvre les yeux, tourne la tête vers moi : « Tu ne dors pas ? »  

« Non, je réfléchis. »

« Tu réfléchis toujours. »

« La nuit, je vis avec mes cauchemars passés et présents. »

« On va s'aider à s'en sortir. »

« Oui, nous sommes une famille. Nous sommes là pour nous entraider. »

« Oui. »

On de lève. Nous mangeons un peu de soupe et des œufs.

« Ce matin, je t'emmène voir des chiots. »

« Des chiots. »

« On va choisir un ou une amie à Tess. »

« C'est vrai ? »

« oui. »

Je vais ouvrir.

« Bonjour Suzanne. »

« Vous allez bien tous les deux ? »

« Oui, vu les circonstances. »

« Monsieur le curé fera l'enterrement demain. Il va s'occuper de tous les préparatifs. »

« D'accord, le plus rapidement sera le mieux. »

« Monsieur le curé m'a dit qu'il a lancé ses petites mouches à la recherche des deux blessés, il m'a dit que vous comprendrez. »

« Merci. Nous allons chercher un chiot, vous voulez venir avec nous. »

Suzanne : « Pourquoi pas. »

Moi : « Gabrielle, tu es prête. »

Gabrielle : « Oui, j'arrive. »

Elle sort de sa chambre. Les cheveux mal peignés contrairement à d'habitude, mais elle reste jolie. Elle est habillée toute en noir.

Nous partons à pieds. Nous arrivons dans la ferme où se trouve les chiots.

Gabrielle choisit une chienne noire et blanche.

Gabrielle : « Elle va devenir grande. »

Le fermier Raoul : « Oui ma demoiselle, c'est un chien de berger. »

Moi : « Je vous dois combien ? »

« Rien, ce que vous avez fait au malin, c'est bien, ça rend service à tout le monde. Et si avez besoin d'un coup de mains je suis présent. Je connais quelques endroits où des cadavres seront introuvables. La gendarmerie ne sert à rien. A la campagne ont à l'habitude de résoudre nos problèmes entre nous. »

Gabrielle : « Je reviendrai vous donner des Fromages. »

« Comme tu veux à condition que tu reviennes avec …  Comment tu vas l'appeler ? » 

« Je vais l'appeler Ouka. »

« Si tu reviens avec Ouka, alors d'accord. »

« Comment va le prendre Tess ? »

« Si tu continues à bien occuper de Tess, elle ne dira rien. Elle s'ennuie depuis la mort de Teck. »

Nous rentrons à la maison. Suzanne nous quitte pour rentrer au presbytère.

Gabrielle me susurre : « Elle va voir son amoureux. »

« Oh Gabrielle, Ils font de mal à personne. »

« Ni feu, ni charbon, ne sont aussi brûlants qu'un amour secret. »

Gabrielle me sourit, embrasse Ouka : « Toi, je vais t'aimer très fort. »

« Aimer ne veut pas dire laisser faire n'importe quoi. »

« Oui, comme toutes les mères dignes de ce nom : amour et fermeté dans l'éducation. » 

Arrivé à la maison. Gabrielle fait sentir Ouka à Tess. Le premier contact se passe bien.

« Elles s'aiment déjà. »

Gabrielle s'assoit sur les pavés du sol, Les deux chiennes jouent avec elle.

Moi, je prépare le repas.

Nous mangeons. A la fin du repas Gabrielle remplace Céline dans le deuxième rockingchair.

Les chiennes dorment, comme tous les chiens qui ont le ventre plein.

Je la regarde, elle est pensive, son regarde est perdu dans ses songes.

Elle me regarde : « Tu penses à quoi ? »

« A tout et à rien. »

« On devrait aller se coucher. »

« Tu as raison. »

Gabrielle part dans sa chambre. Je me couche. Je l'entends revenir pour de coucher.

Elle se blottit contre moi.

« ça ne te dérange pas si je dors à nouveau avec toi. »

« Tu ne penses pas que c'est un peu tard pour poser la question ? »

« Je savais que tu dirais oui. » En rigolant.

Comme hier, elle me prend ma main pour la poser sur son ventre. Puis elle s'endort.

 

 

Chapitre : enterrement.

 

Le matin.

Je me lève avant Gabrielle et commence à me raser.

Gabrielle se lève : « tu te rases ? »

« Oui. Céline aimait lorsque j'étais bien raser. »

« Attend, je vais le faire. »

Elle vient prêt de moi et prend le rasoir et commence à me couper la barbare de trois jours.

Sa chemise de nuit est entrouverte et ne casse pas grand-chose de son physique comme à son habitude.

Elle se rend compte que mon regarde navigue entre les ouvertures de sa chemise de nuit. Elle ne fait aucun commentaire, ne change pas de comportement pour essayer de cacher ses trésors.

« J'ai fini. »

Elle m'embrasse sur la joue.

« Pourquoi ce baiser. »

« Pour Ouka. Merci. »

Nous sommes tous les deux prêts pour la cérémonie. Nous partons à l'église.

….

Dans l'église, le premier rang à gauche est tenu par la famille de Gabrielle, ses deux sœurs, son frère, ses parents. La rangée est complète.

Sur le deuxième rang, je vois Marianne, son frère et son père. Plus loin les employés du château.

J'observe tous ce petit monde, Gabrielle est la plus affectée. Marianne ne semble pas très bien non plus. Ce sont les personnes les plus proches de Céline.

Moi je suis au premier rang à droite, François est venu à côté de moi.

François : « C'est qui la jeune femme à côté de Gabrielle ? »

« C'est Clothilde, sa sœur aînée. »

« Et l'autre ? »

« Eloise la petite sœur. »

« Clothilde est pas mal. Juste ce qu'il faut comme graisse autour de l'os. »

« Tu ne changeras jamais. »

« Quand, tu regardes bien la beauté d'une femme ne tient que dans l'épaisseur de sa peau, ce qui n'est pas grand-chose. »

« Tu oublies la viande autour de l'os. »

« Tu me la présenteras, elle a juste la quantité de viande qu'il faut. »

Moi : « Chut, le curé arrive. »

François : « Je suis amoureux. »

Il arrive à me faire rigoler malgré les circonstances.

Clothilde est bien plus en chair que Gabrielle. Elle n'est pas grosse, juste les formes qu'il faut aux bons endroits. C'est tout à fait le genre de François. Il aime les femmes légèrement pulpeuses qui sont entre deux avec quelques rondeurs et une chevelure brune.

Eloïse est la plus jeune des trois sœurs, elle sort à peine de l'adolescence comme Clothilde, elle est brune aux yeux clairs. La moins rembourrée des trois. Un joli visage avec des ressemblances à Gabrielle. Dans quelques années, elle aura surement tous les hommes à ses pieds.  

Je n'arrête pas de penser à ce qu'a dit François…  Cette histoire de cocufiage. Elles ont toutes un air de famille, mais aucune d'elles ressemblent à Gabrielle comme Céline.

….

La messe.

Je ne ferai pas de commentaire, toujours le même baratin.

Le cimetière, pareil.

A la fin de la cérémonie.

Gabrielle : « Je veux parler à personne. Je veux rentrer. »

 Nous prenons le chemin pour rentrer à la maison.

Moi : « ça va ? »

« Oui, Clothilde est d'accord pour venir travailler à la bergerie. »

« C'est bien. Tient regarde François est avec ta sœur. »

« Oui et alors. »

« Il est amoureux d'elle. »

Gabrielle rigole.

« Comme ça, il est tombé amoureux d'elle au premier coup d'œil, il ne la connait pas. »

« C'est François. »

« Tu sais, elle est vierge. Elle ne veut pas voir le loup avant le mariage. »

« Si François s'intéresse vraiment à elle. Elle verra le loup avant de mariage. »

« On parie quoi ? »

« Ce que tu veux. »

« J'ai le droit de réfléchir. »

« Jusqu‘à ce que l'on se couche. »

« D'accord. »

Gabrielle me donne un coup de coude : « Il lui fait un baise main. »

« Tu vois, tu n'as pas gagné ton pari. »

« On verra. »

Nous passons par la bergerie. Les chiens nous font la fête.

J'aide Gabrielle à traire puis à la confection des fromages.

« Hé oh, il y a du monde ? »

Moi : « C'est François. ENTRE. »

Francois se présente devant nous avec Clothilde.

Je fais un clin d'œil à Gabrielle.

« C'est là, la réserve des bons fromages. »

Gabrielle : « Oui, François. »

En entrant : « Je pense que je vais me passionner pour la fabrication et la vente des fromages. »

Moi : « Clothilde va t'expliquer. »

Clothilde : « Je ne connais pas grand-chose à la fabrication des fromages. »

Moi : « Gabrielle va t'expliquer, tous les jours un petit peu. Toi tu réexpliqueras à François, c'est le meilleur moyen pour savoir si tu as bien compris. »

François : « Moi ça me va, l'experte sera un contrôle de nos connaissances chaque semaine. »

Gabrielle : « Oui, Clothilde est timide. Il ne faut pas la brusquer et être très gentil avec elle. »

François : « Je promets d'être très sage et d'écouter mademoiselle Clothilde. »

Nous sortons tous les quatre pour rentrer.

Arrivez à la maison. François et Clothilde continuent leur chemin.

Gabrielle est surprise : « Là, elle va au château ! »

« Tu n'as pas gagner ton pari. Tu as choisi. »

« Je pourrai faire un gage à la Céline. »

« Tu connais ses gages à chaque fois que nous faisons des paris ? »

« Oui, elle me racontait tout. »

« Oui, vraiment tout, elle faisait même semblant d'être jalouse envers moi. »

« Je vais en apprendre tous les jours, si ça continue. »

« Je connais surement plus de chose sur Céline que toi. »

Le repas.

Gabrielle : « A la guerre comment vous faisiez pour oublier un compagnon tombé au combat, c'était rapide ? »

« Tu n'oublies pas, tu vis avec tes souvenirs. François organisait toujours une beuverie pour tourner la page. »

« Avec des femmes ? »

« ça c'était avant les combats. »

« Tu as couché avec beaucoup de femmes ? »

« Coucher est un grand mot. Si tu parles d'une relation régulière pas beaucoup. »

« Tu en as aimé combien ? »

« Une seule, on s'est séparé quand notre armé est parti trop loin de son pays. »

« Comment François trouvait les filles pour vos petites sauteries ? »

« il y avait les putes, les filles qui avaient besoin d'argent, celles intéressées par l'uniformes, pour lui ce n'était pas un problème, il en trouvait toujours. »

« Et toi tu vas réussir à vivre sans elle, c'est la première fois que tu vis ça ? » 

« Non, j'ai déjà vécu ça quand mon amant est mort. »

« Tu l'as connu longtemps ? »

« Un an. »

« Et personne n'était au courant ? »

« Bien sûr que non. »

« Tu es une championne, comment tu faisais pour cacher ta liaison. »

« Je disais que j'allais chez mon amie d'enfance Camille qui habite à Bélhan. »

« Il te faisait des cadeaux ? »

« Oui, des bijoux et des vêtements. »

« Personne ne te posait des questions sur ces cadeaux ? »

« Les bijoux, je les mettais que lorsque je le voyais. Je reste du temps je les cachais. »

« Maintenant, tu peux les porter. »

« Tu penses ? »

« Oui. »

« Si j'ai un nouvel amant, il dira quoi si je porte les bijoux d'un autre homme. »

« Tu as un passé, il doit l'accepter. il ne peut pas être jaloux d'un mort. S'ils te plaisent, portes-les. »

« Je les amènerai demain pour te les montrer. »

 

Chapitre : tourner la page.

 

Le lendemain soir.

Gabrielle entre à la maison.

Moi : « Tu vas bien. »

« Oui. »

« Et Clothilde ? »

« Je pense que j'ai perdu mon pari. »

« Je te l'avais dit. »

« Tient, j'ai ramené mon coffret à bijoux. Je vais te montrer. »

Elle ouvre le coffret et renverse son contenu sur la table.

Elle me montre un a un ses bijoux. Elle m'explique ce qu'ils représentent et leurs provenances, colliers, broches bagues de pays plus ou moins lointains.

« Tu peux me montrer la bague en argent là-bas. »

« Oui. »

« C'est un Hydre ? »

« Il m'a dit que c'était un animal de légende. L'hydre c'est en rapport avec notre malin. »

« Oui. L'hydre est le symbole grecque du mal, il se renouvelle en permanence sans qu'on puisse le détruire. »

« Tu penses, qu'il faisait partie de notre malin. »

« Difficile à dire, le symbole est légèrement différent des hommes abattus. »

« Tu me fais froid dans le dos. »

« Il voyageait beaucoup, je le vois mal faisant parti de cette corporation. »

« Tu me rassures. La plupart tu temps il était en voyage. »

« Bonjour. Comment allez-vous ? »

« Bien et vous monsieur le curé. »

« Ah un petit nouveau. »

« Oui, il fallait bien remplacer Teck. »

« Je venais aux nouvelles et vous tenir informer. Pour le moment mes petites mouches n'ont rien remarquer. »

« Bon, Il faut peut-être attendre encore un peu ou étendre le périmètre d'investigation. »

« Je vais demander qu'ils jettent un œil à Bélhan. »

Le repas.

Gabrielle : « J'ai trouvé une bouteille d'alcool dans le cellier. »

« Tu veux boire ? »

« Il ne faut jamais rompe les traditions. »

« Tu t'es déjà saoulée ? »

« Non. Pas vraiment, un peu trop bu, c'est tout. »

« Tu es comment quand tu as trop bu. »

« Amoureuse. Et toi ? »

« Un peu pareil et envie de dormir. »

Elle rigole.

« Au moins, on ne se foutra pas sur la gueule comme les voisins de mes parents quand ils sont bourrés. »

Nous installons les rockingchairs l'un à côté de l'autre.

Et nous vidons la bouteille ensemble. Elle boit une gorgé me donne la bouteille, je fais de même et ainsi de suite.

Je ne sais pas trop comment, nous sommes allés nous coucher, cette nuit-là.

 

 

Chapitre : la vie reprend.

 

Des journées sont bien occupées et permettent d'oublier. La vie est la plus forte comme à chaque fois.

Un soir.

Je rentre dans la maison, Gabrielle feuillette un livre. Elle est surprise par mon arrivée.

« Elles sont belles les images. »

« Oui. »

« Tu sais lire ? »

 « Non. Aujourd'hui tu as vu Marianne ? »

« Non. Pourquoi ? »

« Il parait qu'elle est malade. »

« Ah. Qu'est-ce qu'elle a ? »

« Une mauvaise grippe, c'est ce que son frère m'a dit. »

« Dans quelques jours elle sera sur pieds. »

Gabrielle : « Je dois me laver, j'ai nettoyé la bergerie, je sens le putois. Tu peux préparer le repas. »

« Oui. »

Comme à son habitude, Gabrielle ne fait pas preuve de beaucoup de pudeur.

« Tu veux que je te montre quelque chose ? »

« Vient dehors. »

« Comme ça, je suis nue. »

« Oui. justement. »

Nous sortons.

« Place toi là. »

« D'accord. »

Je vais chercher un seau d'eau rempli d'eau placer au soleil sur le muret de séparation avec le champ.

« Tu ne vas pas me le jeter. »

« Non. »

Je monte à l'échelle placée à coté de Gabrielle, verse le contenu dans un autre seau.

L'eau se met à couler en pluie fine.

Gabrielle se met à rigoler.

« C'est super bien. »

« Surprise. J'ai vu ça sur des fresques en Egypte. »

« Tu es tout mouillé aussi. Tu pourrais en profiter pour te laver aussi. Déshabille-toi et vient. Je vais en profiter pour laver nos vêtements. »

Je me déshabille. Je vais sous le filet d'eau. Gabrielle est heureuse.

« Tu peux me frotter le dos avec le savon. »

Elle est belle, Céline l'appelait de temps en temps la Madone pour sa beauté.

Je prends le savon, lui frotte les dos. Elle ferme les yeux.

« Tu veux que je te frotte le dos aussi ? »

« Si tu veux. »

Elle se retourne, prend le savon. Je me retourne. Je sens le savon glisser sur ma peau suivit d'une de ses mains. Elle passe plusieurs fois aux mêmes endroits. Le désir commence à monter en moi, je dois arrêter ce petit jeu.

Moi : « Tu n'as pas froid ? »

« ça commence. »

« Je vais chercher un deuxième seau pour nous rincer. »

Nous nous rinçons.

« Je vais te chercher un drap. »

Je rentre dans la maison. Je prends un drap. Je ressorts avec. Gabrielle lave nos vêtements dans le grand bac de pierre.

« Tient. »

« Attend j'ai presque fini. »

Je la regarde laver. Elle me regarde, sourit. Nous échangeons aucun mot.

Elle accroche nos vêtements à un fils. Elle vient vers moi. Se retourne, je lui pose le drap sur ses épaules. Elle s'enveloppe avec, se retourne.

« Tu peux me serrer fort, j'ai froid. »

Je la serre fort. Nous rentrons dans la maison. Je jette deux buches dans la cheminée.

« Pose tes fesses dans le rockingchair, je fais chauffer la soupe. »

Nous mangeons.

« Tu as toujours froid ? »

« Non, ça va je vais mettre ma chemise de nuit. »

Elle part dans sa chambre où elle n'a jamais dormi depuis la mort de Céline.

Elle revient. Elle porte une chemise en coton blanc.

Nous nous installons dans les rockingchairs comme tous les soirs. C'est surement un des moments préférer pour les chiennes tout le monde est réuni, elles ont ventre plein et il fait chaud à côté de la cheminée.

Comme tous les soirs, mes cauchemars se réveillent, des plus vieux aux plus récents.

Gabrielle fait ses nattes : « Je vais me coucher, Je suis fatiguée. »

« Je reste un peu. »

« Fait attention, un jour tes cauchemars vont finir par te détruire. »

« Peut-être »

« Vit dans le présent avec les gens qui t‘aime. »

Visiblement Gabrielle reprend du poil de la bête.

Je reste une bonne heure au coin du feu. J'entends Gabrielle dormir, Tess ronfle.

Je vais me coucher.

Gabrielle bouge, comme tous les soirs sa main prend la mienne pour la plaquer sur son vendre. Comme tous les soirs elle se rendors tout de suite.

Dans la nuit, j‘entends Gabrielle se lever. 

« Un problème ? »

« Non. Dort »

Je referme les yeux.

Elle se recouche.

Les premières lueurs du soleil commencent à pointer.

J'ouvre les yeux, Gabrielle dort sur le dos. Je la regarde, elle me fait penser à Céline. Elle a enlevé ses nattes durant la nuit.

Elle a un sixième sens dès que je la regarde, elle se réveille.

Gabrielle : « Tu ne dors plus. »

« Non. »

« Toujours tes démons. »

« Non, la lumière. »

« Il est trop tôt pour se lever. »

« Oui, tu peux redormir 1 ou 2 heures. »

Elle me prend la main la pose sur son ventre, elle est nue sous les draps. Elle tourne la tête, me regarde.

« On va le faire quand ? »

« Quoi ? »

« L'amour ? »

« Je ne sais pas. »

« J'ai vu hier, je ne te laisse pas indifférent. Quand je me blottis contre toi, je sens aussi. »

« Est-ce bien moral. »

« Que nous fassions l'amour aujourd'hui ou dans un mois, ça ne changera quoi ? »

« Surement rien. »

« Si j'étais une pute, tu n'hésiterais pas. »

« Certainement. »

« Imagine, que je sois une pute alors. »

En parlant, elle me prend ma main poser sur son ventre et la place sur sa poitrine, avec son autre main elle me saisit la verge.

« Tu bandes comme je mouille. »

« Pour une petite paysanne, tu parles cru. » 

« Mon premier amant m'a tout appris. Il me disait, il faut toujours dire ou faire comprendre ce que tu veux ou veux pas et ne faire que ce dont tu as envie ou ton partenaire à envie. Et je ne suis pas la petite paysanne chaste que tout le monde pense. J'ai fait des choses très coquines. »

Après ces paroles, le silence, Nos regards se fixent.

Fait, …, ne fait pas, …quelques instants d'hésitation.

Elle ferme les yeux, elle attend… : « Une femme est un ange avec un sexe, l'ange existent pour donner le bien… » 

 

Ma main commence à la caresser. Sa main fait de même avec ma verge.

Nos bouches se rapprochent, se touchent s'avalent, nos langues s'emmêlent. Ma main glisse entre ses cuisses, son sexe est humide.

« Fait moi l'amour comme un animal sauvage. »

Je monte sur elle, sans préliminaire je me glisse en elle.

On s'accouple.

Nous jouissons ensemble.

Je reste sur elle, nos baisers s'enchainent.

Elle me fait rebander.

En sentant mon sexe durcir à nouveau, elle rigole.

« Maintenant, tu peux me faire vraiment l'amour…. Non c'est à mon tour. »

Elle me pousse, me chevauche, ses cheveux tombent sur mon visage.

Je les écarte. Elle sourit. Elle passe tous ses cheveux sur son épaule droite.

Je la regarde se faire jouir à nouveau.

Elle se penche sur moi.

Je la prends par les mains pour la faire basculer. Mes mains lui caressent le corps. Ma bouche suit le chemin qui va la mener à son sexe, elles naviguent sur sa poitrine, son ventre, fait un détour sur ses cuisses avant d'atteindre sur trésors caché sous une toison blonde.

Elle écarte les cuisses, mes lèves et ma langue se régalent de son intimité.

Jusqu'au moment où Gabrielle me saisit par les esselles pour me faire remonter.

Sa main guide mon sexe en elle.

Nouvel accouplement magique. Jouissance absolue entre deux être qui ont joué au chat et à la sourie plusieurs jours, qui ont refusé leur attirance mutuelle.

La moralité n'a pas beaucoup de place dans la vie amoureuse.

Gabrielle : « Le sexe calme les angoisses, L'amour les réveille. »

« Tu es amoureuse ? »

« Le sexe est la gourmandise de l'amour. »

« Tu ne réponds pas à la question. »

« Tu peux séparer l'amour du sexe, le désir peut être satisfait sans amour, mais l'amour ne peut s'exprimer sans désir. »

« Je viens de de faire l'amour à une paysanne poète. »

Elle m'embrasse : « Pas que… »

« Tes sentiments sont secrets ? »

« Comme tout le monde. Ce que tu veux tenir secret ne le dis à personne. »

Je l'embrasse sur le front : « Tu es surprenante, pleine de mystère. »   

Gabrielle : « Il faut se lever, Clothilde risque d'arriver d'un moment à l'autre. »

« Les autres jours, elle ne passe pas. »

« Oui, hier elle m'a parler d'un rendez-vous avec François. »

« Elle dort où ? »

« Je ne sais pas trop. Peut-être au château, peut-être chez nos parents. Elle est discrète. C'est ça première fois qu'elle a une relation avec un homme. »

Nous mangeons.

Ça frappe à la porte.

« Entrez. »

« Bonjour, tout le monde. »

C'est Clothilde et François.

« Vous prenez quelques choses ? »

François : « Si vous avez du fromage, je veux bien. »

Gabrielle : « Alors vous êtes ensemble ? »

Clothilde toute rouge.

François : « C'est l'amour de ma vie. »

Moi j'ai failli m'étouffé.

François : « Tu as un problème. »

Moi :« Non, j'ai juste avalé de travers. »

Gabrielle : « Toi, si tu la laisses tomber après l'avoir baisé, je te coupe les couilles. »

François : « Non, on va se marier. »

 Moi : « Heureusement que je suis assis. »

 François qui a l'art de détourner les sujets : « Bon. Et vous, vous avez enfin baisé ensemble. »

Gabrielle : « Occupe-toi te tes affaires, moi je m'occupe de mon cul. »

Moi : « Calmez -vous. Si nous devons être membre de la même famille, nous devons nous entendre. »

Clothilde, timide, d'une voix douce : « Je l'aime… »

Gabrielle : « J'ai compris. Je suis sûre qu'il t'a fait jouir la première fois ? »

Silence. Clothilde est rouge écarlate.

 Gabrielle : « Quand c'est comme ça, une fille ne pense plus qu'à recommencer le plus rapidement possible. »

Moi : « Stop. Il faut se rappeler une chose 'demain n'existe pas, il faut profiter de l'instant présent'. Nous parlons d'amour et l'amour se fête, un bon repas ça vous dit ?»

François : « Ah, je retrouve le Florentin de l'armée. »

Gabrielle : « On fait ça ici, pas au château. »

François : « Le premier repas ici, le deuxième au château. Le repas on va pouvoir vraiment se saouler, au château avec la famille il faut être plus civilisé. »

Moi : « Je ne t'ai pas vu beaucoup civilisé dans l'armée. »

« Je me suis amélioré. Je dois faire honneur à ma famille. Je suis le dernier descendant des De-Malet. »

Nous mangeons tous les quatre, l'atmosphère s'est détendue.

Hugues arrive en courant.

« Vous pouvez venir ? Je pense que nous avons une piste. »

« J'arrive. »

« Prend ton cheval, il faut aller rapidement à Villeneuve. »

…     

 

 

Chapitre : l'Hydre de nouveau touchée.

 

Sur le chemin de Villeneuve.

Hugues m'explique. Un cadavre a été découvert dans un appartement du centre de Villeneuve. Il a une blessure de plusieurs jours très infectée, et une blessure plus ressentes qui a provoqué la mort.

Il est barbu et correspond au descriptif de l'homme qui a tué mon imposteur.

Nous montons à l'étage. Nous entrons dans la pièce, des gendarmes sont là un médecin. Le curé de Villeneuve et un autre de Sainte Lucie.

Moi : « Qu'en pensez- vous docteur ? »

Il me tend un petit récipient : « Regarder deux balles. Une de pistolet, l'autre de fusil. Ce que je ne comprends pas aucune n'est vraiment mortelle que des blessures légères, pourtant les blessures se sont infectées, je n'ai jamais vu ça. »

Moi : « La mort a été provoquée par quoi ? »

Le médecin : « Un coup de couteau dans le cœur à la manière du Christ sur la croix. »

Moi : « C'est qui ? »

Le médecin : « Le Notaire de Bélhan. »

« C'est vraiment un petit appartement pour un notaire. »

« Une garçonnière. Vu les objets qui se trouvent dans cette pièce, il ne devait pas mal s'amuser ici. »

Moi, aux gendarmes : « vous avez fouillé l'appartement. »

Un gendarme : « Oui, monsieur. » 

Moi : « Vous avez trouvez des objets intéressants bijoux, documents ou autres ?»

Un gendarme : « Rien à part une cache vide. »

Moi : « Il faut fouiller sa maison à Villeneuve le plus rapidement possible. »

« Hugues, tu peux aller avec les gendarmes ? »

« Bien sûr monsieur. »

Le curé de Saint Lucie : « Je vous accompagne. Leurs croyances sont régies par des rites précis, je peux peut-être vous aider à trouver une cache. »

« Allez-y. »

Un gendarme : « Excusez-moi, j'ai une question. »

« Oui. »

« Il parait que vous êtes notre futur chef ? »

« C'est une possibilité. »  

 …

Je refouille à nouveau le petit appartement. Comme les gendarmes, je ne vois rien. La cache a été vidée les empreintes dans la cache montre qu'il y avait au moins un cahier ou un livre. »

Le médecin : « il a dû souffrir avant de mourir, une septicémie c'est très douloureux. Je me demande comment il a attrapé ça. A oui, Il portait une bague qui lui a été enlevé, peut-être un crime crapuleux. »

« Il a dû se blesser avec une merde quelque part ! »

« Vraiment étrange. »

Le curé de Villeneuve : « Venez avec moi, nous avons une vieille femme qui a vu quelque chose, son témoignage peut vous aider. Elle habite au rez-de-chaussée. »

Nous descendons au rez-de-chaussée. Le curé frappe à la porte. La porte s'ouvre.

Le curé : « Rebonjour madame. Je vous présente l'officier de l'armée qui même l'enquête sur la série de morts que nous avons dans la région. »

« Bonjour madame. »

« Bonjour messieurs. »

Moi : « Raconter nous. »

La vieille dame : « Il y a eu du bruit dans l'escalier, j'ai regardé ce qui se passait. Il y avait une femme âgée et un homme d'un certain âge grand et costaud. »

« Vous pourriez les reconnaître. »

« Non, je les ai vu que de dos. Ils portaient tous les deux une capuche. »

« La vieille femme était petite, bossue avec les cheveux longs et gris. »

« Non, pas du tout. Assez grande et maigre. »

« Comment vous pouvez savoir que c'est une femme ? »

« De dos, le physique d'une femme est bien différent de celui d'un homme. »

« Comment vous pouvez savoir que c'est une vieille femme ? »

« A sa démarche ou alors elle est handicapée. »

« Peut-être une blessure ? »

« Oui, c'est aussi une possibilité. »                           

Le soir, de retour à la maison.

Gabrielle est là. Elle joue avec les chiennes.

« Alors. »

« Un de moins. »

« Bien. »

Nous rentrons à la maison.

Gabrielle prépare son eau pour se laver. Moi je m'assois dans mon rockingchair.

Je la regarde se laver.

« Tu peux venir me frotter le dos. »

Elle me tend le savon. Je me lève, m'approche d'elle, lui prends le savon. Je lui frotte le dos.

Ma main s'aventure sur ses cuisses.

« Fait attention, ça rend nerveuse une femme, quand tu la caresse entre les cuisses. »

Je l'embrasse dans le cou.

« Là, tu vas devoir choisir. Tu arrêtes ou tu vas jusqu'au bout. »

« Je te trouves bien nerveuse. »

« Deux ans sans amour, il y a un manque à combler. »

« On fait quoi ? »

« Je ne sais pas, l'attente en amour, c'est ce qui donne le plus de plaisir. Mais j'ai envie de faire maintenant… »

« Dilemme. »

« Après manger ou le faire maintenant sur la table c'est trop tôt entre nous, plus tard. Maintenant, j'ai besoin de caresses tendre. »

Nuit torride. Gabrielle est très surprenante pour une petite paysanne. Les choses ont commencé en douceur, caresses et baisers tendres ce sont succédés. Un accouplement avec une position câline, la cuillère, suivie du missionnaire et de l'éléphant. Pour finir Gabrielle me fait une fellation, ses lèves, sa langue sont d'une dextérité incroyable. Elle va jusqu'au bout.

Elle n'avait averti : « Tu te laisses faire jusqu'au bout. »

Elle essuie sa bouche avec sa chemise de nuit.

« Toi pour une fois, tu auras servi à quelque chose cette nuit ! »

Elle s'allonge sur moi.

« Tu en penses quoi ? »

« Tu es très douée. »

« Merci. »

« Tu as encore des secrets cachés. »

« Elle rigoles… Oui … »

« La prochaine fois… »

Je la retourne sur le dos.

« Tu veux déjà recommencer ? »

« J'ai envie mais il faut attendre. En attendant cette jolie poitrine mérite que je m'occupe d'elle. »

« Mes fesses vont être jalouse. »

« Après… pas tout en même temps. »

Au petit matin, Gabrielle est blottie contre moi.

Elle ouvre les yeux.

« Il y a un problème. »

« Lequel ? »

« Tu ne devais pas recommencer hier soir ? »

« Tu t'es endormie… »

 « Bon, je n'ai rien dit. »

Je monte sur Gabrielle.

« Maintenant ? »

« Oui, mais sans préliminaires de temps en temps j'aime bien. »

Elle me saisit la verge et l'introduit en elle.

Je passe mes mains sous ses fesses pour entrer en elle plus profondément.

Un de mes doigts effleure sa petite rosace.

Je sens sa main me saisir la même pour l'écarter, je suppose.

Eh bien non, ses doigts guident deux de mes doigts dans son œil de bronze.

Nous faisons l'amour.

Elle se blottie contre moi : « Je t'aime. »

« Tu es sûr d'avoir eu qu'un amant ? »

« Oui, Marien m'a tout appris de ce que je sais. Il avait ramené d'un pays lointain des dessins avec toutes les postions pour faire l'amour. On en a essayé pas mal. Tu me prends pour une pute ? »

« Non. Tu ne vends pas tes talents. En amour, tu fais ce qui te donne du plaisir. »

« De temps en temps, j'aime aussi la sodomie fait avec douceur. Un jour tu me prendras sur la table par derrière. T'iras doucement… »

Moi : « Je ne sais pas ce que penserait Céline, si elle nous voyait déjà ensemble. »

« Céline, elle m'avait dit de prendre soin de toi, s'il lui arrivait malheur. »

« Entre prendre soin et devenir mon amante, il y a une marge. »

« Comme elle pensait mourir rapidement, elle m'avait dit, n'attends pas 6 mois pour lui faire l'amour et fait un enfant avec Florentin en souvenir de moi. »

« Moi, elle m'avait dit que je devrais prendre soin de toi comme une maîtresse. »

« Comme une maîtresse ou amante, je pense que nous sommes sur la bonne voie … »

« Il faudrait se lever… »

« Oui, Allez hop. »

….

Je sors de la maison. Je vois François.

Moi : « Bonjour François, tu vas où comme ça ? »

« A la bergerie suivre mes cours de fromagerie. »

« Tu ne changeras pas… »

« Là, c'est la bonne… »

Je rigole. Gabrielle sort : « qu'est-ce qui te dire rire ? »

« François. »

François : « Il ne me croit jamais quand je lui parle de mes amours. »

« A juste titre, je pense. »

« Dans cette maison personne me croit. »

Gabrielle : « Rappelle-toi, je te les coupe … »

« En plus des sauvages les femmes de la région. »

 …

Moi : « On ne voit pas beaucoup Marianne en ce moment. »

« Elle est patraque, il y a des jours ça va d'autres pas, hier elle a fait un petit tour à cheval dans le domaine. »

Moi : « Notre bouffe nous la faisons quand ? »

François : « Demain si vous voulez. »

Moi : « OK. »

François : « Je ramène des filles ? »

Gabrielle : « Si tu veux les garder intactes, tu devras te contenter de la présence des deux sœurs. »

François : « Elle a du répondant la petite. Je ramène des bouteilles et de la viande. »

Clothilde arrive vers nous : « qu'est-ce que tu branles, il y a du boulot à la bergerie. »

François : « Merde les deux sœurs ont le même caractère autoritaire. »

Moi : « Tu es mal parti mon François. »   

Le lendemain soir.

Diner à la lumière du feu de cheminée.

François raconte ses histoires plus ou moins réelles ou arrangées.

Tout le monde rigole.

Il se fait tard. Nous allons nous coucher et cuver notre vin.

 

Chapitre : le passé de Gabrielle.

 

Au petit matin.

Nous mangeons les restes. Nous partons tous à nos occupations.

Je croise monsieur le curé.

« Bonjour monsieur le curé. »

« Bonjour mon fils. Comment avance notre affaire ? »

« Pas mal, je pense. trois morts, un fuyard, deux présomptions d'appartenance à l'hydre, un ou une inconnue. »

« Nous avons bien progressé, malgré le malheur qui nous a frapper. »

« Oui, nous n'avons pas progressé assez vite pour l'éviter. »

« Avec Gabrielle tout se passe bien. »

« Oui, elle a bien remonté la pente, elle est surprenante par moment. »

« Justement, je voulais vous parler d'elle. »

« Ah. »

« Ce n'est pas la petite paysanne que vous pensez. Elle a fait partie de nos petites mouches. »

« Et. »

« Dans les nouveaux documents vous allez voir il y a des noms qu'il faudra garder pour vous, dont celui de Gabrielle. Son premier amant faisait partie de l'hydre. Nous avons remarqué que monsieur Marien Lutère s'intéressait à Gabrielle. Nous lui avons proposer qu'elle devienne une infiltrée. Le problème c'est qu'elle est devenue amoureuse de lui. Une jeune fille qui n'a jamais eu de tendresse de toute sa jeunesse quand elle tombe sur un homme qui prend soin d'elle, c'est ce qui arrive, c'était surement à prévoir. Nous avons commis une faute. »

« Les erreurs tout le monde en fait. »

« Oui. nous n'avions pas prévu. Mais elle nous a donné quelques informations intéressantes. Monsieur Lutère n'était pas très actif dans les actions de l'Hydre, il passait plus de la moitié de son temps à naviguer. »

« Il est mort en mer de ce que j'ai compris. »

« Oui. »

« Pourquoi vous me dites cela maintenant ? »

« Comme je vous l'ai dit, l'évêché va vous donner accès à de nouvelles archives et vous aller voir son nom apparaitre. Je préférais vous en parler avant que vous lisiez ces documents. »

« En plus de sa personnalité affirmée, elle est surprenante pour une petite paysanne. »

« Vous savez elle sait lire, écrire, nous lui avons donner des cours d'histoire et géographie, d'arithmétique à Saint Lucie. Il fallait qu'elle tienne la conversation avec son amant, un homme cultivé. »

« Je ne suis pas franchement étonné, je l'ai vu tenir des livres et lettres que j'avais posé sur une table. Je pensais qu'elle regardait juste les images et les écritures sans rien comprendre. »

« Elle s'intéresse à tout et enregistre les informations très rapidement. »

« Elle reste discrète sur son passé, juste qu'elle a eu un amant durant un an. »

« Je lui avais dit de vous le dire, qu'il serait facile pour vous de deviner qu'elle n'est pas vierge. » 

« Elle vient souvent vous voir. »

« Oui, je suis son confident, un peu son parrain, je la soutiens et la conseille. »

 « Vous êtes son guide et père spirituel. »

« Si l'on peut dire. Ce que je vous demande ce n'est pas d'en parler. Elle vous en parlera quand elle sera prête, elle n'ose pas vous le dire. »

« Je comprends. En tant que père adoptif rassurer là, le passé reste le passé. Elle vous confesse tout ? »

« Beaucoup beaucoup de choses… »

« Ah… »

« Rassurez-vous je lui demande de passer certains passages de vos activités nocturnes. Je pense qu'elle va retrouver un certain équilibre avec toi et toi avec elle. »

Nous voyons un homme passé sur une calèche à deux roues. Il fait signe au curé.

Moi : « C'est qui ? »

« Le médecin de famille des Colmand. Il les connait depuis des années, il a donné la vie à Marianne, assister dans la mort sa mère, soigné son père. Il s'est occupé de Marianne quand elle était adolescente. »

« Marianne a été malade ? »

« Oui, un mal mystérieux difficile à guérir. »

« Je vous laisse, je suis convoqué à la préfecture. »

« Bonne chance. »

De retour le soir.

Je rentre dans l'écurie pour dé-seller mon cheval et le brosser.

J'entends des pas derrière moi. Je les laisse venir. Tess et Ouka arrivent en courant. Elles sont heureuses de nous revoir.

« Salut les filles, vous êtes en forme. »

Tess me lèche les mains, Ouka fait de même.

« Les filles demain, nous pourrions faire un petit tour avec bandit. En plus je pense que dans cette maison, nous avons une charmante princesse qui pourrait nous accompagner. Car les princesses aiment les balades à cheval. »

« Tu m'as entendu venir, comme tu as fait ? »

« Mon père m'a entrainé à entendre tous les bruits. Quand tu braconnes c'est utile.

« Je serai plus discrète la prochaine fois. Je peux t'aider ? »

« Oui, il faut brosser bandit. Tient prend cette grosse. »

Nous commençons par l'encolure, Je pose ma main sur le garrot de bandit.

Je sens la main de Gabrielle effleurer ma main. Je la regarde. Nos regards se croise.

« J'ai quelque chose à te dire. »

« Si c'est pour parler d'aujourd'hui ou d'avenir, va y. Si c'est pour parler de ton passer, je pense qu'il t'appartient garde le pour toi, il est à toi. Moi je ne peux pas te raconter tous ce que j'ai fait c'est bien plus grave que ce que tu as pu faire. »

« Tu ne veux rien savoir. »

« Un jour quand nous serons vieux. Peut-être. »

« Je pourrais être une criminelle ? »

« Et alors. Moi je suis un assassin qui ne l'est pas déclaré officiellement grâce à l'uniforme que j'ai porté. »

Nous continuons à brosser notre cheval. Nos mains continuent à se toucher.   

« Ta journée c'est bien passée ? »

« Oui, jolie demoiselle. Et toi ? »

« Pas mal, Clothilde et François veulent se marier. »

« C'est une blague ! »

« Non, il regarde déjà pour une date. »

« Ils sont sûrs d'eux. »

« Apparemment, Clothilde veut des enfants. »

« Clothilde se rend compte de quel genre de personnage est François ? »

« Oui, je lui ai expliquer. »

« Je le vois mal se contenter d'une seule femme à la fois. »

« Je l'ai averti. »

Nous sortons de l'écurie pour entrer dans la maison.

Moi : « J'ai quelque chose à te dire. »

Gabrielle devient rouge, je la sens nerveuse. 

Moi : « Je te rassure une bonne nouvelle. »

« Ah »

« Je vais travailler pour la préfecture. Un salaire garantit, pas trop mal payé. »

« C'est bien pour toi. »

« Pour toi aussi. Si tu changes d'avis sur le fait de souhaiter vivre seule. »

Elle me regarde…. Silence.

« Avant, je dois te parler. »

« Je vais te le redire. Avant moi tu as vécu, tu as fait ce que tu as fait et ça ne me regarde pas. Moi aussi, j'ai un vécu, si je te racontais tous, je pense que tu me quitterais. Si tu veux rester, tu restes et ça me fera plaisir. »   

Gabrielle s'approche de moi, passe ses bras au tour de mon coup. Me regarde.

« Tu veux vraiment vivre avec moi. »

« Oui. »

« Moi aussi. A une condition. »

« Laquelle ? »

« Fait moi un enfant. »

« Jusqu'à maintenant, nous n'avons pas pris beaucoup de précaution pour éviter que tu tombes enceinte. »

Elle m'embrasse.

« Il est l'heure de manger. »

Nous mangeons. Gabrielle me raconte les pitreries de François.

« Je suis passé à Sainte Lucie. Le curé m'a prêté deux livres. »

« Fait voir. »

« Les fables de la Fontaine et un livre de géographie avec des cartes. »

Elle les prend, en ouvre un, ses yeux s'écarquillent. Je la vois heureuse.

« Tu sais que je savais lire. »

« Je m'en doutais, je t'ai vu lire une lettre un jour en entrant dans la maison. »

« Tu observes tout. »

« Oui, je me rends compte tous les jours que tu es de plus en plus belle. »

 Elle s'approche de moi, s'assit face à moi sur mes cuisses, elle me regarde, m'embrasse, je la sers dans mes bras.

« Tu m'aimes ? Ou c'est le fantôme de Céline que tu aimes ? »

« Non, je t'aime pour toi. »

Ma main glisse entre ses cuisses. Je la sens fébrile.

« Tu es nerveuse. »

« Je t'ai déjà dit, une femme devient nerveuse quand un homme passe une main entre ses cuisses. »

« Je l'enlève. »

Gabrielle me reprend la main et me la passe sous sa jupe.

« Je pense qu'il va falloir aller bientôt se coucher. »

« Il est tôt. »

« Peut-être, mais j'ai besoin de beaucoup de tendresse. »

« On y va. »

« Non caresse moi avant, pour éveiller mon désir charnel. »

Le matin.

« A ce soir Princesse. »

« A ce soir, mon cœur. »

 

Sur la route je croise le maire et Hugues.

Moi : « Bonjour, comment allez-vous messieurs ? »

Hugues : « Bien et toi. »

Le maire : « ça va. Pas de nouvelle sur la dernière attaque. »

« Pour le moment rien. »

Le maire : « ça va venir. »

« J'espère. »

Hugues : « Si vous étiez blessé que feriez-vous ? »

« Je rentrerai chez moi. »

Le maire : « Après, je me soignerais. »

Hugues : « Et si la blessure ne guérit pas. »

« J'irai voir un médecin, mais je me méfierais, je sais que les docteurs de Villeneuve sont sous surveillances. »

Le maire : « Quelles autres solutions ? »

Hugues : « Aller chez un docteur dans une ville plus loin. »

Le maire : « Bélhan ou Bouquelan. »

« Oui, c'est la solution la plus évidente. »

Hugues : « Il faut mettre les petites mouches de notre curé à contribution. »

Le maire : « Espérons qu'elles seront efficaces. »

Hugues « Aujourd'hui, les petites mouches ne sont que sur Villeneuve. »

Le maire : « Je vais parler au curé. »

« Je vous laisse, je dois aller à Villeneuve. »

Le soir.

Comme tous les soirs j'emmène Bandit à l'écurie, je lui enlève sa selle et le brosse.

Les deux chiennes viennent nous faire la fête.

« Alors vous êtes seules. Où est Gabrielle ? »

Je finis par donner un seau d'avoine à Bandit.

« A demain Bandit. »

Je me dirige vers la maison. La porte est entrouverte. Je rentre sans faire bouger la porte.

Gabrielle est de dos. Elle se lave.

Je m'approche doucement.

 « Bonsoir mon prince va bien. »

« Mon prince ? »

« Une princesse vit avec un prince pas un roturier. »

« N'importe qui peut rentrer et te voir nue. »

« Tu n'es pas n'importe qui. »

« Tu m'as entendu ? »

« Oui, je fais comme toi, j'écoute les bruits. »

 En m'approchant, je vois sur la table un petit miroir.

« C'est ce que je vois, mais tu triches un peu. »

« les femmes sont rusées. »

Je la prends par la taille, je dépose un bisou sur son épaule, elle penche la tête sur le côté, ma bouche remonte dans son cou. Mes mains remontent doucement sur sa poitrine en lui caressant le ventre.

« Tu frissonnes, tu as froid. »

« Non. »

« Les pointes de tes seins sont dures. »

« Elles peuvent êtres dures pour autre chose que le froid. »

« Tu as la chair de poule. »

Gabrielle saisie une de mes mains pour l'emmener entre ses cuisses.

« Là, tu en penses quoi ? »

« C'est humide, tu t'es lavée et tu ne t'es pas essuyée. »

Elle se retourne, me regarde droit dans les yeux.

« Tu le fais exprès. »

Une de ses mains saisie mon sexe.

« Et ça, il bande parce que tu as envie de pisser ? »

« Pas exactement. »

« Moi c'est la même envie que j'ai. »

« Tu as l'intention de faire l'amour avec la porte ouverte ? »

Elle se dirige vers la porte, la ferme, enclenche le loquet, revient vers moi et se place face à moi.

« Nous en étions où ? »

« Je crois que nous avions les mêmes désirs. »

Elle passe ses bras autour de mon cou.

« ça tombe bien alors. » 

Nos lèves s'effleurent, se touchent, se collent, nos langues font pareil.

Elle ouvre ma chemise et dégrafe mon pantalon.

Elle me prend par les mains, nous guide vers la table en reculant.

Elle se retourne, s'allonge sur le ventre, écarte les jambes. Je prends mon sexe pour le guider dans sa petite fente humide.

Je pose mon gland entre ses deux lèvres, je glisse lentement en elle.

Elle est serrée, mais humide, lentement je commence mes va et vient.

Je vois ses mains se crispées sur les bords du plateau de la table. J'accélère mes mouvements, Elle grimace, se redresse, tourne la tête.

Je lui dépose un bisou sur la joue.

« Tu peux essayer l'autre ! »

« Tu es sûre de toi. »

« Oui. »

Je sors de son corps. Elle se rallonge sur la table. Elle écarte ses fesses avec ses deux mains.

Je glisse deux de mes doigts dans son petit œil de bronze. Ils entrent facilement.

D'une main, je guide ma verge vers son orifice. Je pose mon gland au centre et entre très lentement en elle, au futur et à mesure que je rentre je fais des petits aller et retour pour élargir sa rosace. Elle grimace.

« Je te fais mal. »

« Non c'est plutôt le contraire. Vas-y plus fort c'est bon. »

J'accélère mes mouvements, à chaque coup de reins je m'enfonce un peu plus profondément en elle. Elle geint, sa respiration est calée au rythme de mes coups de reins.

Elle jouit, se redresse.

« Plus fort, jouit en moi. »

J'accélère, elle se cambre, les bras tendus, les mains toujours agrippées sur les bords de la table. Je jouis à mon tour.

Elle se retourne, m'embrasse.

« Tu sens le putois. Je vais te laver. »

« Tu baises avec un putois ? »

« J'aime sentir ton odeur…  Tu peux me laver avant que je te lave. »

« Oui, bien sûr. »

Gabrielle change l'eau de la bassine. Je commence par lui laver le haut du dos. Pendant ce temps, elle fait une natte. J'arrive sur ses fesses. Ses fesses se contractent. J'arrive sur ses cuisses, je commence par l'extérieur, puis l'intérieur de ses cuisses. Elle est immobile, je perçois quelques mouvements dans ses muscles, Le contact charnel la rend toujours aussi nerveuse. Sa sensibilité est de plus en plus grande même après avoir fait l'amour plusieurs fois.

« Je te sens nerveuse. »

« Je suis toujours nerveuse quand tu me touches. »

« C'est de pire en pire. »

« Le désir est une soif de l'autre, et ressemble par bien des égards à une drogue. plus nous faisons l'amour plus j'ai envie de faire l'amour avec toi. »

Je me place face à Gabrielle, je lave sa poitrine, son ventre, ses cuisses, je remonte par son entre cuisses.

Gabrielle me saisit la main.

« Pas là. »

« ah pourquoi ? »

« ça me rend nerveuses. »

« On vient de … »

« Oui mais quand même ! A moi. »

Gabrielle fait comme moi, elle commence par le dos. Je ne sais pas si elle me lave ou me caresse, par moment je sens ses lèves effleurer ma peau. Je la laisse faire. Mon regard s'égard sur son miroir, étrange pour voir un reflet il faut être fort. Je ne sais pas si Gabrielle s'aperçoit que je fixe son miroir.   Elle passe rapidement devant moi. Maintenant, elle reprend son temps, ses mouvements sont lents, doux, sensuels.

« Tu fais quoi ? »

« Je te lave. »

« Que laver ? »

« Pour le oui, j'aime bien te laver, on devrait le faire plus souvent. Pour le non, l'homme a toujours besoin de caresse et d'amour. Sa mère lui en donne à sa naissance, son amante la remplace plus tard. »    

« Quand il fera chaud, si un jour la chaleur revient, une petite séance dans le bac dehors. »

« On peut nous voir ! »

« Et alors, si on se lave, il n'y a pas de mal. »

 « Moi je ne me contenterai pas que d'un lavage. »  

« Deux ? »

« Deux si tu veux, plus un massage intime… »

« Dans le bac qui verra ce que nous faisons, personne ! »

En mangeant, je regarde Gabrielle.

Moi : « ça ne va pas ? »

« Je ne sais pas mais je me sens bizarre. J'ai mal à la tête. »

« La fatigue. Ça ira mieux demain. »

…..

Comme tous les soirs, je m'installe dans le rockingchair.

Gabrielle : « je peux m'asseoir avec toi. »

« Bien sûr, vient. » 

Elle s'assoit sur moi sur le côté.

« Tu es chaude. »

« Oui, je te dis que je ne suis pas très bien. »

« On va se coucher, tu auras plus chaud. »

Gabrielle à une nuit agitée.

 

 

Chapitre : nouvelle visite à la Bruxa.

 

Au petit matin.

« Je t'emmène au médecin. »

« ça ne sert à rien les médecins. »

« Bon à la Bruxa, alors. »

« Tu es sûre ? »

« Oui. »

Nous nous dirigeons vers la cabane de la Bruxa.

Nous sommes à cheval, Gabrielle est montée devant moi.

Elle tient les rênes de Bandit, moi je l'enlace par la taille.

Nous approchant, nous voyons les premiers grigris accrochés dans les arbres.

Nous commençons à apercevoir le rocher. Puis la cabane planter à son pied du rocher.

Elle nous a entendu approcher.

Elle est là avec son bâton qui lui sert de canne, à nous attendre.

Je lui fais signe de loin. Elle me répond.

« Bonjour la Bruxa. Comment allez-vous. » 

« Bien et toi. La petite n'est pas très bien. »

« Oui. C'est pour elle que je viens. »

« Fait là descendre, que je me rende compte. »

La Bruxa nous fait rentrer dans sa demeure.

« Vient ma petite chérie, que je regarde de quel mal tu souffres. Reste là sans bouger. »

 La Bruxa tourne autour de Gabrielle. Avec ses mains elle parcourt le corps de Gabrielle tantôt sans le toucher puis s'arrête appuie sur certaines parties de son corps, Gabrielle fait des grimaces.

« Ce n'est rien petite. Jeune homme tu dois sortir ? »

« D'accord. »

« Non. »

« Tu vas devoir te déshabiller. »

Gabrielle rigole : « Il connait nom corps par cœur. »

« Oui, mais certaines choses doivent se faire sans témoin. »

« Tu ne risques rien, je serai là juste dehors. »

« Bon, tu rentres si je t'appelle. »

« Bien sûr princesse. »

Je sors et j'attends devant l'entrée, j'entends des murmures ou des prières. Bandit semble nerveux. Il n'aime pas trop cet endroit. La dernière fois je l'avais trouvé étrange dans son comportement, mais je n'avais pas prêté beaucoup d'attention à son attitude.

Je m'approche de lui, le caresse. Je lui explique la raison de notre venue. Il semble se calmer.

Le temps me semble long.

La Bruxa m'appelle. Je rentre dans sa cabane. Gabrielle est allongée sur la table somnolente nue recouverte d'un drap de lin.

« Elle devra prendre dix gouttes de cette potion tous les jours pendant une lune. »

« C'est grave ? »

« Non, elle s'est endormie ce qui est normale, je lui ai enlevé toute sa mauvaise énergie, elle va être fatiguée toute la journée. C'est un petit bobo interne que les femmes ont parfois. Ça ne l'empêchera de porter de beaux enfants. »

« Elle est enceinte ? »

« Non pas encore. Elle est féconde. Elle le sera un jour. »

Je rigole.

« Elle veut un enfant de toi. »

« Elle t'a dit ? »

« Entre femmes, on se dit des choses. »

Gabrielle se réveille.

« Attend petite princesse, reste allongée, nous ne sommes pas pressés. »

La Bruxa lui prend la main, de l'autre main lui caresse le front après elle lui dépose un baiser sur le front.

Elle s'assoit sur une chaise, elle commence à lui tirer les cartes.

« Dieu, l'amour, le diable, la mort, c'est ce que tu as connu. Tu as aimé un disciple du Diable. »

« J'ai aimé un homme Marien, il est mort. »

« Oui, c'est ce que je disais. »

Elle tire 3 nouvelles cartes.

« Oh un autre amour, très compliqué avec un homme qui est très contrasté, la mort l'entour, la vengeance guide son chemin. Ses cauchemars le hanteront toute sa vie. Seule toi lui amènera la paix avec le cadeau charnel que tu lui feras. »

« Cadeau charnel ? Il m'aime ? »

« Tu donneras la vie. Pour l'amour, demandes lui, au fond de toi tu sais. Et s'il t'a amené ici, tu as déjà en partie de la réponse. »

La Bruxa tire une nouvelle carte, elle la pose, s'arrête immobile.

« Etrange ! »

« Que ce passe-t-il ? »

« C'est la première fois de ma vie que je tire cette carte. »

« Ah ? »

« Princesse, tu es une élue. »

« Une élue ? »

« La carte t'a désigné comme une héritière. »

« Une héritière ? ça veut dire quoi ? »

« Tu as en toi un don, il faut simplement le réveiller, tu dois apprendre à connaitre le pouvoir des plantes et de la nature, tu deviendras une guérisseuse. »

Gabrielle se relève, descend de la table, s'habille.

« Expliquez-moi ? »

« Je dois t'enseigner le pouvoir des plantes et des forces de la nature. Tu n'as pas le choix. »

« Si je suis guéri demain, je vais y réfléchir. »

« Tu ne seras pas guéri demain, mais tu n'auras plus aucun symptôme. »

« Je dois réfléchir. »

« Tu as ton temps. »

« Florentin, donne-moi ta main. »

Je lui tends ma main. Elle tire trois cartes.

« Ta vengeance est n'a pas éliminée Satan. Mais il a fini de nuire pour au moins quelques temps. Il doit se régénérer. Maintenant, il est temps de consacrer beaucoup de temps à ta petite princesse. »

Gabrielle sort de son sac plusieurs fromages : « Vous aimez le fromage ? »

« Evidemment, mais je n'ai pas les moyens de m'en acheter souvent. »

« Tenez et avec le pain qui va avec. »

« Toi, tu me plais beaucoup petite princesse. »

« Tenez quelques pièces de monnaie. »

« Mais que veux-tu que je fasse de cette merde. »

« Acheter des choses que tu as besoin. »

« Tu peux les ramasser, tient regarde sur l'étagère là-bas, la feuille de papier, il y a la liste de ce dont j'ai besoin. »

Moi : « Pas de problème je te ramène ça dans la semaine. »

« Non, tu ne me ramène pas, c'est la petite princesse qui me ramène. »

Gabrielle : « D'accord, tu me fais plus peur. »

« Ton cheval va la guider. »

Moi : « Il n'aime pas trop l'endroit, il est toujours nerveux quand il vient ici. » 

« Je vais lui parler. Il n'aura plus peur. »

La Bruxa parle à Bandit. Il est calme, secoue de la tête.

« C'est bon. »

« J'ai une petite question. »

« Va y. »

« Récemment, as-tu soigné une personne avec une plaie en forme de petit triangle ? »

« Oui. »

« Qui ? »

« Oh, je suis étonné de ta question. »

« Pourquoi ? »

« Je pensais que tu étais au courant. »

« Entre vous, il y a un mélange étrange de haine et d'attirance difficile à expliquer, les cartes ne comprennent pas le lien entre vous. »

« Marianne est venue ? »

« Oui, elle avait ce genre ce plaie infectée. Très étrange comme blessure. Je lui ai donné de quoi la soigner, mais je ne sais pas si ça réussir à la guérir. »

« Je dois rentrer. »

« Oh, pas la peine de te précipiter, elle est déjà loin. Prend ton temps, elle a laissé quelque chose pour toi. »

« Elle te l'a dit ? »

« Non je l'ai vu dans les cartes. »

« Elle fait partie de l'Hydre ? »

« Je n'ai pas dit ça. C'est beaucoup plus compliqué. Mais le mal est en elle. »

« Pour l'Hydre, tes cartes peuvent dire quelque chose ? »

 « Je te l'ai dit les dernières têtes ne seront pas facile à neutraliser. Maintenant, il se méfie, ils te connaissent. Ils savent tout de toi. »

« Bon, nous allons rentrer tranquillement. »

« Oui, prenez le temps de vivre. Pour les amoureux les nuits sont toujours trop courtes, profitez de celle qui arrive c'est important. »

Gabrielle : « Là où on s'aime, il ne fait jamais nuit. »

La Bruxa : « La fraîcheur de la nuit est faite pour les amants. »

Gabrielle : « Je reviens après demain, je vais acheter les objets de la liste pour te les ramener. »

« D'accord ma jolie princesse vient de bonne heure, je dois t'expliquer beaucoup de choses pour que tu comprennes bien ce que les forces de la nature attendent de toi. »

...

Sur le chemin du retour. Gabrielle me semble guérie, elle n'a plus de température, je lui demande si elle a mal quelque part, elle me répond non. Mais elle me dit :

« Je ne sais pas ce qu'elle m'a fait mais je ne sens plus rien et en plus elle m'a dit qu'elle m'avait fait prendre une potion pour cette nuit. »

« Moi aussi, quand elle s'est approchée du cheval avant de lui parler elle m'a donné une boule à croquer. Elle m'a dit ‘pour te guérir je devais croquer ça'. »

Gabrielle rigole : « Tu sais ce que c'est ? »

« Aucune idée. Dans ce qu'elle fait, il y a des choses rationnelles et d'autres plus près de la magie ou du folklore pour nous embrouiller. »

« Moi, elle m'a dit, tu me diras la prochaine fois comment c'est passé la nuit. »

« C'est tout. »

« Oui. »

« Toujours très mystérieuse, cette Bruxa. »

Sur le chemin du retour, nous croisons Clothilde et François toujours aussi amoureux.

« Salut les amoureux. »

François : « Bonjour en ballade. Notre petite princesse est toujours aussi belle. »

Gabrielle : « Mon prince m'a emmené voir la Bruxa, je n'étais pas très bien. »

Clothilde : « C'est grave. Tu as quoi ?»

« Non, pour elle, je serai guérie dans une lune. »

François : « Moi, je pense que tu as juste besoin d'affection et de tendresse. »

Gabrielle : « C'est ce que je dis tous les jours à Florentin. »

Clothilde : « Il t'en donne suffisamment. »

Gabrielle : « La légende dit que celui qui offre un câlin ajoute une journée de vie à celui qui le reçoit, Depuis que je partage mes nuits avec Florentin chaque jour je gagne un jour de vie. »

Clothilde : « Tu vois, tu me baratines, tu n'es pas un amant exceptionnel. » (à François)

Gabrielle : « A la bergerie tout se passe bien. »

François : « Oui, n'oubliez pas de récupérer les chiens, ils font la sieste dans le foin. »

Clotilde tend sa main : « Regardez. »

Je vois une jolie bague et un bracelet à son poignet.

« Tu vois, tu n'auras pas besoin de lui couper ses bijoux de famille. »

« Nous verrons bien, je l'ai toujours à l'œil ton amoureux. »

Clotilde et Gabrielle rigolent.

François : « Bon quand faisons-nous ce repas au château ? »

Moi : « Avant de parler de ça, j'ai une question pour toi François ? »

« oui. »

« Marianne est où ? »

« Elle est partie en voyage d'affaires. » 

« Elle rentre quand ? »

« Elle a dit qu'elle en avait pour un bon moment. »

« Sans plus d'explication. »

« Tu avais des choses à lui demander. »

« Oui. »    

« Elle m'a dit que tu devais parler à son père. »

« Pour quel sujet ? »

« Pour ton enquête je pense, je n'ai pas bien compris ce qu'elle m'a dit. Elle m'a juste dit si Florentin parle de moi et de l'enquête sur l'Hydre, tu lui demandes de parler à mon père. Tu attends que ce soit lui qui pose la question.  Tu comprends ce que ça veut dire. »

« Oui, parfaitement. »

« Tu peux m'expliquer ? »

« Plus tard, quand nous irons manger au château. »

« Demain soir et vous restez dormir. Et le matin nous partirons tous ensemble. »

Gabrielle : « Oui. il serait judicieux d'inviter monsieur le curé. »

François : « Pourquoi ? »

Gabrielle : « Pour le mariage. »

François : « On a le temps. »

Moi : « si cela continue comme ça le polichinelle va sortir avant le mariage. »

Gabrielle : « Rappelle-toi ce que j'ai dit, je te coupe les couilles. »

François : « Toi, t'es pas une princesse, t'es une sorcière. »

Gabrielle : « Derrière chaque princesse se cache un crime. »

François : « Je vais aller voir la Bruxa pour me protéger de la sorcière Gabrielle. »

Clothilde : « Si Gabrielle te coupe les couilles, moi je les jette aux chiens. »

Après avoir récupéré les chiennes, nous rentrons à la maison. Sur le chemin, les chiennes jouent ensemble.

Leur jeu continue dans l'écurie. Gabrielle m'aide à brosser Bandit.

Elle est vraiment guérie, elle a retrouvé ses yeux malicieux.

« Tu vas bien ma petite princesse ? »

« Oui, pourquoi tu me poses cette question ? »

« Tu es le regard malicieux d'une gamine qui prépare un mauvais coup. »

« La malice et la ruse l'emportent souvent sur la force. Fait attention à toi soldat. »

« Je vais te tenir à l'œil. »

… 

Après manger, comme tous les soirs, séance de rockingchairs.

Je regarde Gabrielle qui somnole.

Comme à chaque fois, elle a se pouvoir de sentir quand je la regarde sans ouvrir les yeux. La Bruxa a peut-être raison, Gabrielle a un don.

« Pourquoi, tu me regardes ? »

« Je regarde, si tu vas bien. »

Elle se lève, s'approche de moi. Je peux m'asseoir avec toi. Je tends les bras. Elle s'assoit sur mes cuisses et pose sa tête sur mon épaule.

« Tu penses quoi de la Bruxa ? »

« C'est une femme qui connait beaucoup de choses. Elle sait lire et écrire pour une femme qui dit avoir toujours vécu toujours dans les bois, c'est étrange. Elle est très cultivée. Ses pouvoirs ne sont pas magiques, elle connait les bienfaits des plantes, elle l'a appris où ? Il y a ses cartes dont je ne sais pas quoi dire. »

« Tu penses que je dois aller la voir et apprendre son savoir. »

« C'est à toi de décider. Visiblement, elle a confiance en toi. »

« On va se coucher, j'ai envie de dormir, je suis fatiguée. »

Gabrielle s'est endormie rapidement, blottie contre moi.

….

Dans le milieu de la nuit. Elle se lève. Je l'entends marcher, mettre une buche dans la cheminée.

Elle revient se coucher.

Moi : « Quelque chose ne va pas. »

« Si tout va bien. »

« Vient prêt de moi. « 

Elle se met sur le côté comme moi, nos regards se fixent. Sa bouche s'approche de la mienne. Elle m'embrasse. Je l'enlace. Sa main me pose sur ma hanche, glisse sur ma cuisse pour arriver sur mon sexe, elle sourit.

« Fait moi l'amour. »  

….

A la lueur du feu nous avons fait l'amour en douceur.

Avant l'aube n'arrive, Gabrielle dort. Je me lève pour mettre une nouvelle bûche. En revenant vers le lit, son visage est détendu, elle est d'une beauté incroyable ses cheveux sont libres en désordre, le feu leur donne une couleur magique entre le blond et le roux.

Je me couche, sa main prend la mienne, elle la place entre ses cuisses. Je la caresse, elle écarte les cuisses, mes doigts caressent sa petite toison d'or. Sa main enlace ma verge.

« J'ai encore envie. La Bruxa nous a drogué, toute la nuit j'ai eu envie. Et toi tu as bandé toute la nuit. J'ai senti ton sexe en érection. »

Nous refaisons l'amour.

« Je pense que tu vas me mettre enceinte cette nuit. »

« Comment tu peux le savoir ? »

« Elle me l'a fait comprendre que cette nuit nous en garderons un souvenir pour toujours. »

« Elle n'est pas finie. »

« Oui, nous pouvons recommencer plusieurs fois alors. »

Le temps s'est comme arrêter, nos corps sont devenus chauds comme la braise. Gabrielle tant tôt câline ou tigresse, assouvit ses désirs charnels qui sont infatigables. Il est évitant que la Bruxa nous a drogué, plus nous faisons l'amour plus nous avons envie de faire l'amour.  

Au petit matin, nous dormons dans les bras l'un de l'autre.

Le bruit me réveille.

Je me lève, je mets une chemise. J'ouvre la porte. Je ne suis pas très bien réveillé.

« Bonjour Clothilde. »     

« Bonjour Florentin. Gabrielle va bien. »

« Oui entre. »

Clothilde entre.

« Elle est dans le lit, elle est par encore complètement réveillé. »

Clothilde s'assoit sur le coin du lit. Gabrielle se redresse.  Elle est comme moi, pas très bien réveillée.

« Bonjour, Clothilde, que se passe-t-il ? »

« Rien, j'étais inquiète pour toi. »

« Tout va bien. J'ai bien dormi. »

Clothilde la regarde : « Tu dors nue ? »

« Et toi avec François, tu fais comment ? »

« Je suis frileuse, je mets toujours quelque chose après nos ébats. »

« Moi, j'aime sentir le contact de la peau de mon amant sur mon corps. »

« Que le contact ? »

« J'aime le sentir en moi aussi. »

Rire des deux sœurs. 

« Tu me rassures, tu vas vraiment mieux, vous venez manger au château ce soir ? »

« Oui. »

« Tu peux rester au lit. Avec François on s'occupe de tout à la bergerie pour que tu te reposes. »

« Je dois me lever, j'ai des choses à faire. »

« Comme tu veux. »       

Gabrielle va à Villeneuve pour acheter tout ce dont la Bruxa a besoin.

 

 

Chapitre : repas au château.

 

Arrivé le soir.

 

Gabrielle nous prépare à la réception, se lave, me lave, se coiffe, s'habille me donne nom uniforme lavé.

« Je dois mettre ça, tu es sûr ? » 

« Je ne t'ai jamais vu en uniforme.  Tu ne peux renier ton passé éternellement. »

« Je ne suis pas certain. Que ce soit nécessaire. »

« Pour moi si. Je veux être au bras d'un homme que toutes les femmes me jalousent. »

« Je dois prendre mon sabre, et mon pistolet pour ça. »

« Bien sûr, je veux un vrai militaire à mon bras. »

Nous partons Gabrielle est monté sur le cheval avec sa jupe elle est magnifique.

Son surnom de petite princesse est vraiment mérité.

Nous arrivons au château.

Je rentre Bandit dans un box. Je le desselle. Je sors et ferme le vantail inférieur.

François arrive.

« Salut, Florentin. Vous êtes les derniers. Tu t'es déguisé. »

« Demande à Gabrielle. C'est son idée. »

« Je voulais aller à une réception aux bras d'un officier. »

François rigole : « A mon mariage je veux que tu t'habilles pareil. »

… 

Nous rentrons dans la salle à manger, messieurs le curé, le maire et Hugues sont là. Je vois le frère de Marianne, en revanche son père est absent.

Tout le monde félicite Gabrielle de m'avoir obligé à porter mon uniforme.

Nous commençons le repas.

Clothilde impose son sujet, le mariage. Ce qui me surprend c'est que François discute sérieusement du mariage avec le curé et Clothilde.

Je regarde Gabrielle. Elle me regarde. Nous échangeons un sourire.

Gabrielle : « On va manger quoi à ce mariage ? »

Clothilde : « Ce que tu vas manger sera une surprise. »

….

Nous commençons à manger l'entrée.

Le père de Marianne entre dans la pièce. Il me fait signe ainsi qu'au curé de le suivre. Nous entrons dans un petit salon.

« Asseyez-vous. Vous voulez boire quelque chose ? »

« Non merci, nous avons déjà bien consommé. »

Le chatelain sort une lettre cachetée à la cire d'un tiroir de son bureau.

« Tenez Florentin. C'est de la part de Marianne. »

« Je l'ouvre. »

Je commence à la lire vite fait en travers.

« Je vous la lit à haute voix. Ça vous intéresse tous les deux. »

 

 

Chapitre : la lettre de Marianne.

 

[Bonjour florentin,

Si tu lis cette lettre, c'est que tu as suivi la piste qui mène jusqu'à moi.

Je pensais que tu irais beaucoup plus rapidement. La première fois quand nous nous sommes rencontrés, j'ai oublié d'enlever ma bague de l'Hydre. Il semble que ce détail, t'a échappé.]

Je m'arrête de lire : « Oui, je me souviens maintenant de la bague, la même bague portée par Marien Lutère. » Je reprends la lecture.

[Entre nous, il se passe des choses entre haine et désir, un lien mystérieux nous uni. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris, j'aimais beaucoup Céline. Nous étions des intimes.]

Je regarde le père de Marianne, il ne me semble pas vraiment à l'aise. L'homosexualité ne passe très bien à la campagne.

Je ne comprends pas La Bruxa m'a dit qu'elle ne faisait pas partie de l'Hydre ! Elle semble affirmer le contraire. 

[Par moment, mon esprit se dédouble, j'ai un trouble dissociatif de l'identité. Il m'arrive de basculer du côté du diable. Le docteur SAGUIER me suit depuis mon enfance. Ma maladie semblait être contrôlée. J'ai décidé d'arrêter mes médicaments, je n'aurais jamais dû.

Je suis parti dans un lieu pour suivre un nouveau traitement et où je suis certaine que tu ne me retrouveras pas.

Je sais que nos chemins se recroiseront, quand je ne peux pas te le dire.

L'Hydre est un composé de plusieurs personnes avec un but commun. Tu l'as frappé fort, l'Hydre va mettre beaucoup de temps à s'en remettre, mais L'Hydre reconnait toujours de ses centres. Garde bien en mémoire ce que vient de t'écrire.

Pardonne moi….

Rappel toi, je t'aime et j'aimais très fort Céline.

Mais le diable est en moi. Ma mère m'appelait : ‘L'ange aux deux visages'.

Le diable est ressurgi en moi, après plusieurs années de somnolence.

Je dois partir pour me soigner avant de tuer à nouveau.

Adieu ou plus tôt à bientôt]

Je regarde son père.

Son père : « Je sais ce que vous allez me demander, je ne sais pas où elle est partie. »

« Même si vous le saviez-vous me le diriez ? »

« Aujourd'hui, je ne pense pas, vous avez cette vengeance en vous. Mais je sais que vous allez essayer de comprendre sa maladie. Allez parler à notre médecin de famille. »

Le curé : « Notre fille et vous avez fait partie de l'Hydre ? »

« Ce sont des suppositions que vous faites. »

Moi : « nous avons de fortes présomptions. »

« Des présomptions ne sont pas des preuves. »

Moi : « Exact. Prouvez votre innocence. »

« Je vais vous dire l'histoire et vous allez comprendre. La mère de Marianne souffrait du même mal. Malheureusement, Marianne en a hérité. Ma blessure est dû à ma femme. Elle était en pleine crise quand elle m'a poussé de la falaise. La Bruxa m'a soigné. Elle pensait que j'étais la bête que tout le monde cherchait. Elle a vite compris que je n'étais pas le malin que tout le monde cherchait. Elle m'a dit promet moi que la bête ne tuera plus personne, je lui ai promis. Quand je suis allé la voir dans sa cabane, elle pensait que je venais la tuer pour qu'elle ne dise rien, en fait je venais lui demander du poison pour ma femme qui était en pleine crise de démence, je savais qu'elle avait tué 3 personnes en 2 semaines et qu'elle allait recommencer. Pour éviter le déshonneur, j'ai préféré l'empoisonner. De toute façon, si elle avait été capturée, elle aurait été guillotinée. Le docteur m'avait dit qu'il n'y avait plus rien à espérer son esprit était perdu à tout jamais. »

Le curé : « La bague en pendentif. »

« Dernier souvenir de ma femme, quand vous aimez une personne peu importe ce qu'elle a fait vous l'aimez toujours. »

Moi : « Votre femme et Marianne font partie de l'Hydre ? »

« Pour ma femme oui, une femme d'affaires redoutable quand elle se portait bien. Pour Marianne, difficile de le dire entre son imagination, ses délires, je ne sais vraiment pas. Mais j'ai des doutes quant à son appartenance à l'Hydre. »

« Pourtant, elle a une bague de l'Hydre. »

« Oui, mais elle était différente de celle de ma femme. Elle dirigeait aucune affaire, elle commençait à peine à s'occuper du domaine, L'Hydre est constituée que de personnes très influentes dans les affaires de la région, c'est une loge de riches notables prêt à tout pour diriger et s'enrichir. Et Henri en porte une qui est différente aussi, elle est le symbole un cercle d'hommes d'affaire de Paris. Dont la devise est ‘Penser à plusieurs est plus efficace'. »

Le curé : « Si vous êtes sûr de vous. Tout ceci n'arrange pas nos affaires sur l'Hydre. Il y a encre au moins une ou deux personnes à trouver. »

Le Chatelain : « Marianne n'est pas un membre de l'hydre. Sa maladie l'envoie dans un monde imaginaire que son double a fabriqué. Je ne vois pas comment une jeune fille sans activité reconnue pourrait faire partie d'une loge secrète. J'ai côtoyé un membre de l'Hydre. Je connais le genre de personnes qui en font partie. »

Moi : « Comme héritière de sa mère ? »

« Non, dans ce genre de loge, il n'y a pas de place aux sentiments et autres balivernes. L'argent et le pouvoir sont les maitres mots. Marianne n'avait ni l'un ni l'autre. »

Le curé : « Il faudra quand même essayer de vérifier où se trouvait Marianne lors des crimes. »

« Tenez monsieur le curé. »  Le châtelain tend une feuille au curé.

« Je vous ai devancé, je m'attendais à cette question. »

Le curé lit la feuille. Il me la donne, Je lis à mon tour.

Le curé : « Pour la plupart des meurtres, elle a un alibi. »

Le châtelain : « Oui. » 

Moi : « Nous avançons, certes pas comme nous voulons, mais nous avançons vers la vérité. »

Je lui tends la lettre.

« Brulez-là maintenant. »

« Vous êtes sûr ? C'est une preuve de sa culpabilité pour le meurtre de Céline. »

Le curé me regarde étonner : « Nous manquons de certitude. »

« Pour moi non, plusieurs personnes m'ont dit qu'elle ne faisait pas partie de l'Hydre. Vous savez, je chasse le malin, pas une jeune femme malade, qui s'est crue guérie et qui a arrêté son traitement. Si la vérité se sait votre château risque le pillage et la vengeance. Le peuple va tout mélanger Hydre et maladie. Il ne fera pas la différence. »

Le chatelain prend la lettre, la regarde une dernière fois, il la brûle : « Merci de me croire. Qu'allons-nous raconter aux autres ? »

« Nous avons parlé de mon futur poste au service de la nation. Des projets que Marianne avait pour le domaine, comment nous allons faire. Nous devons décider rapidement la banque attend la réponse pour le crédit. »

Nous nous levons.

Le curé : « Rien ne doit sortir de cette pièce tout le monde est d'accord. »

Moi : « Bien sûr, la vengeance de la populace est sans limite et sans raisonnement. »

….

Nous entrons dans la salle à manger.

Tout le monde rigole, le niveau des bouteilles a déjà bien baissé.

« Mon oncle, il faut ramener des bouteilles à vous attendre, nous avons bu. Quels secrets vous avez partagé ? »

Le châtelain : « Par principe un secret ne se partage pas. Mais je peux dire quelques mots, nous avons parlé des projets dont Marianne avait commencé à lancer et du futur poste de Florentin. Nous en reparlerons tous ensemble demain, quand nous serons tous en état de réfléchir rationnellement. »

François : « A oui, Florentin, tu n'étais pas là, tu te maries le même jour que moi. J'ai pris la décision pour toi. »

Moi : « Au moins nous ferons la fête pour quelque chose. »

Gabrielle se lève, se dirige vers moi, elle me regarde dans les yeux : « C'est pour rigoler. »

« Ah, dommage. »

« Tu serais d'accord ? »

« Oui, mais c'est toi le problème, tu as toujours dit vouloir vivre seule. »

Elle me regarde. « Ça, c'était avant, je suis prête à vivre avec toi. Pour le mariage, nous verrons ça quand tu m'auras mis un enfant dans mon ventre. On se mariera savant que je ressemble à une boule. »

Nos yeux de dévorent.

Gabrielle : « L'amour qui ne ravage pas n'est pas l'amour. Nuit et jour, durant toute leur vie, les véritables amants se consument de douleur et de joie. C'est ce que je ressens. »

« Moi aussi je sais dire de belles phrases : je préfère avoir connu, une seule caresse de ta peau, une seule émanation de ton parfum, un seul baiser de tes lèvres que toute une éternité sans toi. »

« Vient, nous allons dire des bêtises si nous restons encore à l'écart. »

Je lui embrasse la main. Nous retournons vers la table.

….

Le repas dura une bonne partie de ma nuit. Nous formions déjà une famille avec ses éléments rapportées, ses couples, ses amis et ses secrets.

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Chapitre : les questions.

J'ai une certitude l'Hydre reviendra. Il manque deux têtes. Le châtelain et le mari de Marianne ne sont pas des membres de l'Hydre comme je l'avais supposé.

Qui est cette Sixième et septième tête ?  Une seule tête suffit pour reconstituer cette secte, qui est une loge d'hommes et femmes d'affaire avides de la région prêt à tout pour assoir leur pouvoir et toujours gagner plus d'argent. L'ignorance de la population permet de cacher les crimes d'affaires en crimes du malin, les autres victimes ne sont que des victimes collatérales, rien n'arrête le fric.

Marianne est partie où ? Elle est persuadée de me revoir. Hydre ou pas Hydre ?  Son père et la Bruxa pensent que non, vrai ?  pas vrai ? Rationnellement elle ne fait pas partie de l'Hydre. Trop jeune et pas connue dans le monde des affaires.

La Bruxa m'a dit : une force m'unit à elle, la Bruxa ne comprend pas ce lien, quel est ce secret ?

Trop de questions restent sans réponse autour de Marianne.

Il ne faut pas oublier le cercle de la vierge, Il est certainement l'antichambre de l'Hydre. Les riches notables se donnent tous les droits, l'argent face à la pauvreté achète tout y compris la dignité des misérieux(es).

Gabrielle, la petite princesse paysanne mystérieuse, Cultivée, elle aime les lettres, elle a fait partie des petites mouches de l'église. Je ne connais pas tous les secrets de son passé. Toutes les semaines après le marché, elle va à Sainte Lucie puis à   Bélhan, pourquoi faire ? Je ne lui ai pas posé la question, par principe, chacun doit pouvoir avoir un jardin secret. Chez Gabrielle, l'avers a la beauté d'une divinité de l'antiquité , mais que cache le revers. 

 

Une seule certitude : l'Hydre n'est pas morte….

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RAPPEL DES LIEUX ET PERSONNAGES

 

Le lieu et date :

Action située au cœur de la campagne française en l'année 1816.

Paysage vallonné entrecoupé de bois et de champs entrecoupé par des rivières poissonneuses.

Région agricole, où les croyances ancestrales sont toujours présentes, la magie, le diable, dieu et la peur guident les décisions des habitants.

L'argent et la cupidité font parfois faire des actes de barbaries sous le couvert de croyances religieuses.

La pauvreté de certain(e)s fait le bonheur d'autres.

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Les villes :

Le Mesnil : village, lieu principale de l'action

Villeneuve : ville la plus proche du Mesnil

Bélhan : autre ville à proximité du Mesnil

Bouquelan : autre ville à proximité du Mesnil

Sainte Lucie : monastère situé proche de Villeneuve

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Les personnages de l'histoire :

 

Le héros : usuel Florentin ; Sébastien en premier prénom.

 

Le curé du Mesnil : Lucien

La bonne du curé : Suzanne

L'ancien curé du Mesnil : Julien

Le maire du Mesnil : Jacques Hotton

Le garde champêtre du Mesnil : Hugues Valin

La sorcière des bois du Mesnil : Bruxa

Un médecin de Villeneuve : Paul Petit

Le mendiant et son chien

 

Le Curé de Sainte Lucie : Thomas

Novice de Sainte Lucie : jean

Julie : femme libertine du Mesnil

 

La bergère fromagère : Céline « petit cœur »

La cousine : Gabrielle dit « petite princesse »

Deuxième cousine et grande sœur de Gabrielle : Clothilde

Troisième cousine petite sœur de Gabrielle :  Eloïse

Les parents des cousines : Marie et Edouard

La copine de Gabrielle : Louyze de la ville de Bélhan

Une amie de Gabrielle : Camille

L'ancien amant de Gabrielle : Marien

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La fille du chatelain du Mesnil :  Marianne

Le frère de Marianne : Simon

Le cousin de Marianne : François de Malet ancien compagnon d'arme de Florentin

Le père de Marianne : Louis de Colmand chatelain du Mesnil  

L'intendant : Charles

Le garde et jardinier : Joseph

Le vieux mari de Marianne : Henri Mercier

Aide de camp, secrétaire, infirmière particulière de François : Apolline

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Le faux Sébastien

Capitaine de gendarmerie

Gendarmes 1,2,3,…

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Le négociant Armateur de Port Mesnil : Edouard FOUCART, à cheval à côté de l'église

La mère :de Edouard FOUCART :  Régina

La fiancée de Edouard : Camille

L'intendant de Régina : Emile

La cuisinière de Régina : Jeanne

 

Le paysan sa fille assassinée par l'Hydre : Monsieur Petit

Adolescent du Mesnil : Le fils André

Le fermier (chien) : Raoul

Le docteur SAGUIER : médecin de famille des Colmand

 

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Membre de l'Hydre :

Bourgeois Marchand- négociant de Villeneuve à cheval, abattu par les gendarmes lors d'une battue.

Contremaître du marchand-négociant mort sur le perron de la maison

Notaire de Villeneuve : assassin du faux Sébastien, à cheval à côté de l'église, poignardé dans un appartement de Villeneuve.

L'ancien amant de Gabrielle : Marien Lutère membre de la confrérie de l'Hydre. Navigateur et commerçant, import et export de marchandises.

La mère de Marianne : membre de l'Hydre, femme d'affaires redoutable.

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Les petites mouches : espions de l'église

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Les animaux de l'histoire :

Le cheval : Bandit.

La jument de Marianne : Blanche.

Teck : le vieux chien.

Tess : la jeune chienne du mendiant.

Ouka :  petite dernière, une chienne.


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