Pas d'autre choix

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Les chiens ou chats que l'on pique
Toutes ces bêtes domestiques,
Souffrent moins, c'est certain,
Leur mort est digne, et indolore,
Pas comme quand on s'donne la mort.
 
Pour les autres, faut s'bouziller,
Faut entailler, ou suffoquer,
S'asphyxier ou s'défenestrer,
C'est sale et c'est violent, souvent,
Quand on décide qu'il est temps.
 
C'est votre problème, votre décision,
Alors faut couper, arracher,
Faut bien trancher et bien tailler,
Il faut du bleu, du rouge, du sang,
Ça traumatise, c'est véhément,
Quand vient l'identification.
 
Mais moi, voilà,
Je pense aux chiens d'mémères
Qui souffrent moins qu'les suicidaires,
J'voudrais être labrador, caniche,
Une bestiole qui s'endormira
Une p'tite piqûre, et le coma,


Mais moi, voilà,
Je pense à ça,
La dignité offerte aux animaux,
Contre la violence des échafauds.
 
Rendez-moi la dignité,
De celles des clébards !
Rendez-moi le repos,
De celles des cabots !


J'aimerais aimerais être animal
Pour m'en aller…sans avoir mal.
 
Vous dites c'est lâche et c'est facile,
De vouloir mourir, imbéciles !
Vous voulez que l'on reste en vie,
Au fond vous n'avez rien compris.
 
Chacun devrait pouvoir choisir,
Et prendre sa propre décision,
Mais pour les êtres humains,
Sale et glauque doit être la fin,
Pas de piqûre ou de prière
Juste l'affront d'un RER,
 
Alors en douce, je pense aux chiens,
Qui souffrent moins, ça c'est certain,
Alors que pour ceux qui s'en vont,
La violence reste seule solution.



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