Passage inventé du Message d'André Chedid

Essindra

Encore un vieux devoir de français! Si vous avez lu Le message d'André Chedid ce sera plus clair. Nous devions imaginer le débat intérieur de Steph au moment où il tire le revolver de sa poche.{Spoil}

« Steph tira le revolver de sa poche et s'approcha »

Le temps restait en suspens mais l'esprit de Steph bouillonnait. Que faire ? Il était peut-être innocent ! Ce serait un meurtre !Il jeta, horrifié, un bref coup d'œil à son pistolet pointé sur la poitrine de Gorgio qui retenait son souffle. Anton avait bougé et s'approchait de lui en courant. Le jeune homme l'ignora complètement et porta toute son attention sur le corps inerte de Marie. Sa gorge se serra et il eut l'impression de recevoir un coup de poing dans le ventre. Elle ne pouvait pas être morte !Sa mâchoire se crispa et il reporta son regard sur Gorgio, le jugeant du regard. L'avait-il tué ?Le franc tireur ne pouvait pas avoir entendu ses pensées mais il le dévisageait, presque choqué. Pourtant, tout à l'heure, il n'avait pas répondu à l'accusation de Steph. Il était donc tout aussi probablement innocent que coupable. Mais n'avait-il pas été chercher une ambulance ? N'avait-il pas été assez dévoué à sa requête pour parvenir à en ramener une ? Trop tard certes, mais il l'avait fait. Son acte prouvait son désir d'aider Marie mais ne l'innocentait pas pour autant. Peut-être faisait-il cela par regrets ? Le temps s'écoulait lentement autour de Steph et tout semblait flou et sans grande importance, alors qu'un véritable débat se déroulait dans sa tête : Tirer ? Ne pas tirer ? Puis d'un coup son esprit fit un retour en arrière : il se revit prêt à refuser l'arme meurtrière et promettre de ne jamais l'utiliser. Steph était sur le point de baisser son revolver quand d'autres souvenirs l'envahirent… Marie et lui pendant leur première rencontre. Marie qui danse et virevolte sur la scène. Chaque dispute. Chaque retrouvaille. Chaque sourire. Sa migraine l'empêcha de réfléchir d'avantage et d'une main sûre il pressa doucement la gâchette et détourna le regard. Il sentait la main puissante d'Anton qui faisait pression sur son épaule pour l'empêcher d'agir. Sa voix lui parvenait difficilement, comme en écho. « Qui te dis que c'est lui ? Calme-toi, je t'en supplie. » Mais trop tard: le coup était déjà parti.

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