PAUL LE POULPE VA SE FAIRE BOUFFER...

Enlevé des siens, de son récif,
Paul préfère les paris sportifs
plutôt que de tomber dépressif,
Sans savoir qu’il va finir
Découpé en lamelles exquises
Pour se faire cuire en friture.
C’est ça quand on s’amuse
A jouer aux grandes stars,
On attise forcément la convoitise
Des grosses papilles gustatives
En extase avides de gourmandise.
C’est ça monsieur le calamar,
Quand on nargue des connards,
On finit tôt ou tard un soir,
Au menu d’un grand restaurant
A calmer un type ventripotent
Qui picore dans une assiette,
Tel un porc dans une brouette
Qu’un autre, les pores de sueurs,
Vide dans la petite arrière cour
Avant d’aller se finir au bar.

Sacré Paul le Poulpe
Sans le moindre doute,
En un simple tour de bras
Avec le nombre que tu as
Tu as réussit cet exploit,
Tu as trouvé les résultats
Sans le moindre effort
Et en un temps record.
Si pour toi c'est un miracle
Pour nous c'est un oracle.

C’est ça mon pauvre gars,
Malgré ton moyen de persuasion
Pour pronostiquer les résultats
De matchs épiques à la télévision,
Pour un public épicurien en affection
Pour des joueurs à la seule réputation
De tomber bas dans la prostitution,
Pour se laisser trainer par le pognon
Qui draine toutes leurs raisons,
Ce public tombant dans l'abnégation
Pour oublier devant les informations
La répression de sa dépression,
Aussi enivré sans la moindre orientation
Par les déjections de ce sport à la con
Que des pochtrons attisés par le litron,
A force d’user de ton pouvoir de séduction
Avec tes yeux aussi ronds qu’un ballon,
Tu finiras en menu de dégustation
Avec du plancton en présentation,
Imprimé en noir sur une addition
Avec un supplément de champignons,
Avec en entrée des petits rognons
Ou du saucisson avec des cornichons.

LE 02 Août 2010