Peau d'or

Eléonore Gros

Sortant ses bras fébriles de l’eau, elle les lève avec peine vers le sombre plafond…

Peau nue.

La luminosité chatoyante de moult  bougies, caresse sa peau… Or charnel.

Se tracent les veines translucides et liquides, s’en va l’eau obéissante et docile.

Gravitation. Illusions.

S’esquissent les chemins de vie qui, peu à peu se dissipent.

Peau nue, peau moite.

Les veines imaginaires disparaissent, emportant avec elles,  les chagrins d’un instant de vie. Jeunesse éphémère au gré de la lumière, peine à chasser les tourments d’antan.

Peau nue, peau frêle.

Les folles espérances, semblables aux claires et fictives veines, ne se chassent malheureusement pas aussi aisément que l’eau ruisselante sur le corps de l’ancienne amante…

La flamme vacille. Chagrin d’un instant.

Peau d’Or… peau nue.

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