Pensées

Je vois, ressens, respire, mais ne me sens plus vivre, parfois. La vie s'enroule autour de mon cou et m'étrangle de tous ces problèmes, espoirs, croyances, combats, bonheurs et malheurs. J'ai beau essayer de m'en échapper, je n'arrive qu'à ressentir encore plus la pression sur ma gorge contractée par la peur de ne plus sortir de tout ça. Peur de ne plus voir la vie comme elle sait être : Une chose magnifique qui donne des leçons à chaque résurrection du soleil, fait exploser les plus belles visions du monde exactement au moment où on ne s'y attend pas, endort nos douleurs avec le temps qui s'écoule en emportant l'intensité loin de nos coeurs et encore beaucoup d'autres choses. J'ai peur de ne plus voir la vie avec ses mille visages. D'être désabusée en ne croyant qu'il n'y a plus qu'ennuis, peurs, malheurs, évènements terribles et chaos. Peur de perdre plus que l'innocence de mon enfance. Chaque jour je me hurle à moi même de ne pas oublier ce qu'est la vie. De ne pas lui redonner une définition plus terrible et négative quelle ne l'est en réalité. Sinon, j'aurais perdu bien plus qu'une innocence enfantine. J'aurais tout perdu. L'âge adulte n'est qu'un tourbillon d'illusions et si on se laisse prendre au jeu, on n'en ressort pas. La vérité, la simplicité et la réalité sont les choses les plus importantes à garder en mémoire pour ne pas se laisser envoûter les démons de l'âge. J'essaie de ne pas le régurgiter les matins où l'humeur s'imprègne de noirceur.