Pensées diverses
vertige
Vérité a trouvé son intimité depuis quelques mois. Bonjour, je ne prétend pas avoir quelque chose d'intéressant à raconter, comme énormément de monde, je me retrouve dans le piège pixélisé de ces années, un écran pour communiquer, un écran pour se sentir rassuré, un écran qui, vous en avez l'impression, ne vous quittera jamais comme une mère qui ne cesse de vous allaiter. Mais ce n'est pas de ça dont j'ai envie de parler. Les idées se bousculent comme un trop plein, une pelote de laine avec laquelle un chat aurait joué. Je pense aux rêves, à la vie, à la mort, au sens de mon existence, à ces corps immobiles emplis de secrets d'éternité, dont l'expression est figée à tout jamais. A quoi ressemblera mon expression à mon dernier souffle? A quoi ressemblera la votre? Ces gens que l'on aperçoit par les fenêtres dés l'aube pour se nourrir ont-ils raison de devenir esclaves estimés et félicités? Ont ils compris? Ai-je totalement tort ? Je refuse cette idée. Je veux avoir conscience de chaque seconde qui passe, de chaque battement de coeur, chaque respiration, chaque sensation, chaque atmosphère, l'enregistrer dans un disque dur, mais les souvenirs sont fugaces comme des paillettes sur lesquelles on aurait soufflé, il n'en reste que quelques unes survivants à l'épreuve du temps. Je me souviens de cette soirée alcoolisée à pleurer dans les champs avec toi sur l'avenir que nous n'aurions pas. Parce que toi aussi tu comprends la différence... Certains te disent manipulateur, peut être as-tu un trop gros coeur? Lourd à porter, lourd à comprendre. Est-il absurde de ne pas vouloir vivre par peur de mourir? Est-il absurde de vouloir posséder un monde à soi et pouvoir le controler ? Est-il absurde de rester figé comme une statut qui attend d'être contemplée?