Peste jaune

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  Je téléphone à monsieur Paul mon ami. Je prends de ses nouvelles. Je vous dérange ? Non point, me dit-il. Il est un peu précieux, mais comme je le suis aussi ...

   -   Je suis dans mon canap, les médocs à droite, mon petit verre de rouge à gauche - c'est normal c'est du rouge -  et je regarde ...

  -   Ah donc je vous dérange vous regardez une série sur Netflix, I présume ! moi je viens de terminer la deuxième saison de Suburra, génial !

   -   Non, non ! fait-il je regarde la seizième journée des gilets jaunes ou quand depuis des semaines la France joue à la petite guerre, avec ses play-mobiles, d'un côté les gilets jaunes, de l'autres les forces de l'ordre. Fallait y penser quand même, inventer un tel jeu !.

     Le gouvernement devrait déposer un brevet. Sinon la société allemande qui façonne ces ludions va en faire ses choux-gras, et des jeux de société...

   ... Quand même quand la police, un comble ! accompagne, guide, parlote avec les manifestants ... Alors même que les commerçants demeurent calfeutrés derrière leurs rideaux de fer, ou leurs panneaux d'aggloméré, qui s'arrachent vite fait au pied de biche ...

     -   Complètement d'accord avec vous fais-je Dupont-Aignan suggère d'implanter un  bagne aux ïles Kerguelen pour y isoler les Djihadistes, peut-être pourrait-on en annexe ériger un petit centre de rééducation civique pour donner à nos amis les jaunes le temps de laver, au milieu des manchots, à grande eau leurs gilets qui commencent à sentir le cra-cra des sueurs lacrymognéiques.  

   -   Là, Camarade ! me rétorque monsieur Paul, prenez garde, où vous allez mettre les pieds ...

   -   Non je rigole monsieur Paul, on voit que vous avez été un juriste distingué, un droit de lhommiste éminent, je rigole, mais je n'en pense pas moins.

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