petit prince, paye ta chatte

romualdmartin

poésie contemporaine
et y a encore du vent qui se glisse  entre mes molaires tièdes  
et noircies par le vin moulé dans mon verre malade
il n'y que quelques ondes des vieux souvenirs de gens
qui ne parlent plus ne mangent plus,ne baisent plus
les lits se refroidissent les parquets s'empoussièrent
les os nous saluent bien et la rouille gronde
la solitude c'est l'envers du décor
ce voile appétissant
où s'écrasent tous les mondes et même ma bonne étoile
je suis le petit prince
violé derrière un astre
saigné devant la fleur fragile
empalé sur le temps
mais ça va ça va
vous en êtes tout autant
reste à grandir un peu
Signaler ce texte