Piégée.

assilem

Les lumières vacillent, l'air frais carresse ses lèvres roses. Il s'approche. Une voiture passe. Mes mains tremblent et mes yeux se baisses. Une odeur délicieuse embaume l'abribus. L'odeur d'Eros, sans doute, si celui-ci possède une odeur.

La froideur de la nuit me semble si lointaine à présent. Les mots n'existent plus, ni les gens, ni les autres, ni le monde. Il est là, c'est tout ce qui m'importe. J'ai peur de lui, cependant, car je doit l'aimer -sans doute- pour être ainsi. Je dois fuir. Absoluement.  Je le hais, puis je chavire.

Putain d'hormones. Je deviens folle, satanés clichés. Mes pieds reculent, je dois m'en aller.

Je cours, comme toujours; mes réflexes face aux prédateurs sexuels sont terriblement éfficaces. J'ai pourtant eux soif de lui, j'aurais pu crever de sa maudite présence. Mes pas se font plus lents, je marche, je m'arrête. J'étouffe. Je tremble, je convulse. Je pleure. Que m'arrive-t-il? Une voiture passe, un peu floue cette fois-ci.

Puis, le noir. Tout disparaît et s'efface, je m'endors; bercée sous l'air frais sédatif, les larmes courant encore sur mes joues.

Les perles chagrins se font baisés. Une brulûre sur le cou, j'ai mal. Il m'embrasse. Je le repousse. Il me tient, il m'a eux.

Prise au piège, confuse; je capitule et me couvre de ses bras.

Salop.


 



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