Plaies béantes
Hazuki Shiga
Ces plaies béantes qui ne cessent de te consumer,
Tu as fini par les accepter, puisque tu sembles condamné,
A errer aux côtés du néant, des cendres de ton amour naissant.
Et après les soupirs vient l'heure des ombres
Dans les nuits d'ivresse et la paresse,
Où tu te perds dans les tristes décombres
A la recherche des rêves et des promesses.
C'est l'héritages déchus des anciennes danses
Qui te poussaient autrefois aux évidences,
Et à ton amour avec toi sous la tempête
Qui t'as guidé un jour comme un prophète.
Dans ton cœur naissaient alors les fleurs du frisson
T'inspirant toutes ces scènes de passion,
Où le calme des lacs était bouleversé par la flamme
Du désespoir de ne plus jamais la revoir.
Mais lorsqu'elle te promettait le ciel
En te soufflant des « je t'aime ».
Alors des ravages des soirs
Et de la peur de la décevoir,
Ne restait que les éclats de rire.
Je te parle de ceux qui t'élèvent bien haut,
Au rang des dieux où vont mourir
Les nuages, et se repentir les sanglots.
Et du bout des doigts tu frôlais l'univers
Puisque dans ses yeux tu voyais briller les étoiles.
Mais dans les tiens à présent ne reste que le désert,
Un peu comme un voile embrumant ton âme.
Tu luttes contre les tromperies de ton cœur évanoui
Qui persiste à survivre de son sourire.
Mais puisque maintenant il ne reste plus rien à ressentir,
Alors réveille-toi et laisse tomber le flambeau.
Ou tu rejoindras tes rêves au fond du tombeau.