Ploufman contre Totenkloupf
[Nero] Black Word
Dans une crevasse à la terre mourante, entourée par des plaines à la végétation encore miraculeusement présente, se tenait une cité faite de fer et de béton. Cette dernière se propageait sur le sol à travers des chantiers comme une infection serpentant sous la peau d'un malheureux malade. Mais tout ceci n'avait qu'une importance secondaire à ses yeux, lui qui se tenait au milieu de cette immense étendue de verdure et qui faisait face à cet empire baptisé Neues Erwachen.
Ploufman laissait sa cape violette voleter au gré du vent de la nuit alors que ses bras étaient croisés. Il prit une profonde inspiration en regardant l'immensité de la muraille métallique à travers son masque, un sourire se dessina sur ses lèvres.
D'un bond et dans le bruit sourd de sa cape claquant dans l'air, Ploufman s'envola. Évitant les projecteurs qui éclairaient hasardement l'obscurité, il plongea sur la ville d'acier et se cacha dans l'ombre d'une tour de surveillance. Sa première surprise fut une forte odeur putréfiante qui embauma l'air ambiant, le contraignant ainsi à garder sa main sur son visage pour supporter l'infection.
Faisant fit de cela, il entama ses recherches. Plouf, se dissimulant dans chaque recoin obscur créé par la lumière de la lune, regarda chaque fenêtre de chaque bâtiment. Jetant un œil dans les différents recoins qui s'ouvraient à lui, au détour des rues, il du rapidement faire un constat peu rassurant. La citée était vide. Aucune source de lumière n'émanait de la ville, même les projecteurs s'étaient éteints.
Se grattant dubitativement les cheveux, il prit de la hauteur. Son regard sillonna chaque espacement peu éclairé qui séparait les bâtiments, n'y voyant que des routes désertes, des caisses plus ou moins rangées, des véhicules abandonnés, de la moisissure sur les sols et les murs ainsi que quelques armes blanches disséminées dans la ville.
Parcourant les rues désertes, ramassant quelques armes sur son chemin, il arriva face à l'immense porte fermée d'un grand édifice. Il s'y attarda à cause d'un gros "PLOUF !!" écrit à la peinture violette. Le super héros écarta les deux battants sans grande difficulté, entrant ainsi dans une grande cour entourée de gradins. Avec l'absence de toit, il put admirer la lune éclairer le vide qui lui faisait face dans ce bâtiment. Posé au centre de ces lieux, se tenait un muffin délicatement installé sur une assiette de porcelaine qui laissait entrevoir de délicieuses pépites de chocolats. Malgré la gourmandise qui fit grogner son estomac et qui hypnotisa ses sens, Plouf prit la patience d'observer un petit message déposé à côté de l'appétissante pâtisserie.
Prenant le papier entre les mains, il pu découvrir son contenus Déjà impatient d'en finir pour s'attarder plus longuement sur le présent qui aguichait toute son attention.
"Mon cher PlouPloufMan, te voici joyeusement tombé dans un piège ajusté et astucieusement préparé par mes soins.
Te feras-tu donc toujours avoir par le coup du muffin innocemment posé, attendant ta venue ?
Je tiens à te signaler au passage que ce muffin est un muffin tout à fait normal. Pas de bombe, ni de poison, ni de bout de carton caché (mais ça aurait été amusant de voir ta tête en mâchant un bout de carton). Tu auras tout le loisir de le dévorer de toute ta gourmandise si tu parviens à sortir vivant de ce piège.
N'y laisse pas ta cape et ton masque surtout, on n'a pas fini de s'amuser tout les deux.
A plus tard Plouf, amuse-toi bien surtout.
DarkPlouf !"
A peine eut-il le temps de serrer ses mâchoires, d'écraser le papier entre ses mains et d'oublier le séduisant muffin que Plouf fut ébloui par quatre grands projecteurs directement braqués sur lui. Se protégeant les yeux, il distingua une étrange silhouette se dessinant sur les gradins. Comme Sauron qui apparaîtrait des ténèbres, en remplaçant les effets magiques maléfiques du personnage par des bruits de grosse botte foulant un sol en métal.
Se tenant debout, les mains cachées dans son dos, vêtu d'un vieil uniforme de l'armée allemande, avec un air hautement satisfait qui fit briller ses yeux comme les projecteurs qui éclairaient la cour, le général Totenkloupf salua son invité en levant son bras et…
" Heil, mister Plouf. Soyez la bienvenu dans ma modeste cité, j'espère que vous avez apprécié ma modeste cité."
Son accent allemand à couper au couteau et cette suffisance dans la voix, aussi grotesque que dans sa posture, arracha à Ploufman un sourire moqueur. Oubliant de l'éclairage aveuglant, il répondu avec ironie.
"J'ai surtout eu le temps de remarquer que la seule chose vivante dans votre cité, c'est l'odeur.
- Art mister Plouf, je reconnais bien la votre humour. Notre camarade, ce cher DarkPlouf comme vous l'avez si bien nommé, à préparé cette embuscade et m'a aidé à créer cette immense édifice. Avec son soutien, je vais pouvoir accomplir ma mission. Je vais pouvoir créer le troisième reish. Je vais montrer au monde la puissance de…"
L'attention de Ploufman commença à se perdre, baissant lentement les yeux et laissant son esprit s'envoler loin de tout. Loin de cet endroit sinistre, loin de l'odeur qui hantait ces lieux tel un fantôme géant, et surtout loin du monologue de fou nazi qui résonnait dans ses oreilles. C'est alors que ses yeux se posèrent sur le muffin, toujours sagement placé dans son assiette et qui lui remit l'eau à la bouche en une fraction de seconde. Il commença à tendre sa main, s'imaginant déjà le dévorer goulûment, quand soudain.
"MISTER PLOUF !! J'ai l'impression que vous ne m'avez pas écouté."
Relevant la tête vers un général quelque peu en colère, Plouf soupira brièvement avant de lui répondre.
"Heu... Oui. Nazi, revanche, tout le monde va mourir, vous tout puissant, …
- Je n'apprécie pas que l'on me manque de respect mister Plouf. Mais puisque vous le prenez comme ça, voici mon arme. Ou devrais-je dire, mon armée toute puissante !"
Totenkloupf appuya sur un bouton qui ferma la porte derrière le héros masquée et ouvrit trois autres portes disposées dans les autres coins de la cour. C'est là que l'infection nauséabonde trouva son origine, trois nuées de zombies dont les crânes étaient ornés de clou fondirent sur le porteur de la cape violette. L'intention de ce dernier s'éveilla soudainement par la panique.
A peine eut-il prit deux armes dans ses mains qu'un mort se jeta sur lui. Plouf put lui trancher la tête avec une facilité déconcertante, avant de sentir son inquiétude monter en en voyant quatre autres bondir sur sa personne. Il prit toutes les armes à sa disposition pour rendre à ces cadavres leur état d'inertie et tenter d'échapper aux autres en s'envolant directement vers le général nazi. Mais ces revenant finirent par l'attraper, le retenant au sol de force jusqu'à ce qu'une mort affreuse et un destin funeste se dessine devant ses yeux et ne le mène au porte de l'évanouissement.
C'est alors que, son regard orienté vers le ciel, il put distinguer une silhouette lointaine avec des ailes qui se rapprocha à une vitesse démesurée. Ploufman fut soudainement entouré par des flammes venant de cet étrange personnage, brûlant tous les zombies qui semblaient prêts à faire de lui un macabre mais joyeux festin. Par la suite un point noir tomba directement sur sa tête, ce qui acheva de le réveiller.
Il découvrit avec plaisir que son mal de tête était du à un lance-flamme chargé à bloque dont il s'empressa de s'armer avec un grand sourire. Plouf fit griller les derniers zombies restants, dans une allégresse qui frôlait la folie. Volant en cercle, s'assurant de n'en oublier aucun, avant de revenir fièrement se poster au milieu de l'embrasement et d'y découvrir que le muffin était toujours patiemment la. Miraculeusement épargné par les zombies, les flammes et les zombies en flammes.
Prenant la pâtisserie dans une main, armant son lance-flamme de l'autre, il s'envola rejoindre le général Totenkloupf qui l'attendait tranquillement, les mains dans le dos, mettant en avant l'insigne accroché à son uniforme.
"Ah mister Plouf, vous semblez avoir bien plus de ressources que vous n'en avez l'air. Vous feriez un bon élément dans ma conquête du monde si vous acceptiez de vous soumettre à mes ordres. Ainsi vous pourriez…"
KLOUNK
L'air passablement énervé, Ploufman venait de frapper le visage de son ennemi avec son arme, le faisant ainsi tomber à terre, avant de le mettre en joue.
"Maintenant tu vas me dire où est ce dingue fou furieux de Darkplouf avant que je ne transforme ton corps en rôti comme une viande décongelée. ET EN UNE SEULE PHRASE !!"
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