Plus de peur que de mail

katondutick

Un peu de pub pour Bergasol

Souvent je regrette qu'il n'y ait pas assez de bouées sur les bords, sur  les rivages .En libre accès.Chacun prendrait la sienne.Et resterait amarré à son talisman un peu grossier.D'autres, téméraires baladins sans tambourins, essayent de rester debout.Malgré le drapeau orange.Choc terrible des rouleaux contre le torse qu'on voulait une cuirasse.Elle résonne comme une carapace de tortue.On bascule,on s'agrippe à de l'écume et on tombe.Les vagues griffent le sable sans doute avides de se venger des homoncules.On se sent aussi ému que de la sciure pas propre, couvert de sable et d'algues.S'il y a des témoins on n'en mène pas large.Un peu de répit au soleil .Brûlant parfois. La tête égarée on est pris de somnolence. Redécouvrir les vertus de l'onguent. On pose le produit dans la main.Délicat comme l'argile de Meissen.On attend que le visqueux imite une carapace , qu'on soit redevenu momie près de l'étendue salée. C'est une pâte épaisse, un refuge accueillant pour le corps.Là où se passe toute aventure.Celle des désirs, celle des ruptures.Des rendez-vous en contrebande .D'ailleurs je me rends souvent aux bornes de la nuit.Là où les cœurs sont vides comme les mers de la lune.Il faut éviter de trop paraître importun avec le chauffeur de taxi . Cela donne à penser qu'on veut fuir comme un voleur.Qu'on se met à parler pour que l'autre vous confonde avec les gens.Rester muet ? Si la police l'interroge ?Un taiseux attire tout de suite l'attention, un bavard aussi.Laisser dans la lassitude la ville et ses traces, ses transes, ses tracas, ses fracas, ses falbalas en fait.Pour atterrir au milieu d'un lagon, d'une palmeraie.De quelque chose qui nous protège en apparence.Alors qu'on a juste quitté le monde qui nous use.Celui où on se repent trop tard. La vie grise qui parfois nous grise et nous sert gentiment de balise.Je m'égare dans mes rancunes,avec ma peau, rouge, comme un pauvre Sioux , presque saoul d'avoir trop paressé sur la baie où il n'y même pas de sable. Seules veillent encore  des falaises toujours debout au garde-à-vous et qui ont connu les dinosaures avant les bipèdes en chapeau mou.

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