Poèmes
anewface
Il veut vivre bohème, comme Rimbaud.
Et avoir du Verlaine. -Où ? Dans les veines.
Dire tout ce qu’il aime et, mots pour maux,
Crier de toute force, sans qu’il ne force,
Et rire et puis pleurer, tout avouer.
Oh, il n’a de beauté que son histoire, mais son histoire est triste, tellement !
Il meurt d’envie si absurdemment, que rien ne le guérit, même la gloire !
Il n’a de gaieté que sa comédie, mais sa comédie est un jeu immonde.
Lui, il n’a de sagesse que son ombre et il est le diable par ses actions.
Aveu, même s’il te ment, il aime ce monde et l’amitié, plus que tout, il la mendie.
À l’ennui, il se fond dans la pénombre et toujours fais sa révolution.
Naïveté, ce qu’il a de charmant car il n’est que vices sympathiques
Excessivement inintéressants; c’est presque une tumeur maligne.
Son coeur à un terrible secret et sa vie est son plus grand mystère.
Il ignore tout, et ça il le sait, concernant sa venue sur terre.
Il n’est pas croyant, ni païen, juste couché, de côté, et solitaire.
Ça le rend ridicule ce qu’il hait. Peut-être que ça fait son mystère.
Dans sa vie, il y a deux ennemies, dont l’une est sa folie.
Lorsque parfois il redevient lui, c’est comme un deuil en en soi, une justice sans loi.
Mais pire que la folie, c’est encore sa raison qui, de toute façon, lui attriste la vie.
En crise de folie, il use de comédie, il fait semblant et ce à chaque instant.
Mais repris par la raison, il perd toute passion, il retrouve cette réalité où il se sent écrasé.
La vérité de chacun est celle qui lui convient.
Éclate alors l’imposture des amitiés, ceux qui se croient obligés...
On passe ainsi toute sa vie à se dire qu’on s’est toujours menti.
Du fruit des lèvres au moindre rêve, le même silence. Encore ce silence...
Qui chaque jour vous nuit comme la nuit met à jour
Souffrances et démences... Mourir étranglé de souvenirs passés.