Poèmes libres

moonart

De simples poèmes qui je l'espère, sauront vous satisfaire. 

« La traque: »
L'eau glacée du fleuve coula en minces filets d'eau au travers de ses doigts, bleuis par le froid. Autour d'elle, les oiseaux s'était tus, la nature mourait, lentement, disparaissait en une longue plainte, alors que la neige tombait. La traque continuait.

« Rêves: »
Il ne sème sur son chemin que des mots,
Parcourt Terre et mer, baigne dans quelques vers,
Esquisse un sourire, jamais, ne verse une larme,
Fidèle compagnon des enfants,
Une poignée de sable pour seul présent,
Le sommeil est son domaine,
Le ciel est son refuge,
Et enfin, tous sont endormis.

« Zombies  »
On en a peur
On les fuit, les évite
On ne comprend pas
Leur démarche, chancelante
Leur bave, dégoulinante
Le sang qui gicle, la chair qui se déchire
On ne comprend pas
On court, on s'essouffle
Et puis on en meurt

« Les stylos »

A jamais dans leur écrin, enfermés,
mâchouillés, triturés, démontés,
victimes de l'ennui, élèves les plus attentifs,
ce sont nos stylos, prisonniers, à jamais.

« Richard, le poisson rouge »

Pas un jour ne se passe sans que je pense à toi.
Et, à chaque fois que je te vois, je reste pantois.
Ne quitte jamais ton écrin, je t'en pris, pour toujours reste auprès de moi.
Peu m'importe le fait que ta voix ne porte pas,
Peu m’importe le fait qu'amnésique, à jamais tu seras.
Grâce à toi, je souris chaque soir.
Merci, merci Richard.

« Renaissance »

Accoudée au bord de sa fenêtre,

Elle chantait des chansons d'amour,

Et se sentait ainsi renaître,

Un peu plus chaque jour.

« La tisseuse »

Elle aimait, entre ses vieux doigts flétris,

Voir les fils de multiples couleurs se mouvoir,

Et tisser des fresques, chevaleresques, grotesques,

Telle Minerve ou Arachné.

Elle voyait ainsi défiler, chaque seconde,

Tantôt des Héros, à la recherche de leur Vénus,

Tantôt de simples mortels à la recherche,

De la gloire éternelle.

Elle assistait alors à leur funeste destin,

Fatal Hybris les emportant au loin,

Et comme les Héros tragiques ils périssaient,

Sur la toile, devenue leur scène.

« Le promeneur »

Il se nommait Poucet,

Artiste maudit et incompris.

Sur son chemin, au petit matin,

Il semait du blé, qui jamais ne poussait.

Derrière lui, ne restait qu'un simple bout de terre,

Vierge et éphémère.

« Les compagnons de Charon »

Ils voguaient silencieux,

Sur un fleuve semblable au Styx,

Si sombre tant il était profond.

Tant d'âmes s'y égaraient, punies,

Pour leur orgueil et leurs pêchés.

« Le voyageur »

Il partit en voyage.

Un vieux sac pour seul bagage.

Un papier et un crayon à la main,

Pour seul destin.

« L'écolier »

Faible tâche blanche,

A demi chancelante,

Devant le tableau noir,

Priez pour sa pauvre  âme.

Les mathématiques,

Simple gymnastique,

Direz-vous sarcastique,

Et ses formules énigmatiques.

Elle ne comprend pas,

N'en revient pas,

X ou Y, Thalès ou Pythagore,

Tous, sont déjà morts.

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