popularité

jone-kenzo

La popularité nous le savions était ton arrêt de mort. Tu le sais les parvenus supportent mieux l’ascension sociale. Il y en a peu qui sont prêts à être adulés. Ceux qui en ont besoin s’attendent autant à s’aimer qu’à se détester. Tu es devenue comme on t’aime, ou comme tu te détestes. Tout en toi trahie la superficialité. Oh moi je sais bien la vérité. Il y a des jours ou je doute, tant tu sais mentir. A toi-même en premier; quand on sait se séduire on sais séduire les autres. Ne crois pas que je te blâme d’aimer ce qui brille. Les éclats de paillettes ne sont-ils pas un peu de soleil à leur façon? Ne ressemblent-ils pas à ces fameuses lumière au bout des couloirs ? Et Dieu n’est pas seul à savoir combien tu as peur du noir.

Le problème de l’ Amour avec les êtres humains, c’est qu’ils reproduisent des schémas. L’infidélité t’as toujours attiré chez autrui. Ainsi ta loyauté s’est éprise de l’orgueil, une Nymphe bien infidèle préférée à la dignité. L’orgueil c’est comme une femme vénale, qui ne te soutiendra pas dans autre chose que le succès. Là j’entends ta voix, tu hésites à me parler sévèrement, à te donner des airs qui me feront rire en secret, ou à faire semblant que ça ne te préoccupes pas: «  Le succès n’est pas important  ». Tu sais que j’ai horreur que tu dises «  Carpe Diem  », tu ignores complètement ce que cela signifie.

C’est vrai que le principes sont une sorte de luxe. Mais un Homme séduit par la religion ne peut-il pas s’offrir la bourgeoisie de se demander pourquoi il est devenu l’opposé de ce qu’il prêche ? On se croit tous différent de manière positive, mais je t’assure que les années ont fait de toi une guimauve. Tu ne t’es pas endurcie, regarde tes habits, et regarde tes obsessions. Tu crois te battre, mais les combats ne sont pas dans la pratique de l’ Art. Peindre ne te rend pas engagé, écrire un conte pour enfant non plus. Ce qui ne change pas le monde n’est qu’une quête égoïste. Personne ne t’a demandé de t’engager. Mais tu crois dur comme fer que ce que tu vis l’est. A la fin, tout ceux qui te voient de l’extérieur de ton petit univers rient de toi. Mais chacun de vous dois s’imaginer qu’ils n’ont rien compris.

Alors tu me diras que tu vends du rêve. Ou certains jours que c’est ta voix et que personne ne t’en détournera. Tu parles comme un ninja, comme un évangéliste qui aurait une grande mission. Peut être n’as-tu jamais été humble. Si seulement on te l’avait demandé. Quand on ne fait jamais la morale, quand on crois que n’avoir nul jugement est de n’avoir nulle opinion, on deviens inconditionnel. Regarde autour de toi, tu t’entoures de gens qui se ressemblent. Oui ,sincères, mais en grandissant ils te quitteront et tu les remplaceras. Après tout, peut être que le reste du monde est trop dur. Oublie ce que je t’ai dis, reste dans ton illusion et ne doute jamais du bien fondé de ta vie qui remplis ton insatiable narcissisme, menaçant ton égo fragile plein de sentiments d’infériorités. Quel mal y a-t-il à vivre dans un mensonge ? Après tout tu ne causes de mal à personne. Je trouvais juste que ton âme était de plus en plus laide. Mais je suis d’accord avec toi, sans aucune ironie, tu aurais tort d’y accorder plus d’attention que d’habitude; ton bonheur ne risque pas de se trouver dans un miroir. Je ne te reproche pas de sacrifier ta morale pour ton bonheur, on le fait tous. Seulement je crois que je ne peux plus t’aimer.

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