Post covid 19

chloe_sasias

réflexion sur notre société actuelle en période de covid 19

Il reste un « caddie » rouillé investi par la végétation, vestige de cette époque consumériste où l'individu était roi et la loi  rien  d'autre que la guerre du chacun pour soi, dans une ère économique où régnait la mondialisation à outrance. Aujourd'hui, nous sommes sauvés. Pour un temps. Aujourd'hui, on privilégie la loi du cœur, la solidarité, les circuits courts. On ne trouve plus dans les rues de dits rebuts de la société comme les dits « SDF », les vieux ne sont plus mis dans des mouroirs autrefois appelés « EPHAD ». On a oublié l'argent qu'ils nommaient euros et dollars. Ils sont tous morts d'une pandémie. Une pandémie qui n'a rien laissé derrière elle, seulement ce chariot métallique et des ordures enfouies qui sortent du sol. Comment ont-ils pu défendre des valeurs aussi inhumaines ? C'est ce qu'ils appelaient la démocratie, nous on appelle ça la dictature de la haine et de l'argent. Notre planète, ils l'ont foutue en l'air. Sans les efforts de Tchimiguay, on n'aurait jamais pu rattraper cela. On a détruit ces barres d'immeubles et on a bâti des habitats bulles. Les dieux ont fait la révolution et notre civilisation a pu voir le jour grâce à ce changement de politique. Ensuite, les dieux se sont suicidés, les présidents sont morts et les générations ont évolué. Tchmiguay a déclaré le pays nation unique de la terre et a aboli les guerres. Rawi et Biba ont suivi l'évolution au fil de leurs émotions. Ils ont eu l'âge de marcher, l'âge de parler. Puis ils ont eu l'âge d'imaginer, de rêver et de projeter. Enfin, ils ont eu l'âge de construire, détruire et reconstruire. Ils ont redessiné les océans, les montagnes, les plaines et les nuages avec beaucoup plus d'application que jadis. Le plan est presque strictement parfait, les contours justes. Tchmiguay, Rawi et Biba ont recréé la liberté de penser, d'agir et de changer les lignes. Mais aujourd'hui, le monde est trop idéal, le désir et sa faculté dévastatrice ont déserté pour ne laisser que la satisfaction et le contentement, sans passion et sans erreur. On en reviendrait presque à l'inégalité pour créer quelques petites frictions. Alors, les trois acolytes ont mis un peu de poil à gratter dans l'air, de fil à retordre sur le bord de la route et du grain à moudre dans l'avenir. L'équilibre est précaire, toujours à reconstruire. Depuis, les papillons ont repeint le monde,  mais on ne sait plus comment sortir de tant de bonheur aussi mièvre. Que faire, je vous pose la question ?

 

 

 

Signaler ce texte