Pour que tu reviennes ...

lysander

Ton absence, au creux de moi,

Est un sillon infertile,

Une tranchée de Verdun

Sans soldat pour la défendre,

Sans personne pour mourir

Pour la cause.

Sans toi, je n’ai plus de sang …

Rien que de l’eau.

De la boue

De la terre.

Plus de vie.

Ton absence, en creux de moi,

Est un dessin négatif,

Un poème sans génie,

Sans rimes et sans fin

Sans musique ni paroles

Sans air. J’étouffe.

Sans toi, je n’ai plus rien …

Rien que mes poches trouées.

Plus de rêve à poursuivre,

D’étoile à invoquer,

De Dieu à prier

De Bouddha à encenser.

Ton absence, au fond de moi,

Est un mouroir de rêves,

Sans lumière, sans flambeau,

Sans chandelle, ni lueur,

Sans âme à protéger

Ni corps à adorer.

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