Pour refuge, le volcan
My Martin
La Rome antique
Apogée de l'esclavage. Révoltes
L'esclavage antique est le profit normal de la guerre ; le prisonnier de guerre devient esclave
À partir du IIe siècle avant J.-C. Guerres de conquête. Le nombre des esclaves augmente considérablement
167 avant J.-C. L'Épire, région montagneuse, à l'ouest de la péninsule des Balkans. 150 000 Épirotes asservis par Paul-Émile. Macédonien, général et homme d'État romain
146 avant J.-C. Carthage, en périphérie de Tunis. 50 000 Carthaginois mis à l'encan par Scipion Émilien, le fils de Paul-Émile
Les razzias des pirates alimentent le marché
Les esclaves sont acquis par les propriétaires fonciers. Ils sont
ouvriers agricoles. Bergers
ouvriers, dans les ateliers
Dans les demeures urbaines, les esclaves servent les patriciens
Autorité implacable. Terreur (peines de mort). Les esclaves sont maintenus dans la soumission
Leurs origines ethniques sont diverses ; difficile de s'unir pour se révolter
Régions d'agriculture intensive. Matées dans le sang, des révoltes éclatent
en 198 avant J.-C. Latium et Étrurie (Italie centrale)
en 185 avant J.-C. Apulie (Italie méridionale)
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Italie du Sud. Sicile. Latifundia. Concentration de nombreux esclaves
IIe siècle (150 à 100 avant J.-C.). Endémiques, des mutineries se produisent
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139 avant J.-C. Première guerre servile
Région d'Enna, au centre de la Sicile, sur le mont San Giuliano
Eunous le Syrien, esclave, prophète de la déesse syrienne Atargatis. Il arme des milliers de compagnons. Il prend le titre de roi (royaume des Syriens, administré sur le modèle des royaumes hellénistiques)
Longues opérations militaires de Rome
132 avant J.-C. Eunous le Syrien est vaincu
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104 avant J.-C. Sicile. Deuxième guerre servile. Plusieurs foyers de révoltes
Le Syrien Salvius Tryphon et le Grec Athénion arment quarante mille esclaves. Tentative d'établir un royaume hellénistique. L'île est ravagée
101 avant J.-C. Les légions matent les dernières bandes. Rome, les jeux. Les survivants sont jetés aux fauves
20 000 morts
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Spartacus
vers 100 avant J.-C. Naissance en Thrace ?
Avril 71 avant J.-C. Mort en Lucanie. Italie du Sud. De la mer Tyrrhénienne au golfe de Tarente.
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Au milieu du IIe siècle av. J.-C. Le royaume des Odryses (Sud et Est de l'actuelle Bulgarie) devient client de la République romaine. Les autres tribus thraces sont soumises
Spartacus naît en Thrace (péninsule balkanique Est), dans une famille libre
Il est réduit en esclavage par les Romains
Il sert dans les troupes auxiliaires de l'armée romaine. Les Thraces, mythiques cavaliers
87 à 83 av. J.-C. Guerre contre le roi Mithridate (Royaume du Pont, côte méridionale de la mer Noire). Le général Lucius Cornelius Sylla est présent en Grèce et en Macédoine
Spartacus combat à cheval. Il serait d'origine aristocratique. Éduqué dans l'élite d'un État structuré ? Tel le royaume des Odryses, auquel appartenait la tribu des Maides
Spartacus est acheté par le laniste Cnaeus Lentulus Batiatus, qui à Capoue (Campanie, Italie méridionale), possède une école de gladiateurs -un ludus
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73 avant J.-C. Spartacus s'évade, avec ses compagnons et des esclaves -des hommes de toutes origines. Sans armes, sans moyens
Crixus (tué dans le Sud). Gannicus (compagnon thrace). Œnomaüs, gladiateur
Spartacus s'installe sur le Vésuve, qui borde la baie de Naples, à l'est de la ville
Trois hommes sont élus chefs. Spartacus, Crixus, Œnomaüs
Premier affrontement. L'armée servile bat les cohortes de 3 000 auxiliaires romains, commandés par le préteur Gaius Claudius Glaber
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Rome intervient sur d'autres fronts. La situation politique freine une rapide mobilisation des légions
L'armée des esclaves se divise -erreur stratégique, qui provoquera de lourdes pertes
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Spartacus vainc les légions que dirigent contre lui les consuls Cnaeus Cornelius Lentulus Clodianus et Lucius Gellius Publicola
Dans le Picénum (région des Marches, entre l'Apennin et l'Adriatique), il met 16 000 Romains en déroute
Spartacus remonte vers le nord. Plaine du Pô, vers Modène (Émilie-Romagne)
Rome mobilise contre Spartacus ses meilleurs soldats, sous le commandement de Marcus Licinius Crassus, riche et ambitieux, proconsul de Gaule cisalpine
Les préteurs Cossinius. Publius Varinius
Près de Mutina (Modène), Spartacus vainc les 10 000 hommes de l'armée de Caius Cassius
Au plus fort des batailles, l'armée de Spartacus aurait compté 120 000 combattants
Spartacus ne peut subvenir aux besoins d'une telle troupe
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En Italie du Sud, Rome n'est pas populaire. Ces régions sont soumises depuis 230 ans
Domaines agricoles. Dures conditions pour les esclaves et les populations locales -Osques, Samnites, Lucanes. Dans leurs mémoires, les combats des ancêtres
Certains travailleurs agricoles pauvres se joignent à la révolte
Spartacus est isolé politiquement ; par crainte que la rébellion ne gagne ses propres esclaves, aucune cité ne le soutient contre Rome
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Spartacus fait demi-tour. Sud de l'Italie. Lucanie
Panique à Rome
Spartacus vainc les armées consulaires
Pointe de l'Italie. Regium (Reggio di Calabria), ville côtière du sud de l'Italie, séparée de la Sicile par le détroit de Messine
Ligne de retranchements de 55 km de long. Fossé de 4 mètres 50 de largeur et profondeur, doublé d'un remblai palissadé
Barrer l'isthme devant Spartacus
Avril 71 avant J.-C. Nuit de neige. Visibilité nulle. Spartacus parvient à forcer le blocus. Il est poursuivi par l'armée de Crassus
Les armes à la main, Spartacus est tué
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Les années 70 avant J.-C. Le miracle économique romain. La République romaine tardive (après la période royale, avant la période impériale) est au sommet de sa puissance
73 à 71 av. J.-C. Spartacus. Troisième guerre servile. Le plus important soulèvement d'esclaves contre la République romaine
Les rebelles ne semblent pas vouloir mettre fin à l'esclavage ; aucune des actions des chefs rebelles ne semble menée dans cet objectif
Ampleur. En ses débuts, succès spectaculaires. Pendant deux ans, Spartacus défie Rome
Comme celles qui l'ont précédée, cette révolte est vouée à l'échec
Vingt-cinq mille morts ?
Spartacus s'est hissé, à l'égal d'un authentique chef de guerre
Son génie n'a pas suffi pas pour conférer à des bandes disparates, l'expérience, l'organisation, requises pour faire trembler l'État romain
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D'après "Appia" (2016)
Paolo Rumiz (né en 1947), écrivain voyageur italien
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Seconde moitié du IVe siècle, particulièrement la fin de cette période. Deuxième guerre samnite (327 à 304 avant J.-C. Rome hors du Latium, conquête de l'Italie)
La République romaine connaître d'importantes transformations sociales et institutionnelles, qui pour plusieurs siècles, vont engager son avenir
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La Via Appia (Voie appienne) est une voie romaine de 563 km de longueur
Construite en 312 av. J.-C., sur ordre d'Appius Claudius Caecus ("caecus" ; aveugle). Politicien et auteur romain
Ligne droite. Elle part de Rome, longe la côte tyrrhénienne, traverse les terres de la Campanie et de la Basilicate, pour terminer dans les Pouilles. Rome à Capoue, 5 jours de voyage
La reine des routes. Tous les 9 ou 10 milles (15 km), les voyageurs peuvent se restaurer ou changer leurs chevaux
Largeur, 4 mètres 10. Deux chars ou charrettes peuvent se croiser
Basolato. Revêtement routier, fait de basoli, grosses dalles de basalte poli (roche magmatique volcanique. 50 X 50 ou 60 X 60 cm). Disposées selon la technique romaine. Solidité à toute épreuve
Trottoirs en terre battue
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Tout est légiféré à la romaine. Les temps, les règles, les prix, les entreprises de pompes funèbres autorisées
Ainsi que l'exécution publique des ennemis lors des triomphes, la peine est volontairement spectaculaire (exemplum). Normale à cette époque, elle est infligée à des condamnés qui ont transgressé les règles et nui à la paix sociale
Indifférence. Les esclaves ne sont pas des citoyens romains (civis romanus)
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Crassus fait supplicier six mille prisonniers
Crucifiés sur la Via Appia, entre Rome et Capoue (190 km)
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Les clous de fer, les torches, la poix
Magistrats et bourreaux examinent les lieux
Les poteaux sont plantés sur le bord de la route. Chaque condamné voit ses voisins
Les planches transversales (patibulum) sont distribuées par les légionnaires
Les esclaves, enchaînés
Flagellés
Les esclaves sont étendus à terre
Coups de marteau. Le fer s'enfonce à la base des poignets et dans les os des pieds
Les esclaves sont hissés en haut du poteau vertical (stipes). La terre ne doit pas être souillée par l'infâme
Nuit infinie. Agonie. Sur les champs, les flambeaux allongent l'ombre des suppliciés
L'odeur du sang
Les loups et les chiens errants descendent des montagnes. Ils dévorent les parties basses des corps
Les corbeaux
Déposition. Interdiction de sépulture. Les cadavres pourrissent sur place
Le long de la voie, la circulation continue