PQF, nouvelle génération.

thierry

Quand certains trouvent toujours à redire, ou ne dire que, tout se barre en couille, je m’échine à bricoler une pensée neuve et, jolie. Désuet ? Ou révolutionnaire ? En tout cas, avec ma pensée, je me révolutionne ma vie. Pas grand-chose ? Peut-être, mais déjà ça… Une pensée à forte capacité de propulsion.

Je lisais distraitement un récit du supposé Big Bang, étape par étape, comme j’aime lire de ces choses pleines de suspense et surprises affriolantes, de science fantastique, de rêve en barre comme on en trouve nulle part ailleurs, et je décèle en pleine équation à mille inconnus, une particule de poésie. Un air de presque-rien, ou de je-ne-sais-quoi (merci Jankelevitch !), je la devine-ressens fuyante floue quantique qui me rebondit sur la conscience ou pas loin. Elle m’émeut tout plein, avec une énergie d’essence, pur jus.

LA Particule. Celle qui compose Tout et Rien ? Le LA.

Pendant ce temps, arrêté, pause, ils cherchent tous avec des machines à exploser les protons positons, capter le neutrino, découper le photon, tronçonner le quartz. Comment capturer la vérité quantique à l’aide d’une théorie ou bien l’autre, celle des cordes et au lasso. Nous voulons savoir-comprendre pourquoi tout ça, pour quoi faire, pourquoi faire ? Un début, une fin ? Moi, nous ? Seul ? Pourquoi cette conscience mal foutue, inachevée, qui traine dans les pattes et nous trébuche d’une civilisation l’autre ? Une conscience qui nous entretue à grosses doses de génocide, façon Sisyphe. Quelqu’un, quelqu’une, orchestre-t’il ou t’elle, cette frénésie vers une complexité presque folle ? Ou pur hasard que génère un méta-gag ?

Je lis avec gourmandise toute cette intelligence en vrac, et tout en dégustant, ne quitte jamais de l’esprit une question à moi, qui me jubile depuis gosse et ma rencontre avec Cro-Magnon : pourquoi notre appétit à « perdre son temps » avec de l’art ?

Effectivement, pour survivre, un Cro-Magnon et le Bill Gates doivent penser avant tout à se nourrir et amasser des tas de pognons dans des banques suisses. Et pourtant, quelques spécimens homo sapiens, Vincent, moi, comme d’autres (merci Sautet !), s’obsèdent à « faire » des trucs bidules machins qui ne se mangent pas ou ne donnent aucun pouvoir. Ou alors, juste un peu, un pouvoir magique ? J’oublie ceux qui avec leur « trucs bidules machins » engrangent ripailles et reconnaissances. Que cela soit voulu-recherché, ou non, ne relèvent pas de mon questionnement. Il y a pour certain le plaisir à « faire », mais ne suffit plus quand le plaisir fait oublier le boire, le manger et le minimum syndical.

Je me limite à vouloir comprendre cette envie démesurée à une échelle humaine, d’une seule vie, à créer son propre UNivers pour le partager, le donner, et qui mange tout le reste, excluant la possibilité d’une autre vie plus « confortable ».

Le lien avec ma lecture du Big Bang ? La créativité, ici partout dans cet univers où les étoiles créent de la complexité, et où je crée ma particularité singulière. Quelque soit l’angle de vue et de vie, la dimension et son espace-temps, comme une fuite vers le beau, et une poésie de l’entropie comme dans la création. Un fondamental qui travaille, rature, ébauche, doute, et avance toujours, bouge, change, tend vers un chef-d’œuvre incommensurable. Zen et baroque.  

LA Particule qui compose le début de cet UNivers, de nos Univers, une particule de poésie. Tout ce qui nous meut (merci Klapisch !), nous mouvemente et nous révolutionne, nous explose vers autre chose autrement, toujours… est cette Particule. D’une énergie qui rassemble toutes les autres, gravitation, nucléaire forte et faible, électromagnétique, pour en « faire » une conscience, une amorce d’intelligence pour essayer de savoir-comprendre comment se « fait » Tout et Rien, la vie. Je me trompe peut-être ? Surement ? Tant pis ! Et tant mieux ! Ce mouvement Poétique Quantique et Flou, tellement Flou que me ravit totalement.

C’est drôle à dire-écrire, mais je soupçonne depuis longtemps ce PQF là. Je lui donnais des formes, des mots, mais il lui manquait un poil de… poésie ? Et cette poésie, que je voyais dans cette peinture, la mienne ou celle d’un autre artiste, dans ce bord de mer ou ce macareux, un brin d’herbe, une lumière indécise, chez cet homme ou cette femme croisés dans la rue, ou ailleurs, je la percevais pas net. Floue, ici et partout. Je la sens, l’entends, par tous mes sens elle s’infiltre, résonne, m’infuse. Elle ponctue la prose de mon existence. Elle facilite ma respiration. Parce que j’étouffe par endroits, m’asphyxie en fin d’apnée, bien des fois elle me récupéra juste au bord d’un abysse. Je la lis partout dans tous ces mots qui circulent dans ma vie, dans tout ce qui contient la vie. Plus ou moins proportionnée, parfois clairement, ou dissimulée, déguisée, une poésie qui me touchait, me touche et m’anime. Elle embue mon être entier. Au passé, au présent, au futur et comme en dehors du temps, de cet espace, elle irradie notre réalité comme la lumière fossile baigne cet Univers. Les photons du début d’un possible Big Bang (merci TXT !).

Une essence canon, pour un moteur révolutionné. Mon PQF me propulse bien mieux qu’une réussite à sous, un métier fameux, une méga-média-position. Bien mieux, plus fort, plus loin. Mon être-UNivers en expansion crée une vie toute poétique, définitivement PQF.

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