Précipitation

L. P. R.

N'avez-vous jamais été en retard à un rendez-vous, qu'il soit d'affaires, familiale ou autre ? Et suite à ce retard, n'avez-vous jamais croisé, rencontré, quelqu'un qui vous marquera ?

Laura venait de s'engouffrer précipitamment dans l'ascenseur, juste avant que les portes de ce dernier ne se referment. Elle s'était levée en retard ce matin là ; son réveil ayant omit de faire son travail, raison pour laquelle elle s'était hâtée de rentrer dans la petite boite métallique.

Au fond de cette pièce étroite, un homme d'allure charmeur, adossé contre la paroi, observait la jeune femme qui était désormais de dos. Ses cheveux encore mouillés humidifiaient ses épaules recouvertes d'un châle léger; en dessous de cet habit, apparaissait une robe à manches courtes, cintrée à hauteur du buste et qui s'évasait jusqu'aux genoux ; ses jambes, longues et fines, ne portaient pas de tissu ; ses pieds, chaussés de talons noirs classiques, étaient élégants.

Ses formes de femmes attiraient le regard de l'inconnu. Sans même bouger, ni se retourner, Laura sentait les yeux de cet homme posés sur elle. Sous l'excitation de ses pensées et l'angoisse que ces dernières lui procuraient, le cœur de la belle se mit à battre plus rapidement.

Des pas discrets, se firent entendre derrière la demoiselle, ils se rapprochèrent et s'arrêtèrent à quelques centimètres de ses escarpins immobiles. Ses oreilles, rougies par cette agitation, trahissaient ses émotions.

Une main effleura ses cheveux, les souleva, les déplaça, faisant apparaître sa nuque délicate. Suite à ce mouvement, l'anonyme déposa un baiser sur la zone de chair révélée. Tout en continuant ce baiser, il glissa une main sur la taille de la jeune femme, ainsi elle ne pouvait échapper à son emprise.

Le désir de cette dernière grandissait en elle ; sa peau se réchauffait à mesure que les lèvres gourmandes se baladaient sur l'arrière de sa gorge. La main de Laura vint se superposer à celle déjà installée sur sa robe ; dans un mouvement discret et lent, elle dirigea celles-ci un peu plus bas. Elle glissa leurs mains jointes sur sa hanche, sa cuisse et descendit jusqu'à atteindre l'extrémité du vêtement.

Soucieuse d'être en ces lieux et ne voulant être interrompue, la jeune femme appuya sur le petit bouton qui leur permettraient de poursuivre cette activité.

Une fois la cage électrique figée, elle répéta son action, mais cette fois-ci elle inversa la descente pour en faire une ascension...

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