Préliminaires.

Assis sur mon tabouret de bar et forcé d'écouter par la fenêtre le vacarme de la ville, je sirote un thé blanc à la vanille en espérant trouver une quelconque imagination qui me transporterait loin de ce bruit, qui m'emporterait dans des rêves dont je peux me souvenir et rejouer autant de fois que je le désire.

Et c'est mon futur que j'ai envie d'imaginer. Ce futur que j'aimerai créer de toute pièce à mon image, sans tenir compte du présent et de la vie qui pourrait décider autrement de ce que j'aurai choisi de faire. Alors je me lance.

La chaleur du bois, fraîchement introduit dans la cheminée, me caresse le visage. Les jambes allongées, les pieds nus et mes fesses fourrées dans un canapé moelleux, je déguste un verre de vin rouge.  Une musique classique me rappelle ce pourquoi j'apprécie tant la musique, et c'est un réel plaisir que de boire ce vin sur un air de Lakmé, suivi d'un air de Spem in alium.
Tout le reste n'est qu'un simple détail.

Ce n'est pas grand chose, voire même rien, mais c'est comme cela que j'aimerai me voir. Un cliché ? Les rêves sont des clichés, des clichés qu'on prend un malin plaisir à apprécier.