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Prélude au savon
Clement Collignon
Pour la toilette intellectuelle, un petit morceau de savon. Bien manié suffit. Où des torrents d'eau simple ne décrasseraient rien. Ni le silence. Ni ton suicide en la plus noire source, ô lecteur absolu.
A rien ne sert de vivre sous la pompe. Qu'à hoqueter. Et le triomphe de l'absurde en cette espèce n'est-il pas de se ceindre d'une eau qui fuit vers la Mer Morte, les bras croisés.
Mieux vaut, crois-moi, dans la moindre cuvette... Mais vois-la, sous le robinet qui déborde d'impatience à délier la langue sèche du savon.