Premier Contact

crywalker

Critique du film dont la forme essaye d'épouser le fond...

...vous connaissez la fin. “Premier Contact” est un film que vous avez adoré; sinon retournez y après avoir lu ce qui suit. 12 ovnis noirs oblongs de 500 mètres de long se positionnent verticalement autour de la surface de notre planète. Un début qui rappelle la fin de 2001 l'Odyssée de l'espace et ses monolithes omniscients. Cette référence place la barre à la hauteur du meilleur film de science fiction de tous les temps. Ce qui met une certaine pression sur Louise qui doit entrer en contact et sauver le monde d'une hystérie auto destructrice imminente engendrée par cet évènement. La notion de circularité forme l'ADN de ce grand moment de cinéma. En double hélice, le scénario nous enroule lentement dans une boucle temporelle et métaphorique. La communication devient l'enjeu central et circulaire comme le décrivait N. Wiener, le père fondateur de la cybernétique, qui avait enrichi la modélisation du processus de communication par l'ajout d'une boucle de rétroaction; le récepteur agit sur l'émetteur. Louise agira sur le destin des Aliens et du monde et réciproquement. La circularité de l'espace temps trouve ici une projection subtile car le paradoxe temporel est habilement résolu: le fait de connaître le futur ne confère pas un droit à le modifier; surtout que cette boucle particulière mêle le destin tragique de la fille de Louise à celui du monde. C'est de cette étoffe sacrificielle que sont faits les héros de Premier Contact qui livre un message simple, humaniste et impossible si l'on conçoit le temps de façon linéaire. La communication, l'amour entre les peuples peuvent sauver notre monde. Impossible parce que l'homme doit faire l'expérience de sa destruction pour en prendre conscience. Sommes nous prisonniers de notre destin, enfermés dans une boucle temporelle funeste ? Où notre détermination peut elle transformer la circularité de l'espace temps en une spirale salutaire?

Vous avez adoré le film parce que vous aimerez cette critique et comme Louise, vous voudrez revivre le début puisque...

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