Premier mouvement de l’horloge.

bluehour

Premier mouvement de l'horloge, le début de la fin.

Impossible de reprendre mon souffle. Il faisait sombre et je sentais une froideur abjecte s’engouffrer dans la douce chaleur où je me trouvais. J’étais littéralement coincée dans un outil de torture. Impossible de me débattre, j’étais paralysée, dans l’inaptitude de remuer le moindre membre. Brutalement, je sentis ma tête, mon cou, mes côtes passer dans un pressoir. Je crus mourir. J’étais maintenant aveuglée par une lumière glaciale et puissante. Je pus enfin aspirer l’air dans mes poumons et en profitais pour hurler. Vingt-et-une heures vingt-et-une, un jeudi de décembre, je venais de pousser mon premier cri.

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