Princesse de Chine
ozrah
Cloitrée chez elle, une hirondelle en cage dorée, chantant pour le plaisir des autres et n’ayant jamais rien connu d’autre. Elle n’avait jamais vu que ces barreaux et domestiques obéissants. Menant sa vie comme on l’a lui dictait, sans se plaindre ni demander plus.
Et pourtant, dans son cœur quelque part, elle rêvait, voulait plus, aspirait à la liberté.
Quand un jour elle décida de laisser parler son cœur et chanta ses désirs, délaissant les chants patriotiques elle chanta au sujet d’une princesse qui ne voulait pas de roi. Une princesse qui ne souhaitait que de la pluie sur sa tête et de l’herbe sous ses pieds. Une princesse jetant château et bagues au profit de sa liberté.
Les gens l’écoutaient et furent émus, à un tel point qu’ils la libéraient, arrachant les barreaux de sa cage toute d’or.
Ivre de joie, elle courut, à en perdre haleine, elle rit et couru tout ce qu’elle n’avait pu courir et rire durant sa vie.
En oubliant sa douleur, sans se rendre compte qu’elle s’évanouit, et que d’épuisement elle finit là sur l’herbe sous la pluie, heureuse et épanouie.