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Printemps
Julien Petro
Elle s’agitait dans le ventre du plumard
Et remuait ses jambes longues
Comme un têtard.
Et par les deux bouts,
Elle étira le bubble-gum en sourire
Sur ses deux joues.
Avec de la salive au bord des lèvres,
Elle se moquait de ma gueule
Dont le museau en bec-de-lièvre
Eternuait le pollen des glaïeuls.
Si tu ries de moi alors c’est moi le crétin,
Celui qui de la bouche aspira
Et recracha le venin.
C’est dans le coton des plumes,
Dans le soupir des rhumes
Que tu m’agaçais.
Le printemps je crois,
M’a harassé.