(Psycho) Les pulsions dans la psychanalyse.

Hervé Lénervé

On le prétend ; Freud était un gros obsédédé sexuel. Pas si sûr !

§17

Pour Freud, c'est assez simple, si l'on veut bien, du moins. Il existerait dans son système que deux sortes de pulsions, l'une sexuelle, l'autre d'autoconservation. En fait tout ce qui n'est pas d'une façon, au sens large, alimentaire est une pulsion sexuelle.

Acheter une voiture rouge sang…Sexuelle.

Vouloir une belle guitare rose bonbon… sexuelle.

Désirer une belle demoiselle bleue ciel… mon mari ! Sexuelle aussi, si, si. (Attention la couleur n'a rien à voir, là-dedans, c'était juste pour faire jolie.)

Comme Freud ne reconnait que ses deux pulsions primaires, il est normal qu'il mette du sexe un peu partout et après on le montre du doigt et il croit toujours avoir oublié de refermer sa braguette.

Mais avant que d'aller plus avant, qu'est-ce que c'est donc, mais dit donc, qu'une pulsion pour la psychanalyse ?

La pulsion se caractérise par quatre points, c'est à cela qu'on la reconnaît autrement ce n'est qu'une vulgaire usurpatrice, simulatrice, institutrice, allez, hop pour la rime ! Et on la laisse passer dans la rue sans la saluer. « Oh ! Excusez-moi, sincèrement, je suis désolé ! Je ne vous avez pas reconnue madame Pulsion. »

Un, la Source : c'est le soma, la pulsion ne prend pas sa source en haut des montagnes, elle la prend en bas dans le corps, où exactement, ce n'est pas dit. Et Pourquoi pas dans les pieds, il va lui falloir tout remonter pour atteindre le cerveau, le chemin va être long à la petite pulsion, elle n'est pas motorisée, elle n'utilise que les transports en commun et on sait ce que sont les transports en commun à la montagne. Si la montagne est belle, elle reste peu pratique, mais ce n'est pas le sujet de la rubrique, on n'est pas dans Géo magazine.

Deux, la Poussée (et non la Poupée, même gonflable) : aspect dynamique « l'intérêt » pour « l'auto conservation », « la libido » pour  « la sexuelle ». Sans énergie, pas de vie.

Trois, j'irai dans les bois. Non, pas ça !

Trois, donc, l'Objet : c'est simple, c'est tout simplement ce que la pulsion a dans la tête pour réaliser son but. Cela peut prendre les formes les plus diverses, se fixer sur des fantasmes les plus abracadabrants, on s'en fout, l'imagination n'est pas limitée par la réalité. Certaines tribus, voient leurs mâles creuser des trous en terre pour y déposer leurs spermes, ils ensemencent la Terre. C'est une coutume, certes, pourtant les individus y trouvent une jouissance sexuelle par leur croyance. L'histoire ne dit pas si la Terre est consentante et prend du plaisir à cette pratique chamanique.

Quatre, le But : c'est encore plus simple, quand on sait qu'une pulsion n'a qu'une seule idée en tête, qu'un seul but, celui de se décharger du fardeau qui la leste lourdement aux épaules. En se déchargeant elle se libère et laisse la place à une autre et oui, il en faut pour tout le monde que Diable, mes gaillards !

Quand on oublie Freud et que l'on vit tout simplement, la pulsion psychanalytique est tout bonnement nos envies dans tous les registres de nos envies quotidiennes. Celui qui n'aurait aucune envie, même celle de se forcer à s'alimenter, dépérirait puis mourirait ou mourrait, pour les puristes, mais le résultat est le même.

Donc CQFD la Pulsion est utile et sans Freud qui en est l'inventeur, nous serions tous morts et sans humanité, il aurait été bien avancé le grand bonhomme avec sa psychanalyse sous le bras, elle lui serait restée sur les bras justement, faute de ne la vendre à personne. Bien fait, ça lui aurait apprendi ou appris, pour les mêmes, à nous bassiner avec ses concepts abscons à la con qui se mordent la queue comme l'Ouroboros, pour rester chez les Grecs qu'il aimait tant.

La pensée du jour : « Sans pulsion, pas de dérapages juteux à confesser au curé errant, petit patapan sur le cul. Sans pulsion, pas de jus d'orange pulpeux. »… Boff, n'importe quoi!

Méfiez-vous de vos pulsions de mort (Thanatos), n'écoutez que vos pulsions de vie (Eros) et vous ne vivrez que mieux. Salut les petits, faites de beaux rêves.

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