Quant je rentre d'un bon voyage

[Nero] Black Word

Fin de vacance, fin de séjour, fin de... bref, la fin.

Cette ville était jolie à voir. Avec ses bruits, ses conducteurs, ses petits commerces qui inondaient les grandes rues pendant que les ruelles étaient réservées aux habitants. Je pris un instant pour y penser.

Toutes les plus grandes rues consacrées au commerce, toujours sous la lumière du soleil et sous celle des lampadaires une fois la nuit tombée. Pendant que dans les ruelles les plus sombres se trouvaient les entrées d'immeubles des résidents de cette sympathique ville. Cette pensée conclu ma promenade dans cette ville, avant qu'elle ne quitte mes pensées.

Après cette balade, je suis retourné à la gare prendre mon train. Assis à ma place, côté vitre, je bois un peu d'eau avant le démarrage. Pendant le trajet je regarde les gens dans le train. Il y en a toujours pour se démarquer des autres.

Je me souviens d'une femme qui voyageait avec son fils de deux ans pour rejoindre son mari, elle discutait avec un vieux. Ce dernier disait voyager pour aller voir un spectacle. Il y avait aussi trois jeunes assis entre deux wagons et sur leurs sacs, tous les trois lisaient des livres et discutaient des meilleurs passages. J'ai aussi pu voir un couple avec deux filles qui devaient avoir 4 et 6 ans, malheureusement ils étaient en pleine dispute. Même en essayant d'être discret je voyais que les deux petites avaient du mal à comprendre ce qui se passait.

Les moins marquants des voyageurs étaient des jeunes plongés dans leurs musiques, les yeux fermés, donnant l'impression qu'ils dormaient. Sans oublier ces personnes qui voyagent pour affaire, avec ordinateur et costume-cravate comme principal bagage. Et j'en oublie bien d'autres.

À côté j'aimais aussi regarder le paysage qui défilait, même si cela finissait par alourdir mes paupières pour poursuivre le voyage dans l'obscurité de mes rêves. Mais avant j'avais le temps de regarder les rayons du soleil éclairer l'horizon, jouer à cache-cache derrière les nuages, admirer la pluie s'abattre sans relâche sur la terre et contre la vitre du train.

J'avoue m'amuser aussi à faire semblant de dormir quand venaient les contrôleurs, quand ils venaient. À vrai dire, je ne sais plus trop pourquoi je le fais. Peut-être pour le plaisir d'embêter quelqu'un qui m'est inconnu, pour susciter un peu plus d'intérêt sur moi, ou pour une autre raison que je n'ai pas trouvé.

Mais je préfère encore faire un petit voyage et aller passer quelques jours loin du quotidien. Aller voir des amis, prendre des vacances. J'ai eu l'occasion de faire plusieurs voyages, tous plus ou moins hasardeux et tous plus ou moins agréables. Parfois tout ne se passe pas comme prévu, alors on abrège l'escapade et on rentre pour oublier le pire.

Le soir commence à tomber quand je rentre en gare. Terminus, je prends mon sac et je descends du train avec les autres voyageurs. Je les vois sur le quai, pressés de descendre dans la gare et de disparaître dans les rues de la ville.

J'aime beaucoup voyager, et j'aime aussi rentrer chez moi. Pourtant, quand je rentre de ma balade lointaine, j'ai le cœur qui se fait plus lourd et les yeux qui se font humides. À la sortie de la gare je vois des milliers de visages, mais aucun que je ne connaisse. Quand je rentre de voyage c'est pour retrouver mon quotidien, dont je n'ai nulle raison de me plaindre, mais aussi pour me retrouver seul.

Je voudrais que quelqu'un m'attendre quelque part.

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