Texte rédigé le 30/04/10.
Je n'ai plus la force d'être, de paraître, de sembler, de briller, de sombrer, de rêver, de promettre. Je suis faible, je le sais. Que c'est triste d'en être là, être las d'être soi, d'en attendre son décès. Je vous vois, vous envie. On se tue en vivant, en aimant, en croyant qu'on maîtrise notre vie.
Ce soir s'envole l'espoir aussi loin qu'il est tard.
Revoilà le cafard au risque de décevoir.
Pas de joie pré-mâchée, congelée à jeter
À vos visages faussés, à ce rictus forcé.
Je n'ai plus le courage de lutter, d'entreprendre, de durcir mon cœur tendre, de courir plein de rage. C'est dommage, je replonge puis me noie dans la soie et le froid d'être moi, dans le mal qui me ronge. Un jour peut-être viendra où le doute, assassin de mes mots, de mon bien, lui aussi s'en ira.
Ce soir s'envole l'espoir aussi loin qu'il est tard.
Revoilà le cafard au risque de décevoir.
Pas de joie pré-mâchée, congelée à jeter
À vos visages faussés, à ce rictus forcé.
Les regrets c'est connu. Aucune chance, quel carnage, d'éviter le naufrage. On est toujours déçu. Le temps passe, tout s'efface, des souv'nirs aux sourires. On arrête de courir, de gémir, on se lasse. Le ciel bleu, dans notre âme, s'assombrit, devient gris, nous rendant plus aigri ce qui éteint notre flamme.
Ce soir s'envole l'espoir aussi loin qu'il est tard.
Revoilà le cafard au risque de décevoir.
Pas de joie pré-mâchée, congelée à jeter
À vos visages faussés, à ce rictus forcé.
J'abandonne la partie où les dés sont pipés. Je suis nul sans tricher. Je suis nul, c'est fini. J'ai voulu m'en aller dans des sphères inconnues, fuir ce monde qui me tue, ces horreurs perpétuées. Au final j'ai souffert. Voir l'envers du décor, sans entrainer la mort, fait pleurer père et mère.
À faciès dur un cœur qui sombre
Dans la pénombre de ses fissures.
Aux sentiments, inverses, contraires.
À ce bel air que l'on se prend.
À ces espoirs si enfantins
Qu'ils sont très bien pour l'illusoire.
À ces soirées tachées de larmes
Vues comme seule arme pour nos armées