Que de certitudes

Dominique Capo

Regard personnel sur le 1er tour des Législatives

A l'origine, je n'avais pas l'intention de me manifester après le résultat du Premier Tour des Élections Législatives. Je pense avoir déjà beaucoup commenté le séisme qu'a été l'arrivée d'Emmanuel Macron à l'Élysée. J'en avais aussi écris d'autres concernant les Primaires de la Droite et de la Gauche, qui résumaient assez bien ma pensée à propos de ce qui était inévitablement sur le point de se produire.

Pourtant, le fait d'avoir écris un commentaire au texte de mon amie qui est une personnalité du monde des médias et du journalisme m'y incite. Cet article est un « Augmenté » de ce commentaire.

Pour ma part – j'ai suffisamment insisté sur ce point depuis des mois -, il était en effet inévitable que de telles déflagrations politiques aient lieu, autant à Gauche qu'à Droite. Ceux et celles qui en sont surpris, atterrés, abattus, sont ceux et celles qui n'ont pas tenu compte des coups de semonce lancés par la population française depuis des années, voire davantage. Ce sont ceux et celles qui, arc-boutés sur leurs certitudes dogmatiques en matière de clivages idéologiques et politiques, ne se sont jamais remis en question. Qui ne se sont jamais interrogés : « Est-ce que les solutions que nous prônons depuis des années réussissent ? », « Est-ce qu'elles sont en accord avec les temps actuels? », « Est-ce-que nous nous sommes adaptés aux défis de ce début de 21e siècle ? », etc.

Les leaders politiques de Droite, comme de Gauche, sont empreints d'idéologies, de concepts, et de solutions politiques qu'ils ont appris dans les Grandes Écoles de la République depuis des décennies. Celles-ci n'ont pas évoluées, elles ne se sont pas adaptées aux temps que nous vivons. Elles s'appuient sur des concepts où le plein emploi, où la croissance économique vecteur de prospérité, sont des vérités absolues, inébranlables. Elles s'imaginent que cette époque révolue depuis quarante va revenir. Tout en sachant très bien que face au monde nouveau qui s'ouvre devant nous, ce ne sera plus jamais le cas.

Ces partis politiques traditionnels ont échoué, il faut savoir le reconnaître. Le malheur, c'est qu'ils ne se remettent pas en cause. Ils ne désirent – ne peuvent ? - pas évoluer. Parce que leurs leaders pensent comme il y a quarante ans. Forcément, tôt ou tard, ils finissent pas s'effondrer face à une réalité qui ne correspond plus à la leur. Déçus par leurs résultats, la majorité des français optent pour d'autres partis émergeants en espérant qu'ils feront mieux que les anciens. En espérant qu'ils offrent des solutions plus adaptés aux temps actuels. Un certain nombre, aussi, se réfugient aux extrêmes parce qu'ils sont terrorisés par ce monde en perpétuel bouleversement qu'ils ne reconnaissent plus, dans lequel ils ont l'impression de ne pas avoir de place.

Si l'abstention d'hier a été si forte, c'est principalement pour ces raisons. Les électeurs de ces partis traditionnels, vieillissants, ont compris qu'ils n'étaient plus en phase avec cet élan vers « autre chose ». Ils s'en sont rendu compte avec l'élection d'Emmanuel Macron à la présidence de la République. Pour eux, les jeux étaient déjà faits. Pourquoi, dans ce cas, se déplacer pour les législatives. Ce sont ces 50 % qui ne se sont pas rendus aux urnes hier.

En partie du moins. Les autres sont ceux qui sont fatigués de ces campagnes électorales à répétitions que nous vivons depuis près d'un an maintenant. Les gens ont envie de passer à autre chose, de reprendre le cours de leur vie sans être continuellement assommés par les déchirements politiques, par les sollicitations de leurs élus, par les affaires qui ne cessent d'éclabousser tous les partis. A Droite, comme à Gauche, les électeurs ont désormais définitivement compris que leurs leaders traditionnels pensaient davantage à leur carrière politique, aux privilèges qu'ils en retiraient, qu'ils favorisaient leurs proches ou leurs clans grâce aux deniers de l'État. Peu importe que ce soit à Droite ou à Gauche, cependant, ce constat a également joué son rôle.

Depuis hier, j'entends beaucoup de commentateurs s'interroger sur la pertinence de tant de pouvoirs dans les mains d'un seul parti. En effet, la République en marche est sur le point de remporter les deux manches : les Présidentielles et le Législatives. Le Parti d'Emmanuel Macron est venu troubler le clivage habituel. Il a redistribué les cartes. Il a largement contribué à l'effondrement du Parti Socialiste et des Républicains. Des leaders de Gauche et de Droite ont rallié son mouvement, les affaiblissant encore plus.

Or, ceux-ci ont la mémoire courte : ils ne se souviennent pas – je dirai davantage qu'ils font semblant de ne pas se souvenir, parce que cela les arrange – qu'à l'issue de chaque élection présidentielle précédente, les législatives qui ont suivi ont été en accord avec le parti représenté par le Président fraîchement élu. C'est une constante. Pourquoi élire un président d'un bord politique, si immédiatement après, ce n'est pas pour lui donner une majorité lui permettant d'entreprendre ce qu'il a édicté dans son programme. C'est ridicule. C'est contre-productif. Et ce, quel que soit le bord politique où l'on se situe.

Je pense sincèrement que les récriminations qui fusent depuis hier sur le mouvement d'Emmanuel Macron reflètent essentiellement deux choses : un, comme les partis politiques traditionnels ont explosé à la suite des Présidentielles et des Législatives – car il ne fait aucun doute que la victoire « d'En Marche » sera largement confortée Dimanche prochain -, ceux-ci tentent d'en minimiser les effets. Je pense sincèrement également que leurs appels désespérés au rassemblement autour de leurs représentants qui sont au second tour, sont largement voués à l'échec. En effet, leur poids électoral n,'est désormais plus assez suffisant. Les 50 % d'abstention en sont la preuve.

D'un autre coté, ceux et celles qui seront élus seront en position de faiblesse. La population, lassée de ces clivages Gauche-Droite, de ces « députés professionnels et carriéristes », n'en veulent plus. Les gens qui se déplaceront aux urnes Dimanche prochain iront, en majorité, dans l'intention de pousser cet avantage jusqu'au bout. Je pense encore que ces partis n'acceptent pas qu'on leur ait volé leur Assemblée, qu'ils soient remisés, que leur influence diminue considérablement au sein de celle-ci. Ils ont toujours été persuadé que l'ordre établi depuis longtemps ne serait jamais remis en cause, en question.

Grave erreur. Et dans ce cas précis, erreur qui leur est fatale. Une fois encore, cela prouve, si besoin était, qu'ils n'ont aucune intention - qu'ils ne peuvent pas ? Qu'ils n'arrivent pas -, à s'interroger véritablement, sincèrement, sur les raisons de leur échec ; sur le recul régulier – et massif cette fois – des idées ou des solutions politiques qu'ils prônent depuis des décennies. Ce n'est pas anodin. Malheureusement, ils sont formatés ainsi, et n'évoluent plus. Ils n'ont plus les yeux en phase avec la réalité actuelle. Ils le paient très cher. Et à moins d'un sursaut de conscience, ils sont voués à plus ou moins brève échéance, à disparaître. On en voit dès aujourd'hui, les fissures qui ne vont cesser de s'agrandir au cours des mois qui viennent.

Car nul doute qu'après ces échéances, les « règlements de compte », les bouleversements en profondeur au sein de ces formations, vont avoir lieu. Leurs acteurs vont s'entre-déchirer afin de rejeter la faute sur « les autres », - partis, factions, individus dissidents de la ligne officielle du parti. Ils vont accuser Emmanuel Macron de s'être emparé de tous les pouvoirs à leurs dépends. Alors qu'ils en auraient fait autant si c'était eux qui étaient en position de force ; et sans état d'âme. Des factions rivales, opposées, au sein d'un mème parti, vont apparaître. Entre les tenants de la ligne conservatrice s'accrochant coûte que coûte à ses valeurs dogmatiques surannées et obsolètes, et ceux qui désireront changer les orientations de leur parti. Ce qui aura pour cause de terminer de les faire exploser. Il en résultera alors de nouveaux groupements au sein mème de ces partis. Qui auront le choix entre, finalement faire évoluer leur mouvement, ou le condamner à la chute.

C'en sera d'autant plus flagrant qu'il est certain que dès la fin des élections, des désertions vont se faire jour. Soit dans le but de créer de nouveaux partis. On en voir déjà les balbutiements en ce moment. Soit pour rejoindre de manière irréversible « En Marche » ou « la France Insoumise » par exemple. Dès lors, les partis traditionnels s'en retrouveront encore plus affaiblis qu'ils ne le sont déjà. Et comme je l'ai expliqué ci-dessus, au pied du mur.

Auront-ils se courage, cette volonté. Je l'espère sincèrement. Mais je suis loin d'en être convaincu. Les appareils politiques de ces formations sont trop accrochés à leurs modèles de pensée issues de le seconde moitié du 20e siècle. Ils sont trop ancrés dans ce qui a été leurs positions, leurs solutions de jadis, pour les bousculer aussi profondément. Je me trompe peut-être, bien entendu. Mais mon regard porté sur eux au vu de ces deux élections – Présidentielle et Législatives – va dans ce sens.

Un autre aspect encore, est que ces partis veulent à tout prix barrer la route à Emmanuel Macron. Ils souhaitent, comme eux auparavant, le voir échouer. Pour pouvoir crier ensuite sur tous les toits « nous vous l'avions bien dit ; Nous seuls sommes capables de diriger la France ; revenez donc vers nous. ». Ils ne tolèrent pas que les choses changent. Ce n'est pas dans leur intérêt qu'un autre parti les supplante.

D'autant que, financièrement, ils y risquent beaucoup aussi. Le fait d'être en minorité à l'Assemblée pose la question des remboursements de campagne électorale. Ils vont fondre comme neige au soleil en fonction de leurs résultats. Et, là aussi, ils vont se retrouver fragilisés dans le bon fonctionnement de leur mouvement pour les cinq années à venir. Et cela va encore jouer sur leur survie ou leur mort a plus ou moins brève échéance.

L'Assemblée Nationale, au final, va connaître un renouveau comme il y en a rarement eu au cours de son histoire.

Le PCF est mort. Il a été absorbé par la « France Insoumise » ; les « Écologistes » ont connu le même sort. Le « Parti Socialiste » est moribond. Sous sa forme actuelle, il va nécessairement mourir de sa belle mort. Il va subir le même sort que le Parti Communiste au lendemain de l'effondrement du bloc Soviétique. C'était inévitable ; c'était juste une question de temps. Depuis quelques mois que j'observe activement les événements politique, j'attends de moment. Pas de bon gré, pas avec nostalgie ou regret. Pas avec triomphalisme non plus. Je n'en suis pas heureux. C'est juste une page de l'histoire de la vie politique française qui se tourne. Celle-ci existe depuis 1905 sous une forme ou sous une autre. Ses idées datent d'un temps où le « prolétariat », le « monde ouvrier », était tout puissant. S'appuyant sur l'industrie, sur des secteurs de l'économie qui n'existent pratiquement plus dans notre pays aujourd'hui, ils étaient fatalement condamnés à périr. Leur agonie a été lente ; mais, désormais, elle se révèle au grand jour. C'est ainsi, on ne peut plus revenir en arrière. Ce monde est mort.

Les « Républicains » suivent le même chemin, à n'en pas douter. L'émergence de la « République en marche », le « Front National », et la « France Insoumise » d'autre part – mais dans une moindre mesure – lui a porté un coup fatal auquel il ne s'attendait pas. Cependant, là aussi, c'était inévitable. Je le répète, je le souligne et le surligne pour que ça entre bien dans les esprits des plus réfractaires à ces notions : « les Républicains » sont les héritiers de « l'UMP » de Nicolas Sarkozy, lui même héritier du « RPR » de Jacques Chirac, lui même héritier du « Gaullisme » de Pompidou et du Général de Gaulle. Leurs idéaux, leurs solutions, ne sont en fait qu'un recyclage des façons de gouverner la France durant les Trente Glorieuses. Ere prospère où le plein emploi était de vigueur, où l'économie était à la croissance continuelle, où l'Occident avait le monopole sur l'économie mondiale.

Or, nous ne sommes plus à cette époque. Et elle ne reviendra pas. C'était une brève parenthèse dont nos parents et nos grands-parents ont pleinement profité. Et si cette parenthèse a pu survenir, c'est parce qu'il fallait reconstruire la France, l'Europe, l'Occident plus généralement, au sortir de la Seconde Guerre Mondiale.

Tout cela est bel et bien terminé. Le monde a changé. La chute du Communisme, l'entrée dans cette Troisième Guerre Mondiale qui ne dit pas son nom à cause d'Al Qaida d'abord, de Daesh ensuite, a éradiqué à jamais cette époque. La Crise que traversent les économies de l'immense majorité des pays de la planète, la désindustrialisation de l'Europe et des USA, l'élévation constant du niveau de vie en Occident durant des dizaines d'années, le capitalisme et l'ultra-libéralisme, à outrance la concurrence féroce entre les multinationales qui se jouent des frontières et des régimes politiques au gré de leurs besoins, l'irruption d'Internet et des nouvelles technologies, etc. a tout bouleversé. Les concepts issus du Gaullisme sont, eux aussi obsolètes. Mais les Républicains s'y raccrochent à tout prix, alors que lorsqu'ils étaient au pouvoir, les solutions ont autant échouées que celles du Parti Socialiste.

Il est incroyable, consternant, de se comporter de cette manière. Autant à Droite qu'à Gauche. Quand je vois certains qui, par principe, s'opposent systématiquement à cette nouvelle donne qui est en train de se mettre en place, parce qu'elle ne correspond pas à leur vision du monde, aux notions dont ils ont hérité, c'est affligeant. C'est ainsi que l'on faut couler un pays. Plutôt que de rassembler, que d'essayer de trouver des solutions ensemble, comme le propose « En Marche », en faisant fi des clivages traditionnels, on s'accroche désespérément à eux. On exclut ceux et celles qui ont l'audace d'essayer autrement. On montre du doigts ces nouveaux venus parce que ce sont des novices, des nouveaux venus en politique. Parce qu'ils sont inexpérimentés. Ils oublient qu'eux aussi ont dû apprendre, ont dû faire leurs armes. Ils oublient que d'autres, aussi, peuvent avoir de bonnes idées, qu'ils n'ont pas le monopole du « gouvernement de la France ». Pourquoi n'y aurait-il que ces professionnels de la politique qui devraient s'arroger le droit de nous gouverner ?

On vient marcher sur leurs plates-bandes, en fait. Là non plus, ce n'est pas dans les habitudes. Les us et coutumes érigées comme lois gravées dans le marbre, sont bousculées, renversées. Et puis, mème s'ils échouent, au moins auront-ils essayé. Ils auront tenter de redresser la France, avec des façons de faire qui ne correspondent pas à ce que l'on voit depuis des dizaines d'années. Ils viennent d'horizons divers, de milieux sociaux-économiques hétéroclites. Et alors ? Ce sang neuf ne peut que régénérer la France. D'autant que, parmi eux, il y a des spécialistes dans plein de domaines différents, ils ont des expériences qui ne peuvent qu'apporter quelque chose.

Comprenez moi bien : je ne prétends pas « qu'En Marche » soit la panacée. Ce mouvement va t'il relancer la France sur les rails. Va t'il réussir là ou ses prédécesseurs ont échoué. Je suis loin d'être convaincu. Je reste extrêmement prudent, dubitatif. L'état de la France est tel que je crains qu'il n'échoue à son tour. Malgré tout, je lui laisse sa chance. Pourquoi pas ne pas essayer ? Ce n'est pas parce qu'il est jeune, enthousiaste, plein d'espoir, voire de naïveté, qu'il n'a pas droit à sa chance, lui aussi. Peut-être, améliorera t'il un peu la situation. Rien qu'un tout petit peu. Ce n'est déjà pas si mal. Nul n'a à lui en faire le reproche. Observons, demeurons vigilants. Exprimons nous lorsque nous estimons que ce qu'il propose ne va pas dans le bon sens. Pour autant, ne lui faisons pas de procès d'intention alors qu'Emmanuel Macron n'est au pouvoir que depuis un mois. Alors que les législatives sont censées lui donner une majorité lui permettant de mettre en œuvre ses réformes.

Ces dernières auront-elles les résultats escomptés ? Nous n'en savons rien. Elles ne sont pas en accord avec les idéaux habituels. Personnellement, je m'en fous. Si elles fonctionnent et qu'elles ne correspondent pas à ce en quoi je crois en matière de politique, ça n'a pas d'importance. Si ça ne fonctionne pas, je ne lui en voudrais pas d'avoir essayé. Et dans cinq, il ne sera pas réélu, tout simplement. Les cartes seront à nouveau redistribuées. Car je me fous de savoir que les notions qu'il met en avant sont ici teintées de socialisme, là d'ultra-libéralisme, là de protectionnisme, là encore de Gaullisme. Je me fous qu'il soit issu du monde de la banque, qu'il soit jeune, qu'il soit inexpérimenté en bien des domaines. Je lui demande d'aider mon pays à avancer. De l'aider à briser ce cercle infernal de défaitisme, d'attentisme, dans lequel l'ont entraîné les politiques successives de la Gauche et de la Droite Traditionnels.

Emmanuel Macron, par sa jeunesse, correspond aux temps actuels. Il est de ce siècle, contrairement aux vieux caciques des Républicains ou aux Éléphants du Parti Socialiste. Mème leurs « jeunes leaders » sont des copier-coller de leurs prédécesseurs. Que ce soit François Barroin, qui est issu du Chiraquisme, que ce soit Benoît Hamon, qui est issu 'un consensus forcé entre toutes les tendances du PS. Ils m'évoquent, quand je les écoute, les mêmes idées qu'un Sarkozy ou qu'un Hollande, qu'un Mitterrand ou qu'un Chirac. C'est affligeant et consternant.

De fait, plutôt que de s'en prendre à ce qu'il n'a pas encore fait, ces « vieux de la vieille » devraient en prendre de la graine pour se remettre en question. Rassembler plutôt que diviser. Car nous sommes tous embarqués sur la même galère. Et si chacun tire ce qui peut maintenir le navire à flots à soi, c'est la totalité de la galère qui va couler. Et nous avec. Or, c'est bien ce qui se voit. C'est bien ce qui apparaît. Rien n'est fait que chacun cherche à sauver sa peau, parmi les membres de ces partis traditionnels. Et ils vont tous finir par couler.

Telle est la leçon que je tire de ce Premier Tour des Législatives. A n'en pas douter, le Second Tour confirmera ce que j'ai décris tout le long de ce texte. Encore une fois, je me suis laissé emporté par celui-ci. Alors que je ne pensais en écrire que quelques lignes. C'est plus fort que moi. C'est aussi ça être écrivain. Je ne relis pas. Je livre ce que je pense, vois, ressens, tel quel. Ce n'est que lorsque je désire publier chez un éditeur que je coupe, que rectifie, que je corrige, que j'ote les lourdeurs, fautes de grammaire ou d'orthographe, etc. Ce que je m'apprête à effectuer avec quelques-unes de mes « Brèves Philosophiques » prochainement. Afin qu'elles accompagnent ma lettre au cercle littéraire, philosophique, historique, etc. auquel je désirerai adhérer. Et afin de les envoyer chez un grand éditeur pour les transformer en livre ; avant de reprendre la rédaction de mon ouvrage sur le Nazisme.

Néanmoins, pour ce texte, comme pour nombre d'autres ici partagé, il est brut, franc, sincère. Il me reflète. Ceux et celles qui ne sont pas d'accord avec mes opinions ou mes propos, qu'ils écrivent leurs propres textes pour argumenter leur manière de voir les choses. Car, j'ai remarqué qu'ils ont trop tendance à critiquer à tout va sans qu'eux-mêmes daignent prêter le flanc aux critiques au travers de leurs propres articles. Je respecte ceux et celles qui ne sont pas d'accord avec moi. Du moins faut-il qu'ils expriment leur pensée, qu'ils détaillent leur version de choses. Et je ne croise ce genre de contradicteurs aux arguments raisonnés, réfléchis, qu'exceptionnellement. L'immense majorité du temps, les propos de ceux qui commentent vindicativement mes articles, ne laissent voir que leurs émotions, que leur superficialité, que leurs partisanismes.

Nul doute que ce texte en sera l'objet, sans qu'ils se soient penché su la totalité de son contenu. Sans avoir prêté attention aux nuances dont il est rempli. Sans avoir lu aucun de mes autres articles écrits ici ou ailleurs venant compléter ma pensées, mes réflexions personnelles, sur le sujet. Et Dieu sait que mes textes sont pourtant nombreux, et facilement disponibles. Je gage que ses propos vont être réduits, amalgamés, simplifiés, transformés, afin qu'ils accolent parfaitement à la vision que mes détracteurs ont de moi et de ce que je dévoile ici.

Comme d'habitude. Ces certitudes si profondément ancrées et que ne cesse de décrier ; et qui sont au cœur de ce que je viens de développer...

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