Quelque part, l'amour.

moona1993

Je marche dans les rues de Rennes. Tranquillement. Je ne pense à rien, je me sens légère, l'esprit vide. Je vais chez Léo. Alors je suis bien.

J’ai mis ma robe rouge. Celle qu’il préfère. Je marche dans les rues de Rennes. Je suis bien. C’est l’été, le soleil tape sur ma peau et me procure une délicieuse sensation de liberté.

J’arrive en bas de son immeuble avec un mélange d’impatience et d’excitation. Je vais le revoir. Léo. il ne sait pas. C'est une surprise.

J’appuie plusieurs fois sur le bouton de l’ascenseur mais il n’arrive pas. En panne. Comme d’habitude.

Je monte les quatre étages en vitesse. Comme d’habitude.

Essoufflée, je tambourine à sa porte. Je n'attends pas qu’il vienne m’ouvrir, j’entre.

-Léo ? , Je l’appelle. Plusieurs fois.

-Léo ? Léo ? Léo Léo Léo Léo ?!!

-Mathilde ? , je l’entends, il est dans sa chambre.

La porte est entrouverte, je m'y faufile,l'apperçois, mon coeur s'accelère. 

Il est de dos, face à la fenêtre, un texte à la main. Il répète.

-Léo. Dis-je tendrement.

Il se retourne, qu’il est beau.

-Mathilde !

Il s’approche de moi. Il m’embrasse. Je l’embrasse. Il me serre tout contre lui. Très fort. Il laisse tomber les feuilles qu'il avait dans la main, elles s'éaprpillent sur le sol, autour de nous. Je niche ma tête dans son cou tandis qu’il agrippe ses mains à mon dos.

-ça alors, je ne t’attendais pas, me murmure t il à l’oreille.

-je sais, lui répondis-je, le sourire aux lèvres.

- ca va ?

-ça va, je suis contente. J’ai deux semaines de vacances en France. Après, je repars.

Il relâche son étreinte et me regarde, ses mains sur mes épaules :

-C’est tout ? fait –il d’une moue dubitative.

- C’est déjà bien, non ?

-Moi je voulais que tu restes.

-Mais je reste Léo, deux semaines !

Je ris et l’embrasse furtivement. Il se dégage :

- Ce n’est pas assez.

- Oui je sais, c’est trop court. Mais n’en parlons pas maintenant d’accord ? Sinon je vais avoir l’impression que c’est déjà finit.

Il ne bronche pas.

-S’il te plait Léo je t’en supplie ! On ne pense pas à ça.

Il reste toujours impassible, continuant à me regarder, l’air déçu. soudain, il ferme les yeux, les rouvre et sourit. Toujours en souriant, il prend mon visage dans ses mains, doucement, il le guide tout près du sien, mes lèvres contre ses lèvres, ouvertes légèrement, je goute au doux parfum de son halène et me laisse envahir par un léger tournis enrivrant. Je flotte.

Une porte claque. Des pas se font entendre, puis une voix, féminine :

-Léo ?

Je sursaute. Lui aussi. Nous avons un mouvement de recul. Je regarde Léo, incrédule. Qui se permettait d’entrer chez lui, sans frapper ?

-C’est qui ? , chuchotais-je.

Il a l’air embêté. Il ne répond pas tout de suite. Puis, il finit par lâcher dans un soupir :

-Ma mère.

-Ta mère ?

-Oui. elle reste là pendant quelques jours.

-Merde. On fait quoi ?

- On s'en fout, dit il avant de m'embrasser tandis que sa mère entrait dans la chambre :

-Lé...Léo ?!

Léo termine son baiser, lentement, longtemps, je ne compte plus les secondes. interminable et si rapide à la fois. je voudrais que cet instant dure toujours. Rester comme ça toute ma vie. Avec Léo. Je sens la présence de sa mère, elle nous observe pourtant je m'en fou. On est bien.

Puis Léo se détache, nos corps enlacés se séparent, il se retourne vers sa mère :

-Ah salut maman, j'te présente Mathilde...

-Bon...bonjour, begaye t-elle, décontenancée.

Je veux lui répondre mais aucun mot ne me sort de la bouche.

- ...Et je m'en vais avec elle, achève -t-il sur un ton officiel, déclaratif, son visage ne laissant trahir aucune expression.

Cette fois, c'est moi qui suis désarçonnée. Je le dévisage. Il à l'air sur de lui.

- Où ça ? demande sa mère.

Sience. aucun bruit. Aucun son. Aucune respiration. On attend la réponse. le silence commence à se faire insoutenable, suffocant, alors je répète :

-Où ça ?

Silence.

Puis, Léo laisse échapper deux mots qu résonnent dans la pièce minuscule ou l'atmosphère pesante commence a nous étouffer :

-En Afrique.

Alors, je respire de nouveau. Je ferme les yeux, attrape sa main, le presse dans la mienne, trop fort. je l'aime. Depuis le temps que j'attendais. Il a dit oui. Enfin.

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