Quelques vieux mots

31/10/07

Je ne me souviens absolument pas de ce à quoi je pensais lorsque j'ai griffoné ce texte.

Une faculté innée à opter pour les mauvais choix. A ne subir que les désirs d'un instinct sans repères, un ressenti faussé, un mensonge trop bien emballé dans du papier rouge vif.

Tu marches, comme tous les matins, pour te rendre au même endroit. Au fond, cela t'es égal, tu connais le chemin par cœur, mais tu as besoin d'exotisme.

Tu cherches le petit détail qui changera ton quotidien. Le petit grain de sel, tu vois. Tu es consciente que tu ne devrais pas, mais il y a une force qui te domine, alors tu fonces sans même sentir le sang glisser le long de ta tempe lorsque tu heurtes le mur. Ce n'est qu'après que tu te rends compte de ta blessure mais aussi, de ses conséquences.

Les regrets ne servent à rien. Les remords font, quelque part, parti de la famille. Continues de marcher, d'effleurer les pavés, en donnant des coups de pied dans les pommes de pin invisibles. Cherche un sourire sur les faces blafardes du bus, du métro, du tram. Le soleil te manque ? Oublie-le. Y'a des gens, comme toi, on devrait les empêcher de penser. Car si ce qu'ils pensent pouvait être entendu, alors cela finirait très mal. Alors au lieu de marcher, cours.

Ça ira peut-être plus vite, qui sait ?