Questionnements

Dominique Capo

Moi, tout simplement... sans relecture ni correction...

Depuis un certain temps, je me pose beaucoup de questions. Sur moi, sur mon environnement personnel, bien entendu. Mais, plus largement, sur mon avenir, ce que le Destin me réserve. Sur le but de mon existence.

Je suis censé être un écrivain. C'est la passion d'écrire, de jongler avec les mots, d'exprimer à l'aide de phrases, de paragraphes, des textes, qui me donne la force de me battre. Et Dieu sait que les épreuves que je rencontre au quotidien sont innombrables. Elles m'usent, elles me détruisent, elles me lacèrent continuellement. Chaque jour est un combat en soi. Perpétuel, sans répit et sans repos. Qui ne me laisse aucune échappatoire. Qui trouvera toujours de nouveaux moyens de m'épuiser, de m'abattre. Qui ne me laisse pas d'autre choix que celui d'essayer de me réfugier – tant bien que mal, et aussi souvent que possible – dans un univers fantasmagorique et imaginaire où les mots sont rois. Mes idées, mes espoirs que mon esprit tourmenté sollicite, s'y déploient. Quand j'écris, ces fulgurances destructrices ne m'atteignent pas.

Pourtant, je n'ai jamais pu les développer entièrement. Que ce soient mes « Mémoires », mes « Chroniques d'un Enfant des Ages Obscurs », mon « Manoir des Ombres », mon « Crépuscule des Demi-Dieux », « Kyndarath », ma « Citadelle des Ombres », etc. que j'ai déjà partiellement rédigés, demeurent incomplets. Tous les récits, toutes les histoires, toutes les aventures qui sommeillent dans mon esprit, parfois depuis des  dizaines d'années, je ne peux en venir à bout. A chaque fois que j'entreprends de coucher sur le papier, la Réalité reprend le dessus. Elle s'impose avec force à moi, et me fait comprendre d'une manière ou d'une autre qu'il me sera impossible de la mener à son terme. Parfois, c'est à cause d'événements de la vie quotidienne : des rendez-vous qui me préoccupent, des charges administratives qui m'angoissent, des problèmes techniques qui accaparent toute mon attention. Il en résulte crises d'anxiété, sommeil agité, envie de me replier sur moi-même et de mourir (symboliquement, bien que j'aie fait plusieurs tentatives de suicide lorsque j'étais plus jeune).

Tous ces événements qui s'accumulent jour après jour, depuis que je suis adulte, me fragilisent. Non seulement physiquement, parce que mon corps en subit les conséquences d'une façon ou d'une autre. Crises de panique, terreurs incontrôlable, sensibilité exacerbée dans de nombreux domaines. Mais surtout, psychologiquement, ils m'empêchent de me concentrer sur ce qui apparait être l'essentiel à mes yeux : être en capacité de pouvoir me donner les moyens d'aller jusqu'au bout d'une histoire que j'élabore à chaque fois avec passion, ténacité, fièvre, espoir que celle-ci va intéresser les personnes qui la lisent.

Il y a encore un autre aspect à prendre en considération : je suis un homme handicapé. Oh, j'ai appris à m'adapter à mon handicap. Depuis que je suis enfant, ma mère m'a poussé, souvent jusque dans mes derniers retranchements et sans ménagements, afin que je le surmonte. J'ai fait de la kinésithérapie durant toute mon enfance et toute mon adolescence dans le but de récupérer le maximum de mes capacités motrices. Cela a été dur. J'ai de temps en temps été la proie de crises de convulsions qui m'ont mené à l'hôpital pour de plus ou moins longs séjours. Aujourd'hui, heureusement, tout cela est derrière moi. Le plus gros de mon handicap, je le gère parfaitement journellement. Lorsque je sens qu'une crise de convulsions est sur le point de se déclencher, je m'isole. Je m'assois dans un coin. Je sens les premiers symptômes qui se manifestent. Un peu comme si je voyais le monde au travers d'une espèce de rêve. Puis, ma jambe droite devient engourdie, parsemée de picotements. Soudain, elle s'agite sans que je ne puisse rien faire pour l'en empêcher. Les spasmes qui la parcourent sont violents ; comme si les flux électriques puissants la traversaient. Cela dure entre cinq à sept minutes généralement. Mais à chaque fois qu'elles se terminent, je suis lessivé, essoré physiquement et nerveusement. Enfin, l'ultime phase de ces crises se dévoile : une partie de mon visage devient insensible, engourdi, pendant une dizaine de minutes. Avant que je ne récupère la totalité de la mobilité habituelle de mon corps.

Ce sont les médicaments que je prends depuis une bonne trentaine d'années désormais, qui font que ces crises ne durent que quelques minutes. Avant, celles-ci étaient beaucoup plus longues et me conduisaient à l'hôpital. J'y ai effectué de multiples séjours tout le long de mon enfance et de mon adolescence. Non seulement cela, mais, de plus, tout le côté droit de mon corps était entièrement paralysé durant toute cette période. Donc, je ne peux nier qu'il y a eu de l'amélioration.

Pour autant, d'autres souffrances physiques se sont substituées à elles. Depuis environ six ans, le soir, lorsque je vais au lit et que je commence à me détendre, mais surtout, après avoir éteint la lumière en priant le Ciel de pouvoir m'endormir paisiblement, je suis pris de douleurs insupportables dans les jambes. Tantôt, ce sont mes pieds qui sont atteints, tantôt ce sont mes chevilles ou mes mollets. Chaque soit – ou nuit plutôt puisqu'il est entre une et deux heures du matin à ce moment là -, des barres compriment mes membres. Un peu comme si on serrait ces endroits précis de ma physionomie dans un étau, et qu'on les pressait inéluctablement. J'ai, à chaque fois, l'impression d'être soumis à la torture. Généralement, l'endroit qui est attaqué par ce mal est assez restreint ; un doigt de pied, une clavicule. Régulièrement, j'ai le sentiment que mes os sont écrasés. Et si je ne me lève pas, que je ne me précipite pas vers la cuisine pour y manger quelque chose afin que ma conscience soit dirigée vers une autre préoccupation plus immédiate, plus substantielle, il m'est impossible de me reposer ou de m'assoupir. Mon esprit reste obnubilé par les sévices dont mon corps est la proie. Je me tourne et me retourne sans cesse entre mes draps. Malgré le Lexomil ou les somnifères que je prends, rien ne vient à bout des supplices que j'endure. Et ce n'est que vers trois heures du matin, après avoir grignoté ce qui me tombe sous la main, après avoir fait dérivé mon esprit de cette manière, que je finis par m'endormir.

Le matin, au réveil, le même processus se met en mouvement. Ce sont mes pieds qui sont de nouveau comprimés tant que je ne suis pas levé. Or, comme je suis encore fatigué, j'essaye, en vain, de profiter des quelques dizaines de minutes devant moi. Surtout lorsqu'il n'y a rien d'urgent qui m'oblige à me sortir hors du lit tôt. Cependant, je n'ai aucune échappatoire, et ce que je viens de décrire se renouvelle chaque jour. Et je n'ai jamais rien trouvé jusqu'à maintenant qui puisse me soulager ; même un petit peu. Tous les médicaments que mon médecin personnel me prescrit sont inefficaces.

C'est d'ailleurs pour cette raison que je ne suis pas debout avant dix heures trente ou onze heures du matin.

En conséquence donc, depuis une dizaine d'années, j'ai grossi. Je suis toutefois convaincu que ce n'est pas la raison principale de toute cette souffrance physique que je subis depuis tant de temps. Certes, je ne bouge pas beaucoup – au grand désespoir de ma mère -, certes, le sport n'a jamais été ma tasse de thé. Autrefois, quand j'habitais Paris, il est vrai que je me promenais souvent en ville. J'avais un emploi, soit à la Bibliothèque Nationale, soit à l'Education Nationale, soit dans d'autres secteurs d'activités. Il est certain aussi que je me rendais aux quatre coins de la capitale pour participer aux réunions de jeux de rôles auxquelles j'aimais jouer. Non pas en tant qu'équipier surmontant les obstacles et les péripéties que le maitre du jeu mettait sur la route de ces compagnies d'aventuriers. Non, justement, j'étais davantage à l'aise en tant que maitre du jeu. Car, déjà à l'époque, l'écrivain qui sommeillait en moi était présent depuis longtemps. Et j'inventais des scénarios originaux, rocambolesques, passionnants, que les personnes que je côtoyais appréciaient particulièrement. Je me souviens, entre autres, « la Tour d'Harald », la campagne Vampire d'où j'ai ensuite tiré le récit actuel intitulé « le Crépuscule des Demi-Dieux ». Je me rappelle encore mes scénarios de « l'Appel de Cthulhu », dont l'univers m'inspirait énormément. Bref, je courais sans cesse aux quatre coins de la mégapole dans le but d'apporter ma pierre à ce monde dans lequel je me sentais particulièrement bien.

Une fois encore, au grand désespoir de mes parents, qui ne voyaient là qu'un passe-temps sans intérêt. Et surtout, qui n'était pas rémunérateur. Le seul qui était fier de mes scénarios, et du fait que je consacre énergie, passion, temps, à créer des histoires pleines de fureur, de rebondissements, de surprises, d'inventivité, c'était mon petit frère. Il est décédé en 1998. C'est le seul qui me questionnait, qui montrait que ce que je faisais en valait la peine.

Hélas, celui-ci est mort. Depuis, j'ai quitté la capitale pour d'autres raisons. Je suis venu m'enterrer dans la petite ville dans laquelle je vis depuis près de treize ans. Et la vie trépidante, faite de rencontres, de sorties, de soirées de jeux de rôles se terminant à l'aube, d'amis qui sonnaient à toute heure du jour ou de la nuit chez moi pour que nous nous consacrions à notre activité favorite, est loin derrière moi. Comme celle de la période durant laquelle j'ai habité Laval, et où j'allais en boite de nuit, où j'allais à des soirées philosophie, où j'avais découvert un club de jeux de rôles et des personnes de mon âge pratiquant exercice ludique.

La cité où je suis actuellement ne possède pas de possibilités de cette sorte. J'ai cherché, je me suis renseigné, j'ai démarché, j'ai téléphoné, je me suis déplacé. Mais non, rien. Si ce n'est le sport ou des occupations destinées aux adolescents ou à des individus du troisième âge, il n'y a rien. Or, le sport, je suis imperméable à ce genre d'engagement depuis que ma mère, enfant, m'a forcé – avec de bonnes intentions, je ne le nie pas puisqu'elle pensait que cela serait utile pour atténuer les effets de mon handicap – à m'y impliquer. Elle a souhaité, tout d'abord, que je m'adonne à l'équitation, car c'était sa passion depuis qu'elle était elle-même adolescente. C'était l'occasion rêvée en outre, car ma sœur – de dix-huit mois ma cadette -, s'est-elle également prise de passion pour l'équitation. Au point qu'aujourd'hui – et j'en suis heureux pour elle, bien que je ne le manifeste pas devant elle – en a fait son métier, et que, monitrice, elle tient un club hippique.

Là, par contre, ma mère est fière de la réussite professionnelle de ma sœur. Quelle joie de savoir que cette dernière est parvenue à transformer sa passion pour l'équitation en métier. Car ma mère, hélas pour elle, n'a jamais eu ce bonheur. Du fait que mon père considérait – en pied noir à l'esprit patriarcal qu'il était -, estimait que la place de sa femme était à la maison, à s'occuper des enfants, tandis que lui travaillait et ramenait l'argent du ménage au domicile, il a « obligé » ma mère à stopper ses études de droit pour se consacrer entièrement à nous.

C'était, malheureusement aussi une nécessité puisque je suis né handicapé. Que, dès les premiers mois de mon existence, j'ai été l'objet de multiples et importants problèmes de santé. Et que c'est ma mère, seule pratiquement, qui a dû prendre à sa charge mes hospitalisations, les rendez-vous avec les médecins, ma rééducation, etc. Mon père, pour sa part, était uniquement préoccupé par son métier ; ainsi que par des expériences moins avouables dont ma famille n'à découvert la véritable finalité qu'en 2004. Une période de plus riche en déchirements, en surprises, en désillusions, en souffrances sur laquelle je reviendrais peut-être un jour ; et qui explique beaucoup de choses de plusieurs parts sombres de ma personnalité.

Ma mère m'a tellement forcé la main pour que je m'exerce à une activité physique – l'équitation d'abord, l'escrime ensuite -, que j'y suis devenu allergique. Sauf en cas d'absolue nécessité, ou lorsque j'y trouve un intérêt. Comme lorsque je me déplaçais aux quatre coins de Paris pour participer aux nombreuses séances de jeux de rôles que je présidais. Ou lorsque je me rendais aux soirées philosophie à Laval, que j'affectionnais. Ou encore, quand j'allais, au cours de la première moitié des années 1990, à la Bibliothèque Nationale où j'étais employé en tant qu'Aide-Bibliothécaire. Puis, parallèlement, après mes heures de boulot, où j'allais en tant que lecteur pour y effectuer des recherches en histoire, en religion, en philosophie, en ésotérisme, en occultisme, etc. C'est à cette époque où j'ai accumulé des centaines et des milliers de pages de notes sur tous ces sujets, et sur bien d'autres. C'est à partir de ces dernières que j'ai inventé ma propre mythologie, ma propre chronologie historico-mythique et historico-légendaire, comme l'ont fait avant moi Tolkien ou Lovecraft. Bien que ne me hisserais jamais à la hauteur de ces deux géants de la littérature fantastique, et de la littérature, tout court, j'en suis conscient.

J'ai juste essayé de suivre la voie qu'ils avaient tracée. Comme Anne Rice il y a quelques années, avec sa propre vision de l'univers de vampires ou des sorcières ; qui sont, à mes yeux, des chefs-d'œuvre de la littérature moderne et fantastique. Comme Robin Hobb plus récemment, ou G.R.R. Martin et sa monumentale saga du Trône de Fer, dont il n'y a pas d'équivalent.

Ces auteurs sont mes modèles, mes sources d'inspiration. Jamais je ne les plagierais. J'ai assez de mon propre univers dantesque, démesuré, sombre, décadent, torturé. Grace aux notes que j'ai décortiquées à la Bibliothèque Nationale au travers de mes innombrables lectures, je l'ai lentement, patiemment, élaboré, réfléchi. Je l'ai construit pierre après pierre. Il se retrouve sous une forme ou sous une autre dans chacun des récits, dans chacun des débuts de roman, que j'ai édifié. Notamment dans « le Manoir des Ombres » ou dans « le Crépuscule des Demi-Dieux », qui sont deux de mes œuvres probablement les plus abouties. Mais qui, à part moi, ou quelques lecteurs et lectrices privilégiés qui ont osé se pencher réellement sur mes écrits, ont approché réellement mon travail d'écrivain.

Comme je l'ai expliqué au début de ce « pensum », écrire est le seul refuge à ma disposition. Mon handicap, ainsi que le fait de m'avoir forcé, à un moment donné de mon existence, à faire du sport, m'y a rendu allergique. Cet épisode date de mon enfance. D'aucuns penseraient que la blessure est refermée, que j'ai tourné la page sur les intenses émotions qu'il a jugulé en moi. Que nenni. A chaque fois que je suis confronté à une expérience qui se rapproche plus ou moins de ces événements, je m'effondre. Les larmes me montent immédiatement aux yeux. J'ai l'impression qu'un poids mort se porte sur mes épaules ; que le souffle me manque ; que j'étouffe. Et je vis et revis sans cesse, ce que certains considéreraient comme un profond traumatisme.

C'est un enfer dont je suis incapable de me délivrer. Dont je n'ai pas envie de me délivrer. Car, dans mon malheur, mon handicap et ces blessures psychiques et physiques m'ont ouverts les portes vers un autre univers au sein duquel j'ai trouvé mon équilibre, paix et sérénité. Cet univers est certes fragile, bancale, en permanence remis en cause, sujet à remontrances, dédain, insatisfaction, ou indifférence. Mais c'est la seule échappatoire que je me suis entièrement appropriée. C'est ma force ; c'est, tout le long de ces années de terreur, de peur, de solitude, de blessures, celui qui m'a aidé à surmonter les innombrables épreuves auxquelles j'ai été confrontée. Tout le long de ma vie, lorsque la Réalité m'a confrontée au désespoir, à la mort, à la tristesse, aux désillusions professionnelles, amicales, sentimentales, familiales, il a été le dernier rempart, le rocher auquel je me suis désespérément accroché afin de ne pas sombrer dans la démence, ou pour ne pas me laisser attirer par cette faucheuse qui me tentait tant.

Alors, oui, je n'arrive pas à aller jusqu'au bout de mes récits, de mes romans ou nouvelles. C'est dommage, j'en conviens, parce qu'ils sont différents. Ils sont originaux. Je mets énormément de cœur à l'ouvrage, de passion, d'énergie. Je lis et relis chacun d'eux afin de les ciseler le plus parfaitement possible, afin qu'ils n'aient pas de fautes de français, qu'ils ne soient pas bourrés de répétitions. Car quand je suis certains poèmes, fictions, témoignages écrits ou autres, dans les forums destinés aux écrivains amateurs, ou sur Facebook, souvent, je suis choqué. La langue française est l'une des plus belles langues du monde, sans être chauvin. Elle est riche, belle, teintée d'apports divers et variés ; du latin, de l'arabe, du germanique, de l'anglais, etc. Elle est vivante, elle évolue, se transforme, s'adapte à son époque. Je suis heureux et fier de jongler avec ses vocables, avec ses phrasés, avec ses multiplicités. Elle est inscrite dans mon âme depuis que j'ai commencé à apprendre à lire, vers quatre ou cinq ans, je ne sais plus exactement.

Lorsque j'ai débuté à la Bibliothèque Nationale, j'ai su que j'avais enfin, après des années d'errements et de vide, trouvé ma voie. J'ai instinctivement réalisé que mon Destin m'avait montré ce qu'il me réservait. Que j'étais à ma place parmi les livres. Pas dans un bureau de comptable, comme mes études me l'avaient suggéré. Pas par des travaux manuels ; déjà parce que mon handicap me l'interdisait la plupart du temps, malgré le fait que je ne sois pas incapable de m'adonner à quelques ouvrages de cet ordre. Pas dans la vente, ou dans la cuisine. Ce sont des domaines qui, malgré qu'ils suscitent ma curiosité en permanence à l'affut, ne sont pas prioritaires.

Je suis persuadé que chacun de nous a des capacités, des possibilités qui sont susceptibles de le faire grandir, qui l'ennoblissent, qui l'honorent, qui l'enrichissent, et qui, par là même, lui permettent d'exprimer qui il est réellement. Qui lui permettent d'évoluer, de partager, d'échanger, de progresser. Pour moi, l'écriture, la pensée, la réflexion, tout ce qui a trait au livre d'une façon ou d'une autre, m'autorise des dépassements que je suis incapable d'exercer autrement. Malheureusement, au stade où j'en suis actuellement de mon existence, il m'est impossible de donner toute la mesure de cette créativité, de cet art que beaucoup d'entre vous admirent chez moi. Je suis dans une impasse ;je suis en souffrance – une extrême souffrance dont vous n'avez pas idée - , non seulement pour toutes les raisons que j'ai évoquées tout le long de ces huit pages que j'ai rédigées d'un trait depuis ce matin. Mais également, pour des raisons plus intimes, plus dévastatrices, plus monstrueuses, qui m'anéantissent démesurément et que je partagerai ici demain…                                       


Signaler ce texte