Questionnements

Dominique Capo

Autre aspect de cette époque tourmentée...

S'il y a un livre dont vous êtes le héros qui m'a particulièrement marqué, c'est « le Manoir de l'Enfer ». Il s'agit de l'un des premiers de ceux-ci édités dans la foulée du « Sorcier de la Montagne de Feu ». C'était quelques mois après sa sortie en librairie. Et en fait, il appartenait à une série de six qui donnera bientôt naissance à la série « Défis Fantastiques ».

S'il m'a particulièrement fasciné, c'est pour deux raisons principales. La première, c'est que c'est celui que j'ai eu le plus de difficultés à terminer. Non pas qu'il ait été fondamentalement différent des précédents. Son originalité tenait au fait qu'il se déroulait dans notre monde contemporain ; alors que les autres se passaient dans des univers d'Héroic-Fantasy ou de Science-Fiction. Il m'a fallu au moins six mois avant de découvrir la clef de l'énigme qu'il posait. J'ai été obligé de le relire, dans tous les sens, au moins, une vingtaine de fois, pour dépasser l'ensemble des épreuves, pour affronter l'ensemble des monstres et des créatures cauchemardesques, qu'il recelait.

En fait, le scénario était le suivant : le héros – le lecteur, donc – était un voyageur égaré au cours d'une nuit d'orage. Sa voiture tombait en panne aux abords d'une demeure sombre et inquiétante. Il demandait asile à ses occupants ; lesquels était une espèce de baron énigmatique et à l'aspect effrayant. Celui-ci acceptait que le héros loge chez lui, le temps que les éléments se calment. Le héros souhaitait téléphoner pour que l'on puisse venir dépanner son véhicule. Mais il n'y avait pas de téléphone. Il fallait attendre. Et à partir de là, le héros explorait la maison, découvrait que ce manoir était l'antre d'une secte satanique s'adonnant à des rituels monstrueux. Que ses pièces cachaient des zombis, des morts-vivants, et autres créatures surnaturelles et démoniaques. Que des villageois y étaient emprisonnés afin d'y ètre sacrifiés aux forces des ténèbres que le baron et sa secte vénéraient. Et, qu'en réalité, le baron était une sorte de démon que le héros finissait par affronter s'il souhaitait s'enfuir des lieux indemne et en sans devenir fou.

Déjà, le thème m'a captivé. A l'époque, comme je l'ai déjà raconté, je lisais mes premiers livres de la collection « Epouvante » des éditions « J'ai lu ». Je dessinais aussi des fresques gothiques et horrifiques. J'écrivais mes premières nouvelles, qui étaient toutes teintées de fantasmes surnaturels et de créatures malfaisantes. D'ailleurs, tandis que je retranscris ces lignes, je peux relater cette anecdote :

Avant-hier, alors que je cherchais une feuille dans la pièce juste à côté de la chambre lorsque je suis dans ma maison familiale, j'ai retrouvé un certain nombre de vieux documents. Ils dataient tous des années 1987 – 1988 apparemment. Ils évoquaient l'époque que j'ai détaillée dans mon texte « une Nuit en Enfer ». Ils appartenaient donc au lot de premières nouvelles que j'ai rédigées à ce moment-là. C'était alors que j'étais amoureux de cette lycéenne qui m'a tant marqué. C'était aussi lors du déchirement de mes parents pour les raisons que vous connaissez si vous avez parcouru mes textes précédents.

La seconde raison pour laquelle « le Manoir de l'Enfer » s'est davantage imprimé dans ma mémoire que d'autres, c'est que j'ai dénoué son énigme dans un lieu qui m'est particulièrement cher : notre maison familiale de Franche-Comté.

Au milieu des années 1980, nous nous y rendions encore assez souvent. Nous y passions fréquemment nos vacances d'Hiver et nos vacances d'Eté. Nous y partagions Noel en famille, même si mon père ne se joignait pas souvent à nous. Il avait une excuse toute trouvée, et apparemment imparable : son emploi au Ministère de l'Intérieur accaparait tout son temps ; et il faut se souvenir que les attentats de 1986 étaient récents ; les réseaux Islamistes commençaient grandement à faire parler d'eux. Et mon père, avec ses collègues, mettait sur pied les premières cellules d'enquête et d'investigation destinées à le contrer. 

Mais ceci est une autre histoire, et ce n'est pas le sujet du jour. Non, en fait, personnellement, quand j'étais dans notre maison familiale du Doubs, j'essayais de me détacher de nos problèmes familiaux, et de mes problèmes sentimentaux. Je m'y sentais en sécurité, dans un cocon ou rien ne pouvait m'atteindre. Je profitais pleinement de chaque instant. Mes grands-parents nous gataient beaucoup, ma sœur, mon frère cadet, et moi. En jouets et jeux, bien évidemment ; en vêtements et autres accessoires également ; en livres, avec une certaine réticence puisqu'ils considéraient ceux-ci comme non essentiels à ce qu'ils pensaient devoir être important pour moi. En fait, c'était davantage ma grand-mère qui était réticente à ce genre de plaisir. Mon grand-père, lui, aurait décroché la lune s'il l'avait pu, pour nous contenter. Il m'allouait donc une certaine somme d'argent à chaque fois que nous nous rendions au supermarché de l'agglomération la plus imposante des environs. Et je restais le temps du réapprovisionnement en nourriture en rayon librairie. Je choisissais un certain nombre d'ouvrages – dépassant souvent le montant à ne pas franchir. Ma grand-mère me récriminait. Mais mon grand-père, plus indulgent qu'elle, acceptait souvent sans rechigner ce que je m'appropriais.

En fait, le péché mignon de mes grands-parents, là où ils pensaient nous faire véritablement plaisir, c'était par rapport à tout ce qui concernait la nourriture. Ils dépensaient sans compter dans ce domaine. Chaque jour, ils nous demandaient ce que nous aimerions manger. Evidemment, les enfants que nous étions ne savaient pas trop quoi répondre. Ce genre de choses n'était pas notre principale préoccupation, il faut bien l'avouer. Et d'ailleurs, aujourd'hui encore, même si j'aime la bonne chère, si je devais choisir, je choisirai un bon livre plutôt qu'un bon repas. En même temps, je ne leur jette pas la pierre. Mes grands-parents, comme la grande majorité des personnes de cette génération, ont connu la guerre, les privations, la faim. Mon grand-père en particulier, lorsqu'il était enfant, a été soumis aux duretés et aux affres de la disette. Ce sont des éléments de son existence qui l'ont profondément marqué. Et je crois que, consciemment ou inconsciemment, lorsqu'il a commencé à gagner sa vie correctement, puis de mieux en mieux, il s'est juré que ni lui, ni ceux qu'il aimait, subiraient un sort semblable.

Dès lors, à chaque fois que nous côtoyions mes grands-parents, leur préoccupation primordiale tournait autour des repas que nous partagions avec eux. Alors que moi, mon regard était le plus souvent tourné vers les livres que j'avais envie d'acheter ou de lire. Sur mes dessins, sur les mondes imaginaires et les histoires qui s'entrechoquaient déjà à l'intérieur de mon esprit. Mais aussi, lorsque nous étions en Franche-Comté, sur les activités que nous effectuions, ma sœur, mon petit frère, et moi, chez nos voisins d'en face.

Ceux-ci étaient nos cousins à un degré plus ou moins proche, comme c'est souvent le cas dans ce genre de petit village. Mon grand-père avait vécu dans une autre bourgade située à une dizaine de kilomètres de là. Pour autant, dans cette région, les principales familles se mariaient souvent entre elles. Et, au cours des générations, elles s'entremêlaient les unes aux autres. De plus, comme jusqu'à il y a une cinquantaine d'années, rares étaient ceux qui voyageaient au-delà d'une cinquantaine ou une centaine de kilomètres autour de leur village, tout le monde avait un cousin ou une cousine parmi ses voisins.

Ma sœur, mon frère cadet et moi, nous rendions donc chez nos voisins en début d'après-midi, après le déjeuner. Nous y demeurions jusqu'aux alentours de dix-neuf heures, au grand dam de mes grands-parents. Eux auraient préféré que nous passions plus de temps en leur compagnie. Ce n'était pas notre opinion, d'autant que ce couple avait deux garçons d'à peu près le même âge que moi. Le premier avait un an de plus que moi, et était légèrement handicapé mentalement. En fait, il était retardé psychologiquement et intellectuellement. Il n'a jamais quitté sa famille, et actuellement, il vit encore avec elle. Il n'a pas effectué de longues études, du fait de son handicap. Son seul intérêt dans l'existence était le troupeau de bêtes de ses parents. Son père et sa mère étaient en effet des agriculteurs. Ils possédaient un cheptel d'une cinquantaine de vaches. Ils possédaient aussi des champs dans les alentours du village. Et ils passaient leur temps à les faire fructifier.

Quant à leur fils cadet, d'un an moins âgé que moi, et donc plus proche de la date de naissance de ma sœur que de moi, il a eu une scolarité correcte. Et désormais, si ce que je sais de lui est exact, il vend des machines agricoles dans toute la Franche-Comté. Il a une compagne, et il mène une existence paisible et heureuse qui fait la fierté de ses parents. 

C'est de ce dernier que je me sentais le plus proche. Ensemble, nous pratiquions toutes sortes de jeux et d'activités. En Hiver, évidemment, il y avait moins à faire au dehors qu'en Eté. Toutefois, nous aimions nous rassembler dans la cuisine de la ferme de ses parents. Nous y pratiquions des jeux de société. Nous regardions la télévision. Vers dix-sept heures, nous y prenions notre gouter. Au grand désespoir de mes grands-parents une fois de plus, car lorsque nous restions chez eux, nous ne mangions jamais à cette heure-là. Et ce, malgré les victuailles qu'ils nous proposaient. Nous accompagnions ses parents à chacune de leurs sorties : afin de réparer une clôture, en promenade, afin de remembrer un champ. En Eté, c'était la plus importante saison pour les travaux agricoles. Chaque jour, ils se rendaient sur leurs parcelles afin d'y moissonner le foin. Grimpant sur les gros engins qu'étaient leurs tracteurs, nous quittions le village. Nous avancions jusqu'au champ concerné. Là, avec leurs moissonneuses batteuses, ils coupaient le foin qui avait poussé et qui était parvenu à maturité. Ils les transformaient en bottes de foin, qu'ils installaient sur leurs voitures prévues à cet effet. Et, une fois remplies, ils ramenaient celles-ci jusqu'à leur domicile. Ils rangeaient leurs bottes de foin dans la grange construite aux abords de leur ferme.

Ce genre d'activité, à l'époque, durait les deux mois d'Eté. Nous en profitions tous pleinement. Mais, ce que nous préférions par-dessus tout, c'était de « ramener les vaches », comme on disait. En fait, les parents de ces deux adolescents nous conduisaient en voiture jusqu'à la parcelle où celles-ci étaient enfermées. Nous descendions du véhicule, ma sœur, mon petit-frère, leurs fils, et moi. Nous les désenclavions du pré. Et nous avions pour charge de les raccompagner jusqu'à l'étable érigée au bas de la ferme. Entre le champ et leur domicile, il fallait marcher trois à quatre kilomètres. Tandis que j'écris ces lignes, ma mémoire réveille de vieux souvenirs : l'Eté ; il fait beau, il fait chaud. Le ciel est bleu et lumineux. Le Soleil est haut dans le firmament, et seuls quelques nuages blancs épars volètent au loin. Le chemin en pente est caillouteux. Les cloches accrochées au cou de certains des bovins sonnent parfois. Certains autres meuglent. Nous devons les écarter du passage lorsqu'une voiture s'aventure sur la route. L'herbe est verte, l'ombre des arbres que nous croisons nous rafraichit momentanément. Derrière l'horizon, nous apercevons le clocher du village, ainsi que les toitures des plus hautes habitations du bourg. On a l'impression que le temps a stoppé sa course, et que nous sommes à l'abri de l'agitation du monde extérieur.

Enfin, nous arrivons aux abords de la ferme. Il est temps, parce que la chaleur est presque suffocante. Nous avons soif, nous avons faim. Les deux fils de nos voisins poussent les vaches à l'intérieur de l'étable. Ma sœur, déjà passionnée par tout ce qui a trait aux bêtes et à la manière de s'en occuper, les aide. En leur compagnie, elle sangle chaque animal à son emplacement habituel. Généralement, il n'y a pas besoin de les forcer, elles les reconnaissent aisément. Certaines, en progressant au cœur du bâtiment, se vident les intestins, et une odeur nauséabonde envahit les lieux quelques instants. Mais ma sœur n'y prête aucune attention. Moi, par contre, j'y suis rétif, et je n'entre pas. Je me dirige immédiatement vers la cuisine des parents de nos arrières-petits-cousins. Leur mère s'y active. Elle nous a déjà préparé le gouter : café, tartines, beurre, confiture, sèches – une préparation locale. Puis, son mari, ainsi que ma sœur, mon petit frère, leurs enfants, apparaissent. Ils s'installent autour de la table. Tout le monde se sert à manger et à boire. Nous passons un moment agréable, détendu, ensemble. Et enfin, vers dix-huit heures trente, il est l'heure de la traite, et ces agriculteurs et leurs enfants retournent à l'étable. Il est temps de préparer les vaches afin d'extirper le lait de leurs mamelles.

Ma mère nous accompagnait parfois, mais pas en permanence. C'est à cette heure précise, en fait, que je retraversais la rue. Je cognais à la porte de notre maison. Ma grand-mère me tendait le bidon de lait. Car nos voisins nous en offraient gracieusement à prix coutant. Je revenais à l'étable, posait le bidon  à l'entrée de celle-ci. Puis, je revenais définitivement, pour ce jour-là, chez mes grands-parents. Ma sœur, elle restait encore un moment chez nos voisins. Elle aidait ces derniers à la traite. Mon petit-frère y demeurait aussi parfois. Il accompagnait le père de nos camarades de jeux à la laiterie située un peu plus bas de la rue. Dès lors, lorsque cet homme avait emmagasiné les dizaines de litres de lait de ses vaches dans les bidons prévus à cet effet, il les transportait dans une charrette. Accompagné de mon petit-frère, il longeait la vingtaine de mètres qui le séparait du site. Ma sœur, elle, terminait de nettoyer l'étable avec son épouse et ses deux fils. Une fois leur tâche terminée, ma sœur et mon petit-frère regagnaient leurs pénates ensemble.

Quant à moi, il y avait quelques minutes déjà, que je m'étais engouffré dans la maison de mes grands-parents. Je me précipitais immédiatement au bain. Je me changeais, me vêtant de mon pyjama afin d'être prêt pour la nuit. Ma sœur et mon petit-frère arrivaient à leur tour.  Normalement, sauf accident, ils étaient encore plus sales que moi. Ils prenaient le chemin que j'avais emprunté quelques minutes auparavant, s'habillaient pareillement. Lorsque je rejoignais la cuisine, un grand verre de lait frais, sorti du pis de la vache moins d'une demi-heure plus tôt, m'attendait. Je l'enfournais, tout en avalant mes médicaments régulant mes crises de convulsions liées à mon handicap et à ma maladie. Puis, en attendant que nous passions tous à table – vers dix-neuf heures -, je m'asseyais dans l'un des deux fauteuils de la cuisine, et je profitais de l'instant présent.

Ces fauteuils étaient installés de chaque côté de la cheminée trônant dans cette pièce. En Eté, elle n'était jamais utilisée, bien entendu. Au contraire, comme les murs de la maison étaient en pierre, et protégeaient aussi bien du chaud que du froid, la température y était agréable. Après avoir passé tout l'après-midi dans les champs en compagnie de nos voisins et de leurs enfants, la fraicheur qui s'y divulguait était la bienvenue. L'Hiver, par contre, un feu l'illuminait régulièrement. Dehors, le froid était souvent virulent durant cette saison. La neige tombait à gros flocons et recouvrait tout. La nuit enténébrait le ciel à partir de dix-sept heures trente environ. Et une bonne flambée n'était pas de trop afin de me rasséréner.

Ce sont ces instants que j'aime à me souvenir. Alors que, de l'autre côté de la fenêtre de la cuisine, la neige s'accumule, que le vent souffle, et que les étoiles commencent à briller derrière les nuages. Souvent, les amoncellements de congères montent jusqu'aux rebords de la vitre. Mes grands-parents et ma mère discutent des dernières informations que notre voisine leur a rapportées concernant les habitants du village. En même temps, ils mettent les ultimes préparatifs au point concernant le repas. Car celui-ci va débuter dans quelques minutes. Après, nous irons tous dans le salon-salle à manger, afin de regarder le journal télévisé de vingt heures.

Mais, nous n'y sommes pas encore. Pour l'instant, j'ai récupéré mon livre dont vous êtes le héros intitulé « le Manoir de l'Enfer ». Je me suis aussi emparé des dés, de la gomme et du crayon dont j'ai besoin pour poursuivre l'aventure. Cela fait des mois que j'essaye de percer l'énigme que pose  ce lieu maudit, envahi de monstres, de zombis, de revenants, et de démons. Il y a quelques jours, je me suis encore fait tuer par le vampire caché dans la bibliothèque du manoir. J'ai été obligé de reprendre l'histoire depuis le début. J'ai été contraint de revisiter chaque salle, d'affronter chaque créature qui hante la demeure maléfique. Je ne me plains pourtant pas. Quelle félicité, quel plaisir, d'être assis devant ce feu, au chaud alors que dehors, l'hiver est si rigoureux. De temps en temps, je relève la tête de mon ouvrage afin de me reposer de ma lecture. Je plonge mon regard dans les flammes. Que j'aimerai prolonger cet instant fugace à l'infini. Puis, je vais au paragraphe qui est indiqué au terme de celui que je viens de dévorer. Et je continue à arpenter les couloirs et les cryptes du « Manoir de l'Enfer ».

C'est donc assis, confortablement installé sur ce fauteuil, et enivré par les crépitements de la cheminée, que j'ai réussi à terminer ce livre dont vous êtes les héros. L'un des meilleurs des dizaines et des dizaines qui ont été édités par Folio Junior entre 1984 et le début des années 1990, à mon avis. Jamais je n'ai apprécié une atmosphère aussi intense, aussi stimulante, issue de l'un de ces ouvrages. Bien entendu, il y en a d'autres que j'ai beaucoup aimés : la saga « Sorcellerie », la saga « Loup Solitaire », « Loup Ardent », « Dragon d'Or », et tant d'autres. Mais « Le Manoir de l'Enfer reste également attaché à cette période de ma vie où, malgré la maladie, malgré les moqueries, le rejet dont j'étais l'objet, malgré mes désespoirs amoureux, malgré l'effondrement familial auquel, impuissant, j'assistais, j'étais en paix avec moi-même. Mieux encore, je me trouvais dans le seul endroit au monde, où j'avais l'impression d'être à l'abri de toutes les douleurs que le Destin m'infligeait. Et ma lecture du « Manoir de l'Enfer » y est peut-être un peu pour quelque chose.

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